♠ la plus grande marque de courage est d'accepter la défaite sans y laisser son coeur ♠


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amélia zippora CARTIER

Hé, toi ! Viens par là pour que je te dise que je suis ! Alors je m'appelle Amélia Zippora Cartier. J'ai actuellement 21 poussières d'étoiles derrière moi. Oui parce que le 14 février 1989 est la date où on me vénèrent chaque année. Et Marseille est la ville qui a eu la chance de me voir naître. Je suis actuellement célibataire. Ce que je fais dans la vie ? C'est bien simple je suis étudiante en mannequinat. A Los Angeles je suis simplement une sugar baby.

« Papa, papa... je crois que maman va avoir le bébé » Il n'en fallut pas plus pour que Monsieur Cartier parcourt les marches une à une pour regagner sa chambre où sa femme était. Étendue sur le couvre-lit, Rowena n'avait pas fière allure contrairement aux autres jours. Après tout, comment pouvait-elle se sentir alors qu'elle allait donner vie dans quelques minutes ? Elle en était heureuse mais elle savait parfaitement que si cela se passait pareil que pour Lake, la douleur ne serait pas que passagère. C'était bien cela qui lui faisait peur d'ailleurs. Elle se mit à serrer la main de Donovan, son époux depuis presque huit ans. D'après les recommandations du médecin, elle poussa en broyant quasiment la main de ce cher Don qui se disait qu'il avait aussi mal qu'elle... Il disait cela mais il ne pourrait jamais savoir cela. Une demi-heure plus tard, on put entendre les cris d'un bambin résonner dans toute la maison. Le petit Lake, premier enfant du couple ne semblait pas comprendre pourquoi sa sœur s'égosillait autant « Mais qu'est-ce qu'elle a ? Elle a mal ? » « Non, ne t'en fais pas, elle va très bien. Tu sais, tu criais autant lorsque tu as vu le jour. » « Ouais... Elle me donne mal à la tête. J'espère qu'elle va finir par se taire. » Amusés, les parents du jeune homme échangèrent un regard et se mirent à rire et cela ne plut pas à Lake qui se vexa et quitta alors la pièce. C'est ce jour-là que Amélia Zippora Cartier avait vu le jour.

« Mamaaaaaaaan !! » Amélia a toujours eu le chic pour se faire remarquer, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de s'époumoner pour demander quelque chose à sa mère. Lake passa devant la chambre de sa sœur, en poussa la porte et lui lança. « Gamine ou pas, tu gueules toujours autant. » « Lake, surveille ton langage tu veux... » Madame Cartier était en train de monter les escaliers lorsqu'elle avait entendu son fils s'adresser ainsi à sa sœur. Elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour ses enfants. En effet, elle ne trouvait pas normal qu'ils ne soient jamais d'accord l'un avec l'autre. Bien sûr, elle savait qu'il arrivait que des frères et sœurs ne s'entendent pas mais à ce point-là, elle n'avait jamais cru que cela serait possible. Elle pénétra dans la chambre de sa fille pas sans se demander ce qu'elle allait encore pouvoir lui poser comme question. Zippora avait beau avoir déjà douze ans, elle posait encore beaucoup de questions à ses parents et il arrivait même que cela les désespère quelque peu surtout quand ils ne savaient pas ce qu'ils devaient lui répondre. « Pourquoi Papa, il préfère passer du temps avec Lake ? » « Pourquoi me poses-tu une question pareille ? Ton père n'a jamais fait de différence entre toi et ton frère... » « Tu ne t'en rends peut-être pas compte mais moi, je le ressens. J'ai parfois l'impression qu'il me croit idiote. » « Ce n'est pas cela, ma chérie. Tu es juste un peu trop curieuse à son goût. Il a peur qu'un jour, tu lui poses une question trop grave et qu'il doive te mentir. » Douze ans, peut-être mais Zippora n'était pas idiote. Elle avait bien vu que son père considérait davantage ce cher Lake. La jeune fille ne trouvait pas normal qu'un père accorde plus d'importance à un de ses enfants qu'aux autres. La discussion s'arrêta là parce qu'elle savait bien que quoi qu'elle dirait, sa mère donnerait toujours raison à son père.

Quelques mois plus tard, son frère s'engagea pour l'armée. Lorsque celui-ci l'annonça à la famille durant le repas du soir, elle ne put s'empêcher de lui balancer « Encore un moyen pour toi de faire ton intéressant. » Les années avaient eu beau passer, la jeune femme se sentait toujours autant rejetée par son père au profit de ce cher Lake. Elle eut droit à une remontrance de son père et elle quitta la table en prétextant ne pas avoir faim. Ce n'était pas cela, elle en avait par dessus la tête que son frère ait toujours le fin mot de l'histoire et qu'il soit toujours protégé par leur père. Surtout que Madame Cartier n'osait aller à l'encontre de ce que disait son époux. En clair, comment se sentir seule au monde au sein d'une famille. Le mal-être de Zippora vit le jour à cette époque-là. Elle se trouvait inintéressante, banale et même repoussante ce qu'elle n'était pourtant pas. Elle se renferma dans une coquille dont seule sa mère tentait de la faire sortir. Amélia grandissait en même temps que la fortune de ses parents. Bientôt, ils devinrent de nouveaux riches alors que ce cher Lake ne donnait presque plus de nouvelles à la fille. La jeune femme avait toujours détesté profondément son frère mais maintenant qu'il n'était plus là, elle ne pouvait ignorer le fait qu'il lui manque.

Les années avaient beau passer, il faut bien avouer que la vie de cette chère Zippora ne changea pas particulièrement. N'étant jamais allée à l'école à cause du choix de ses parents, elle a toujours appris grâce à un professeur particulier qui fut toujours le même depuis sa plus tendre enfance. A l'âge de 19 ans, elle décida de prendre sa vie en mains et convoqua ses parents dans le salon où ils s'assirent dans le canapé. « Papa, Maman, il faut que je vous parle. Je ne supporte plus d'être cloîtrée à la maison. Je veux vivre comme tous les jeunes de mon âge et cela passe par aller à l'université. C’est pour cela que je quitte Marseille ce week-end pour Los Angeles. » Ses parents tentèrent absolument tout pour la convaincre de rester à la maison mais rien n'y fit. Zippora avait pris sa décision et rien ne pourrait changer cela. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la belle aime se mélanger aux autres même si elle a encore beaucoup de mal à se lâcher en compagnie de gens de son âge. Cela fait maintenant deux ans qu’elle poursuit ses études à Los Angeles. Elle n’a pas vu ses parents depuis mais bizarrement, cela ne la dérange pas vraiment. Ne voulant plus leur réclamer de l’argent, Zippora est devenue Sugar Baby. Elle n’a émis aucune condition à son travail…

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