Mais je vous en prie. Figurez-vous que Thérèse n’est pas moche. Elle n’a pas un physique facile... C’est différent.


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prénom prénom² NOM

Hé, toi ! Viens par là pour que je te dise que je suis ! Alors je m'appelle Cerise Lisabeth Singleton. J'ai actuellement vingt quatre poussière d'étoile derrière moi. Oui parce que le 10 mars 1986 est la date où on me vénèrent chaque année. Et Los Angeles est la ville qui a eut la chance de me voir naître. Je suis actuellement célibataire. Ce que je fais dans la vie ? C'est bien simple je suis coiffeuse. A Los Angeles je suis simplement une citoyenne .

9 mars 2001.
Mon réveil indique 23 h 55 et pourtant, je n'arrive toujours pas à dormir. J'ai le souffle court en repensant à cette journée, à cette soirée, plus particulièrement. J'avais toujours dit à tout le monde que je coucherais avec un mec avant mes quinze ans. C'était un peu mon challenge. Le truc qu'il ne fallait pas que je rate, comme pour marquer d'une pierre blanche le fait que je n'étais plus une gamine, que j'avais grandi. Dans cinq minutes j'aurais quinze ans. Et bien entendu, j'ai tenu ma parole, je l'ai fait. Et puis finalement, ça n'avait rien d'exceptionnel. Ca fait un peu mal au début et puis après, on se laisse glisser dans le plaisir que nous procure cet acte interdit. Oui, car ma mère me l'avait formellement interdit. J'étais trop jeune, trop vulnérable, trop jolie pour me laisser entraîner dans le sexe. Alors que moi, je voyais tout cela d'un angle totalement différent. J'étais jeune, belle et je devais profiter de la vie avant que quelque chose ou que quelqu'un m'en empêche. Ma mère m'avait eu jeune, trop jeune pour pouvoir s'amuser comme je pouvais le faire. Alors, j'allais en profiter, c'était décidé.

14 février 2002.
J'avais prévu autre chose de ma journée mais, apparemment aujourd'hui, tous les honneurs sont pour Prune. Et c'est ma cousine. Alors, il parait que je dois laisser mes passes temps de côté pour rester avec elle le temps d'une journée. D'accord, c'était son anniversaire. Et d'accord, j'avais complètement oublié. D'ailleurs, ça n'aurait même pas du se voir, d'habitude, ont me prévient et j'achète un cadeau à la va vite, mais étant donné qu'elle dort dans la même chambre que moi et qu'elle est -en théorie- la première personne que je croise le matin, elle n'a pas beaucoup apprécié. C'était de sa faute aussi ! Elle m'avait demandé pourquoi cette journée était spéciale et je lui avais répondu que c'était la saint valentin. Pour tout vous dire, je me foutais royalement de la saint valentin, fête que peu de personnes fêtent encore aujourd'hui, sauf celles qui ont trouvé l'homme ou la femme de leur vie. Ce qui n'était pas mon cas. Finalement, maintenant, quand on me demandera ce qui se passe le 14 février, je répondrai simplement « c'est l'anniversaire de ma cousine. »

28 juillet 2002.
Je déteste le bleu. Je déteste le bleu. Quoi ? Je me répète et alors ? Ma mère avait peut-être raison, peut être que vouloir faire la même coloration qu'elle indiquait le besoin de lui ressembler. Et puis non, elle n'avait pas raison ! Si j'avais envie d'être blonde, ce n'était pas pour lui ressembler, c'était parce qu'on m'avait dit que ça m'irait bien. En tout cas, tout ce que je savais c'est que je ne voulais surtout pas faire la même erreur qu'elle. Elle m'avait eu tellement jeune. J'avais l'impression de suivre sa route. Pourquoi avoir oublié ma pilule ? Ou plutôt pourquoi avoir couché avec un abruti qui ne connaissait pas le mot protection ? Je me débrouillerai tout seule, comme une grande. Pas la peine de parler à maman de ça, elle serait encore plus inquiète que d'habitude à mon sujet. Je comprends parfaitement pourquoi elle ne voulait pas m'envoyer dans cette colonie, ça peut vraiment bouleverser notre vie, j'y avais pas pensé. Direction hôpital pour m'enlever cet embryon du ventre.

15 septembre 2003.
Encore une nuit blanche. Pourtant, je sais que je ne devrai pas, que je devrais arrêter mes conneries, comme dirai maman. Mais je n'y arrive pas. Je suis attirée par tout ce qui est obscur, c'est mon impression en tout cas. J'ai arrêté mes études sans le dire à mes parents. Ils ne seraient d'ailleurs toujours pas au courant si je n'avais pas besoin d'argent pour m'acheter des accessoires pour le boulot. Enfin le boulot, c'était un grand mot, je faisais des études pour devenir coiffeuse. C'était assez cool, pour le moment, la patronne était cool, les clients étaient cool. Bref, pas vraiment de problème de ce côté-là. J'étais même plutôt contente d'entrer dans la vie active. Mais c'était tellement dur de se lever le matin...Parfois j'aimerais retourner un moins en arrière, tranquillement allongé dans un hamac sur une plage de sable fin. Enfin ça, c'était ce dont je rêvais. Car la vérité était beaucoup plus triste à dire. En fait, je n'avais pas été en vacance et c'était l'une des premières fois. Mon père et ma mère s'étaient séparés, pour seule explication qu'ils ne s'aimaient plus, que leur vie à deux était devenu impossible. Bref, sans mon père, plus d'argent. Et sans argent, plus grand-chose, en somme.

10 mars 2004.
J'ai dix-huit ans. Et je peux vous dire que ça fait plaisir. Y'a plus rien qui marche à la maison. C'était un peu comme si ma mère était la pire femme de toute. J'ai l'impression qu'elle me déteste. Tout ça parce que ça roule pour moi, tout ça parce que je suis coiffeuse. Ce n'était pas la vie qu'elle voulait pour moi. Elle aurait voulu que je sois médecin. Mais je ne suis pas du tout ce genre de fille. Je ne suis ni assez travailleuse, ni assez discipliné. En fait, je suis sans doute l'une des filles les plus obstinée, colérique et impatiente que je connaisse. Alors, à dix-huit ans, j'étais sur d'une chose ; c'est que je mettrais les voiles, que je partirai de mes propres ailes. Et ça fait un an que je prépare ce départ. Ma mère m'en veut et elle m'en voudra sans doute toujours de la laisser seule, comme ça, dès que j'en ai eu l'occasion mais s'en était trop. Et puis moi, je n'étais pas seule, j'avais toujours ma cousine, mes amies et les mecs qui allaient et venaient dans mon lit.

30 avril 2006.
C'est définitif, le bleu n'est vraiment pas ma couleur. Plus jamais ne n'oublierai de prendre ma pilule, point à la ligne. J'avais vraiment l'impression que je n'étais qu'une pouponnière. C'est vrai ça, j'oublie deux fois, je tombe enceinte deux fois. Il y a tellement de femmes qui aimeraient être à ma place ! Et pourtant, c'est la seconde fois que je faisais la même opération et je n'avais toujours pas pleuré. En plus, le père était vraiment un beau mec, j'avais énormément aimé notre petite nuit de folie. Même si j'ai comme l'étrange sensation que nous avions tous les deux un peu trop bu, je me souviens encore de chaque détail de cette nuit. Mais bon, je ne sais même pas son nom.

3 octobre 2010.
Il s'appelait Emrys, c'était peut-être le seul mec avec qui je me souvenais si bien de la nuit qu'on avait passé ensemble. Peut être parce qu'aujourd'hui tout était tellement différent... Et pas tant que ça à la fois. Ca me faisait plaisir de dire à tout le monde qu'il était mon meilleur ami et c'est vrai, il est mon meilleur ami. Mais cela faisait déjà bien trop longtemps que je ne crois pas en l'amitié fille/garçon surtout quand la fille s'appelle Cerise Singleton et qu'elle couche toujours avec tous les mecs mignons qu'elle croise. Oui, ça parait impossible qu'elle fasse ami-ami avec un mec. Mais bon. C'est ce que je me répète sans cesse. C'est ce qu'il se répète sans cesse. On est les meilleurs amis du monde. Sans ambiguïté aucune. Même si je me sens irrésistiblement attirait par toi. STOP ! Effacez ce que je viens de dire, c'était une blague ! Même si ça sonnait ironiquement bien dans ma bouche, étrange. Pour tout vous dire, cela fait quatre ans que je n'avais pas ouvert ce journal, peut être parce que je n'en avais pas eu le temps ou peut être parce que ma vie n'avait pas changé depuis. Mais aujourd'hui, je le r'ouvre car, une petite nouveauté s'impose ; il me faut de l'argent. Mon boulot de coiffeuse ne m'offre pas le luxe que je voudrais, point à la ligne. Il me faudrait trouver quelqu'un qui me laisse aussi libre que l'air, je ne veux surtout pas d'un sugar daddy tyrannique qui m'oblige à faire quoi que ce soit. Oui, je ne veux pas devenir comme Prune, son Sugar daddy lui a demandé un enfant et elle a accepté ! J'essaierai bien de la raisonner mais, mon petit doigt me dit que c'est déjà peine perdu. Il ne me reste donc plus qu'a trouvé le candidat idéal, croisons les doigts pour qu'il accepte que j'enchaîne les aventures d'un soir. Sinon, il risque d'être servi... Et si Emrys pouvait arrêter de rejeter tous les hommes qui se présentent à moi, ça serait sympa aussi !

votre pseudo a écrit:

âge : 1* ans (aa)
où as-tu connu le forum: Sur PRD, il me semble
comment le trouves-tu: C’est un coup de coeur donc
avatar: Rachel Bilson
un dernier mot ? Merci d’avoir créer ce magnifique forum :Ooo