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| Un jeu délicieusement dangereux | Keegan | |
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| Sujet: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Jeu 21 Oct - 18:04 | |
| ©wildbitternessiseult et keegan Avec un simple sms, il était capable de la faire aller n’importe où. Avec un simple sms, Iseult coupait court à une fête ou à un diner dans laquelle elle était invitée pour aller le rejoindre et passer le reste de la soirée avec lui. Il savait qu’il pouvait la faire venir vers lui quand il le désirait, avec sa volonté. Et il jouait avec ce pouvoir. Comme un maitre avec sa marionnette. Elle détestait l’influence qu’il avait sur elle, mais elle ne pouvait nier qu’elle appréciait sa présence. Avec lui, elle avait l’occasion de faire tomber le masque qu’elle s’était fabriqué afin de rester auprès d’Ezra. Quand elle est aux côtés de ce dernier, sa vie n’est que mensonge. Elle invente des voyages, des rencontres, qui n’ont en réalité jamais eu lieu. Mais avec son Sugar Daddy, elle lui raconte ses vrais souvenirs, ceux qu’elle a envie de partager avec lui, surtout ceux qui les font rire tout les deux. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle lui dévoile à chaque soirée un trait de sa vie. Sans doute parce qu’elle a confiance en lui. Que de toute manière, ce qu’elle lui avoue restera entre eux, pour leurs biens. Lui pour sa réputation, et elle pour son histoire d’amour semblable à celle de Cendrillon, mais pourtant très mal revisité. Où est-il écrit que la blondinette est face à deux princes charmants ? Ce qui la surprenait néanmoins, c’était l’adresse à laquelle il lui demandait de se rendre. Ce n’était pas chez lui cette fois, comme la plupart du temps, mais à une adresse qui lui était inconnu. Et même quand elle cherchait une tenue à se mettre, même quand elle prit sa douche pour finir de se préparer, ce nom ne lui disait toujours rien. Pas un seul indice pour la guider sur une piste. Absolument rien. Elle avait donc opté pour une robe noire tout ce qu’il y a de plus classique, car ça à la capacité de s’adapter à n’importe quel endroit et n’importe quel type de soirée, sans faire trop tâche. Elle laissa ses cheveux dans l’état dans lequel ils étaient, c’est-à-dire ondulés et qui descendaient en cascade sur ses épaules. Ses talons lui faisaient gagner quelque centimètre, et quand elle attrapa son sac pour y mettre son portable et son porte-monnaie, elle analysa sa tenue dans son miroir à l’entrée de chez elle, tout en s’imaginant dans divers lieux en compagnie de Keegan. Que ce soit en soirée mondaine ou en simple fête d’anniversaire d’un de ses amis haut placé, elle conclut que cette tenue allait très bien, et que ce n’était pas la peine de se casser un peu plus la tête. Elle soupira, et elle envoya un sms à son Sugar Daddy pour lui confirmer qu’elle était bel et bien prête à la soirée qui l’attendait, et qu’elle arriverait sans doute dans le quart d’heure qui suivait. Elle jeta ensuite un dernier coup d’œil à son reflet, et fut surprise de voir son regard pétiller d’impatience à l’idée de sortir. Et peut-être que la compagnie qu’on lui offrait ce soir-là y était pour quelque chose. Iseult grimpa dans un taxi qui avait eu la bonne volonté de s’arrêter pour la prendre. Elle se glissa à l’intérieur et lut l’adresse que lui avait envoyée son hôte. Le chauffeur put sans doute deviner l’hésitation de la jeune femme à l’annonce de l’endroit où il devait la conduire, ce qui le fit sourire. Elle se sentit gourde quand il démarra. Si il avait sourit, c’était que le lieu en question devait être connu. Et elle ne le connaissait pas. Comme quoi, même quand on habite depuis quatre ans dans la même ville, surtout une ville comme Los Angeles, on ne connait pas tous ses recoins. Même les plus réputés. Néanmoins, au fil du voyage, elle reconnaissait quelque maison, quelque pancarte, mais toujours aucun illumination ne se faisait dans son esprit. L’adresse lui était encore sombre. Et elle se doutait que ça n’allait pas s’arranger au fil des minutes. Plusieurs suspicions étaient déjà tombées à l’eau. Ce n’était pas un lieu où elle était déjà allée avec Ezra ou avec Keegan. Ce qui suscitait fortement sa curiosité. Où avait-il l’intention de l’emmener ce soir ? Enfin, au bout d’une dizaine de minutes de balade dans les rues de Los Angeles, l’homme arrêta enfin le taxi. Ne regardant pas à travers les vitres pour le moment, elle s’occupa de payer le chauffeur avec ce qu’elle avait dans son porte-monnaie. Bien que son activité de Sugar Baby fût assez bien payée il faut le reconnaitre, Iseult ne prenait pas plus de quarante dollars avec elle. Ce qui était franchement maigre quand on savait ce qu’elle gagnait grâce à Keegan. Mais elle a toujours été du genre prudente, et après tout on ne sait jamais ce qui peut arriver dans la rue. Quand elle donna quelque billet à l’homme qui se tournait face à elle pour avoir l’argent, elle sortit du taxi, qui démarra aussitôt que la portière s’était refermée. Puis Iseult regarda devant elle, où elle découvrit la façade d’un restaurant. Un restaurant qui semblait réputé en comptant le nombre d’étoiles qu’il affichait fièrement. Elle déglutit. Elle s’était attendue à tout, sauf à cela. Elle s’imaginait plutôt dans une des soirées mondaines à laquelle il lui demande souvent de l’accompagné, histoire de faire comme les autres jeunes gosses de riche de son âge qui s’affiche avec des mannequins élancées et sveltes. Physique qu’Iseult était loin d’atteindre, selon elle. Mais cette fois, c’était un restaurant. C’était surprenant, mais en même temps plaisant. Pourquoi ? Elle n’en savait trop rien en vérité. Mais elle s’avança, soignant sa démarche le plus possible pour ne pas tomber à la renverse et attirer les regards de tout ceux qui l’entouraient. Même si elle savait qu’elle les attirait quand même. Comment se faisait-il qu’une femme comme elle veuille rentrer dans un tel restaurant ? Ce n’était aucunement un lieu où elle avait l’habitude de se rendre, même quand elle reçoit son salaire à la fin de chaque mois. Salaire qui était gentiment donné par un seul et même homme. Quand elle fut rentrée dans le bâtiment, elle ne put s’empêcher de regarder tout autour d’elle pour admirer l’architecture du lieu, et quelque tableau attira instinctivement son attention. Mais elle n’était pas là pour essayer de deviner de quel peintre ils ont été confectionnés, Keegan devait sans doute l’attendre. Elle se dirigea donc vers ce qui ressemblait à la réception, où une jeune femme aux cheveux blonds sales regardait une liste qui était posée face à elle. iseult - Hum... s'il vous plait. Son interlocutrice releva les yeux de sa feuille pour la dévisager. Elle prit une moue qu’Iseult traduisait comme voulant dire « mais qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ? » Pas vraiment surprenant, car elle n’avait manifestement pas le visage d’une fille qui peut se payer le luxe de s’installer à une table de ce restaurant. réceptionniste - Oui ? iseult - J'ai rendez-vous avec Zayne Keegan Reilly. Les traits de la femme qui lui faisait face changèrent pour prendre un air moqueur. Comme si une fille comme Iseult pouvait avoir rendez-vous avec Zayne Keegan Reilly. Elle retenait un rire, et était sur le point de la renvoyer d’où elle venait lorsqu’un des serveurs du restaurant l’interrompit. serveur - Je vous conduit mademoiselle. La brunette le remercia du regard, et jeta un dernier coup d’œil vers l’autre femme qui avait un air médusé. Elle suivit donc le jeune homme, zigzaguant avec lui entre les tables, et il n’eut même pas besoin de lui indiquer la table qu’Iseult le savait déjà. Malgré elle, elle sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et son estomac faire un salto dans son ventre quand elle croisa le regard de Keegan. Elle ne le quittait pas des yeux tout en suivant le serveur qui croyait manifestement qu’elle ne l’avait pas vu. Elle pourrait le reconnaitre entre mille, même si elle voulait le cacher. Le temps lui parut presque interminable jusqu’à ce qu’elle soit enfin assise face à lui. Elle n’affichait cependant pas le malaise dans lequel elle était depuis qu’elle avait vu ses yeux, et fit comme si de rien n’était. Après un rapide balayage de la pièce pour éviter de croiser son regard, elle finit par être irrésistiblement attirée par ce dernier. Elle espérait juste que Keegan n’est pas la faculté de pouvoir entendre les battements de son cœur qui avait redoublés depuis ces vingt dernières secondes. iseult - Une envie soudaine de m'inviter au restaurant ?
Désolé c'est plus que nul Je me rattraperai au prochain promis |
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Jeu 21 Oct - 22:19 | |
| I can't fight anymore without you to help me. He's just all for you...
Ce soir là, je me sentais seul. J'avais envie de sortir, mais aucune soirée de prévue pour moi. Rien du tout, le vide total. J'enfilais cependant un costume d'un noir velouté avant de me préparé comme si je sortais pour la plus grande soirée de l'année. Chacune de mes sorties était soigné comme si c'était l'instant de ma vie. Tout ici n'était qu'image. Que masque et faux semblant. Ainsi j'entrais volontiers dans la danse, me laissant emporté dans cette valse en solitaire que la vie nous offrait à chacun de nos jours. Le fardeau des années qui pesait sur mes épaules m'étouffait par moment. Seulement je gardais la tête hors de l'eau. Je me battais et faisais de mon mieux pour être le meilleure. Je ne pouvais me permettre l'échec. Je ne pouvais me permettre une soirée en solitaire, ni rien qui se rapporte à ma terreur de la seconde place. Je ne pouvais être second. J'avais tout pour être le meilleure, je me devais d'être le meilleur. Ce n'était pas sur ce que je désirais être que j'allais être jugé. Je le savais car je me démenais pour des personnes qui n'en avaient rien à faire de moi. C'était ça la vie. Cette froide compagne des nuits passé à contempler nos coeur gelé. Mais je ne pouvais me limité à cela. Je n'arrivais pas à me laissé emporté par la vague, à me laisser submerger. Alors, je luttais. Je faisais de mon mieux pour garder la tête hors de l'eau et je faisais la seule chose que je savais faire. Je sortais en me servant de mes pions pour me trouver ce que je cherchais. J'envoyais un message à Iseult pour lui donné un lieu de rendez vous. Un léger sourire apparu sur mes lèvres lorsque je pensais à elle en l'appelant ainsi. Dire que tout ça n'était que de la prostitution à échelle des beaux quartiers. Ça me dégoûtait, pourtant je ne pouvais me détacher de ce cercle vicieux tant qu'elle en faisait partie.
Appelant mon chauffeur, je n'attendis même pas deux minutes que déjà il arrivait en bas de chez moi. Montant dans la limousine bien trop grande pour ma seule présence, je lui indiquais le lieu avant de retourner dans mes pensées. Dire que je ne cherchais qu'une jolie fille pour pouvoir m'accompagné en de futile et ennuyeuse soirée. J'avais fini par me retrouvé avec Iseult. Pumkine. Mon Iseult. Ma Pumkine. Lorsque je l'appelais, lorsque je lui envoyais un sms, ce n'était pas pour un autre qu'elle arrêtait toute activité. Ce n'était pas pour un autre qu'elle se faisait belle. C'était pour moi. Rien que pour moi et peu importait son Ezra. Peu importait le reste, car dans ma tête, le reste du monde n'avait pas lieu d'être dans la chaleur sans nom de ses yeux. J'étais fou. Fou à lié de croire à ces choses si peu probable. Je dirais même, à ces conneries. Cependant je ne pouvais m'en empêcher. C'était plus fort que moi. Malgré mon coeur que j'avais longuement dressé. Il lui arrivait parfois encore de se rebellé. Et tout ce que l'on fait, ces années passé à s'empêcher de respirer, d'aimer, de rêver. Toutes ces années là n'ont finalement servit à rien. C'était perdu dans mes pensées que je sirotais tranquillement mon champagne hors de prix dans ma limousine tout aussi chère. Seulement on me rappela à l'ordre : "Monsieur Keegan. Monsieur. Nous sommes arrivé. " Relevant les yeux vers mon chauffeur qui venait d'abaisser la paroi nous séparant, je lui adressais un léger sourire que seul lui pouvait voir et comprendre. Je sortis alors mon portefeuille avant de lui tendre plusieurs billet lui priant de passé sa soirée avec sa famille, ou à s'amuser. Je ne comptais pas rentré avant longtemps. Même si ça devait être au bras d'une parfaite inconnue. On aurait pu me croire extrémiste, mais je n'avais rien d'autre à perdre qu'une vie bien loin de la liberté. Était-ce réellement si chère à perdre ? Je n'en étais pas certain.
J'entrais dans le restaurant que je connaissais assez bien pour l'avoir fréquenté à de nombreuse reprise lors de réception organisé lors de mon adolescence. A l'époque j'aimais à me rendre dans les cuisines afin de discuter avec les chef qui restaient enfermé des heures sans jamais apercevoir le bonheur ou le délice sur les visage conquis de leur convives. J'appréciais ça me faufiler un peu partout. Aujourd'hui encore j'aime la chose. Sauf que je suis plus réservé, ma position financière m'empêchant de prendre à la légère toute ces petites contrainte de la vie. Enfin, j'entrais sans plus de cérémonie, le regard droit, le maintien fière. J'avançais sans un regard pour le monde qui m'entourait. Ces ténèbres qui s'abattait sur la ville ne m'intéressait pas. Je ne pouvais m'arrêté à ce genre de chose si banal. Même si à chaque nous lampadaires qui s'allumait c'était un monde nouveau qui naissait. Je laissais donc la vie, la ville, derrière moi. J'entrais dans le restaurant étoilé avant de me faire abordé par un serveur très poli qui semblait connaître les personnes qu'il fallait connaître : "Monsieur Rielly, nous ne vous attendions pas aujourd'hui. Dois-je appelé mon supérieure pour qu'il s'occupe de cette erreur de notre part ? " Sa politesse était sans faille. Il savait que c'était moi en faute, que je n'avais pas appelé pour réservé une table et que je ne m'excuserais même pas. Pourtant il se présentait tel un fautif parfait afin de ne pas mettre à rude épreuve la susceptibilité d'un autre de ces gosses de riche. C'est pourquoi je lui répondis totalement indifférent, mon regard passant quasiment à travers lui : "Non, il n'y aura pas besoin. Je n'ai pas réservé. Enfin, je veux votre meilleure table pour deux un peu à l'écart. Ce serait parfait." Je plongeais alors mon regard chocolaté dans ses pupilles bleu appuyant bien mes mots. Je savais d'ors et déjà qu'il exhausserait chacun de mes souhaits et qu'il le ferais en espérant un gros pourboire. C'est pourquoi, une fois installé à une table pour deux dans un petit coin de la salle, je lui tendis un billet de 50 avant de lui demander de me faire porté un Whisky avec glaçon. Une fois qu'on me l'eu apporté je me détendais légèrement tout en regardant la décoration des lieux qui semblait avoir été modifié depuis ma dernière venu. Les sièges étaient toujours aussi confortable et les tables dressé avec toujours autant de goût. Une pointe presque énervante de snobisme perçait de ces lieux. Ces couleurs chic et parfaitement conjugué à merveille, puis les regards que certains employé portaient sur les nouveaux venu avant de les servir un parfait sourire aux lèvres. Je fixais les allées et venue des employés sans trop m'intéressé à mes voisins de tables. Je devais les connaître de vue car leur visage me disait quelque chose. Je ne m'y attardais pas trop longuement non plus de peur de me souvenir qu'il s'agissait de machin truc et que je me devais de les saluer.
Je n'attendis pas longuement après Iseult. En effet alors que j'attrapais mon verre pour boire une énième gorgé de ma boisson mes yeux rencontrèrent les siens alors qu'elle était en chemin vers moi. Je la voyais s'approché de moi tout en remarquant qu'elle suivait un des serveurs qui ne m'était pas inconnu. La voyant s'installé j'appelais le jeune homme d'un signe de tête avant de lui tendre un billet pour bon service, tout en lui demandant de nous faire porté le meilleure champagne de la maison. Une fois cela je reportais mon regard sur la belle en face de moi un léger sourire étirant doucement mes lèvres. "Une envie soudaine de m'inviter au restaurant ?" Laissant le léger silence répondre à ma place, je lui faisais bien comprendre que malgré que ce soit elle qui posait la question, c'était moi qui tenait les rennes. Il s'agissait là presque d'un réflexe instinctif qui me permettait de me dire que je ne perdais pas prise sur ce qui se passait. Que je contrôlais encore la machine en marche, même si en vérité je ne contrôlais plus rien. Après quelques instants de silence, je finis par lui répondre d'une voix velouté aux intonations finement étudié : "On peut dire la chose ainsi. N'ai je plus le droit de t'inviter où bon me semble ? " La question n'appelait pas vraiment à de réponse. Il s'agissait plus d'une question en l'air pour le sport. Pour se dire que je savais aussi joué à ce jeu là. Enfin, on nous amena le champagne ainsi que les cartes pour choisir notre repas. Comme dans tout bon restaurant de cette classe qui se respectait, les prix étaient affiché de mon côté mais pas du sien. Une vielle habitude qui prouvait les anciennes moeurs. L'homme devait payé chacun des désirs la femme. Cela dit, je choisis mon repas sans un seule regard sur la carte. Je connaissais le menu et je ne désirais rien de plus. Je me mis alors à observer Pumkine en train de réfléchir à ce qu'elle pourrait manger. Sa lèvre entrouverte elle avait sa mine songeuse et légèrement rêveuse. Je souris plus franchement avant qu'elle ne me prenne en flagrant délit en relevant les yeux vers moi. Me reprenant en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire je disais sans une once d'hésitation comme s'il s'agissait d'un rôle mainte fois répété : " Ta robe est très belle." En effet le morceau de tissus qu'elle portait lui allait à ravir. Cependant il était bien palle face à la beauté dont elle faisait preuve naturellement. Mon vague compliment n'était donc qu'une phrase inutile qui ne pourrait nullement être à la hauteur de la jeune femme qui me faisait face.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Ven 22 Oct - 17:00 | |
| ©dodixe & shapeless heart
A partir du moment où elle croisa les yeux chocolat de Keegan, Iseult ne se souciait plus du monde qui l’entourait. Il avait non seulement le pouvoir de la faire venir de n’importe où à n’importe quel moment de la journée, mais il avait aussi celui de l’hypnotiser avec un simple coup d’œil dans sa direction. A chaque fois qu’il plonge ses yeux chocolat dans les yeux noisette de la jeune femme, elle avait l’impression d’être transportée ailleurs, dans un autre monde où elle n’aurait plus besoin de mentir pour être heureuse. Pour espérer vivre une histoire qui était vouée à l’échec dès le commencement si la vérité la berçait. La brunette se laissa donc entièrement guidée par le serveur qui la précédait, mais ne lâchait pas plus de deux secondes les yeux de Keegan. Comme une aiguille attirée par un aimant, elle ne pouvait détacher ses yeux des siens durant toute la durée de sa venue à sa table. Là, elle dut se résinier à regarder ailleurs, se sentant tout d’un coup prise d’un malaise. Elle tentait tant bien que mal de cacher qu’elle était mal à l’aise en observant la décoration, tout en suivant les gestes du jeune homme qui lui faisait face du coin de l’œil. Elle put distinguer qu’il glissait un billet dans la main du serveur qui l’avait accompagné jusqu’ici avant de demander un champagne. Le meilleur de la maison, bien évidemment. Ce genre de situations lui rappelaient plus souvent que nécessaire devant quelle personne elle se tenait. Et dans quel monde elle avait décidé de se lancer sans trop réfléchir. Depuis qu’elle côtoyait Keegan, elle en avait vu des serveurs obéissants afin d’avoir un bon pourboire. Elle ne pouvait s’empêcher que ce genre de personne, celles qui agissent ainsi, n’étaient guidée que par le souci d’argent qui était à la clef de leur bon et loyaux services. Mais peut-être que c’était dans l’ordre des choses finalement. Il y a des gens qui ont de l’argent, et d’autres qui font tout pour en gagner.
iseult - Une envie soudaine de m'inviter au restaurant ? Elle vit un léger sourire s’afficher sur les lèvres de Keegan, ce qui eut pour effet de précipiter un peu plus les battements de son cœur. Un silence s’ensuivit, où Iseult ne put s’empêcher de sourire à son tour. Il ne pouvait s’arrêter de montrer qu’il avait les rennes en main, même quand ils sont séparés et loin l’un de l’autre. A chaque fois qu’elle prend l’initiative d’éteindre son portable pour lui prouver qu’elle pouvait lui résister, elle ne recevait jamais un appel ou un message de lui, comme s’il avait la capacité de sentir quand elle voulait lui tenir tête. Mais elle ne tentait cette stratégie que très rarement, car la plupart du temps elle laisse son portable allumé, et quand il appel, et bien elle accourt vers lui. Elle se dit à chaque reprise que c’était son devoir de Sugar Baby d’être disponible pour celui qui l’a choisi pour lui tenir compagnie, mais la plupart de ses amies se rendent bel et bien compte qu’il y a anguille sous roche, ou comme dirait même Prune « un éléphant sous un caillou. » En leur présence, Iseult calcul chacune de ses paroles pour passer inaperçue, mais elle ne pouvait nier à elle-même qu’elle était attiré par Keegan, bien qu'elle essayait de le cacher. Lui, ce gosse de riche qu’elle aurait pu mépriser si elle ne le connaissait pas. Et qui à présent la fait se perdre dans la tourmente de ses sentiments pour deux hommes diamétralement opposés mais qui ont tout deux des qualités à ne pas mettre de côté. Pauvre petite Iseult perdue. Néanmoins, elle peut se sentir heureuse d’être dans ce genre de situation, car l’Iseult de la légende n’avait pas eu le choix entre deux princes, elle. Enfin, Keegan se décida à rompre le silence et répondre à sa question, d’une manière qui n’était pas étrangère à la jeune femme.
keegan - On peut dire la chose ainsi. N'ai je plus le droit de t'inviter où bon me semble ? Elle ne put retenir un léger sourire d’étirer à son tour ses lèvres. Elle n’eut pas le temps de lui répondre qu’on leur apporta rapidement le champagne qu’il avait commandé quelques instants plus tôt, ainsi que deux cartes comportant le menu de ce restaurant. Elle attrapa celui qu’on lui tendait, et l’ouvrit. Quelle ne fut pas surprise quand elle balaya le nom de chaque plat et qu’elle ne pouvait savoir son prix. Sans doute une habitude de ce genre de restaurant où ils donnaient un menu sans prix à la femme et celui avec les prix à l’homme. Une légère frustration s’afficha sur les traits d’Iseult, alors qu’elle fronçait le nez. Elle aimait bien choisir son repas par rapport au prix quand on l’invitait quelque part. Elle ne voulait pas faire payer des milles et des cents à son hôte, mais là elle devait choisir par déduction. Normalement, les plats les moins chers sont toujours en haut de la liste pour aller progressivement vers les plus chers. Mais qui lui disait que cette méthode n’était pas inversée ici ? Elle dut donc se résinier à choisir son plat par sa composition, ce qui devait sans doute ravir le jeune homme qui lui faisait face, et qui lui avait déjà sélectionné son repas sans hésitation. Elle se concentra donc sur son propre choix, et essayait de faire en sorte de ne pas prendre trop de temps pour que le serveur de poireaute pas trois ans à l’attendre. Mais ça ne l’étonnerait même pas s’il gardait le sourire même si elle réfléchit depuis plus de vingt minutes. Pendant des secondes qui lui paressaient longues pour les hommes qui étaient en sa compagnie, elle sentit soudainement un regard sur elle. Un regard dont elle ne chercha pas très longtemps l’origine. Elle releva les yeux de sa carte et vit Keegan avec un grand sourire aux lèvres en train de la regarder, sourire qu’elle n’avait vu que très rarement sur son visage. Sourire qui anima par la même occasion des milliers de papillons dans son ventre. Elle le vit donc lui dire, encore une fois sans hésitation, et comme le nombre incalculable de fois où il avait déjà détourné la conversation quand il lui arrivait de la dévisager trop longtemps.
keegan - Ta robe est très belle. Elle se sentit rougir, et n’eut d’autre réflexe que de replonger son nez dans le menu. C’était peut-être ce qu’il voulait faire. Il devait sentir une grande différence entre l’Iseult de leur première rencontre et l’Iseult qui se tenait face à lui ce soir. Il lui semblait que ce changement était affiché en gras sur son front, et qu’il pouvait le voir sans trop chercher. Elle était plus sur la défensive que sur l’attaque depuis le soir où ils se sont rencontrés. Soir qu’elle se rappelait comme si c’était hier. Tout deux en train de chercher l’autre, et il l’avait déjà entrainé dans une soirée sans qu’elle n’eut le temps de dire ouf. Elle s’était souvent demandé pourquoi il l’avait choisi elle et pas une autre fille qui se proposait comme Sugar Baby qui était présente autour d’elle. Une question qui lui brûlait les lèvres et qu’elle avait envie de lui poser mais à chaque fois elle reculait. Car elle avait peur de la réponse de Keegan, et surtout de la façon dont elle réagirait. Qu’allait-elle faire s’il lui disait qu’il l’avait choisi parce qu’elle confiance et qu’il avait besoin d’au plus vite une des filles qui étaient là et qu’elle était la première à lui tomber sous la main ? A cette idée de réponse, la brunette sentit son cœur se rétracter. Un léger pincement qui la suivait à chaque secondes passés auprès de lui. Elle se disait qu’il ne pouvait aimer une pauvre fille menteuse qui avait besoin d’argent pour rendre son secret plus crédible. Et il lui avait déjà confié qu’il ne croyait pas en l’amour. Alors pourquoi s’accroche-t-elle me direz-vous, si elle sait que c’est sans doute perdu d’avance. Parce que, tout simplement, elle ressentait le besoin d’être près de lui, et elle ne se voyait aucunement lui dire un jour qu’elle en a assez et qu’elle a tout dit à Ezra, que tout est fini. Elle ne pouvait supporter ce scénario qui lui faisait mal malgré elle, malgré son amour pour Ezra. Alors même si c’était dur, même si un matin lui prend l’envie de l’embrasser et qu’il la repousse, elle continuera à le côtoyer, aussi longtemps qu’elle le pourra, aussi longtemps qu’il voudra bien d’elle. Elle finit par déglutir aussi silencieusement que possible pour ne pas dégouter les autres personnes qui étaient présentent dans la salle et indiquer son plat au serveur. Ce dernier les remercia, servit le champagne qui reposait dans son seau depuis son arrivée, reprit les cartes et repartit aussi vite qu’il était venu jusqu’à eux. Iseult posa instinctivement le bout de ses doigts sur le pied du verre à champagne, une de ses petites manies de toucher tout ce qui lui tombait sous la main quand elle était mal à l’aise et qu’elle ne voulait pas le montrer. Elle finit néanmoins par rediriger ses yeux vers ceux de Keegan qui semblait ne pas l’avoir quitté du regard quand elle essayait de se cacher derrière son menu. Mais puisqu’il n’y avait plus de barrières à présent pour la protéger, elle était bien obligée de rentrer à son tour dans son jeu. Comme elle le faisait à chaque fois.
iseult - Merci. Et nous pouvons dire que nous sommes plutôt bien coordonnés ce soir.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Ven 22 Oct - 18:48 | |
| All we can do it's close our eyes and forget the world outside.
J'étais troublé. Sans raison apparente, sans nul raison valable que pour l'être. Mes yeux posé sur la belle qui me faisait face je ne m'intéressait nullement au temps qui passait. Elle réfléchissait à ce qu'elle allait prendre alors que le serveur posté à côté de moi attendait bien sagement d'avoir une réponse ou qu'on le congédie. Il était payé pour ça, de ce fait ça ne le dérangeait absolument pas de nous attendre. Nous regardé avec un sourire hypocrite et faire comme si on était les personnes les plus importantes de son monde. A croire que les serveurs de nos jours avaient des talents d'acteur bien plus impressionnant que ceux des vrais acteurs. J'avais choisit mon plat avait de poser mes yeux sur Iseult tout en souriant plus largement que ce que je n'aurais dû. Le poids de mon regard sembla l'avertir que j'étais en train de la regardé car elle releva les yeux vers moi. On pouvait bien dire que j'étais pris sur le fait. Alors, au lieu de me laisser déstabiliser en détournant les yeux ou en faisant un quelconque geste qui signifierait mon recul. Je continuais à sourire mes yeux dans les siens lui disant que sa robe était très belle. Il ne s'agissait là que de la vérité et je n'aurais même pas dû le faire remarquer. Enfin, la réaction qu'elle eu ne me perturba pas le moins du monde. Je la vis baisser les yeux vers son menu de légère rougeur sur ses joues. La rendant encore plus attractive. Cela faisait tellement de temps qu'elle faisait partie de ma vie désormais que j'avais l'impression que ça en avait toujours été ainsi. Les jours de pluie, ceux de peines où on ne désire nullement sortir de chez soi. De ces jours où la seule chose qu'on désire ses hurlé à qui veut entendre qu'on est heureux. Qu'on a tous ce qui nous faut et qu'on ressent cette impression que le monde ne pourra jamais plus nous atteindre.
Je l'entendis dire son choix au serveur avant que celui-ci ne remplisse nos verres de champagne. Il reprit alors nos cartes avant de nous remercier tout en se faufilant à travers la foule dans un ballet sans fin. Observant la salle et ce spectacle sempiternel à la forme d'une danse sans fin. Mes yeux retrouvèrent alors leur place à peine quelques instants plus tard, se posant de nouveau sur la belle qui dînait ce soir avec moi. Dans un geste fluide j'attrapais ma coupe de champagne avant de la porté à mes lèvres dégustant avec savoir ce breuvage. J'entendis alors la brune me remercier de sa voix douce et langoureuse : "Merci. Et nous pouvons dire que nous sommes plutôt bien coordonnés ce soir." A sa petite remarque je baissais les yeux sur mon costume tout en souriant. Il était vrai que ce n'était pas volontaire, mais nous nous accordions parfaitement. Tel la lune et le soleil, qui en ayant rien de comment, ne pouvait être en possession de leur moyen sans l'autre à proximité. Je posais alors ma coupe sur la table tout à fait à mon aise dans ce genre de lieu que je fréquentais à loisir : " En effet, c'est un magnifique coup du hasard. " Mes yeux souriaient à ma place alors que je me recomposais un visage plus détaché. Moins propice à l'étalage de sentiments et sensations que je ressentais sur l'instant. Une sorte de « Poker Face » , comme les passionnés de ce jeu appelait ça. Pour moi c'était un masque habituel. Celui de tout les jours qu'on porte afin de ne pas se laisser atteindre. Afin de resté bien caché derrière cette forteresse imprenable que notre corps offrait. Le monde dans lequel nous vivions pour le moment nous obligeait à être ainsi. Pas tout le monde. Pas le reste du monde. Non. Juste les gens comme moi. Ceux qui ont eu des responsabilités sans les avoirs désiré. Ceux qui sont né entouré de richesse et d'argent qui en d'autre condition aurait pu n'être qu'un détail parmi tant d'autre dans leur vie. Mais non. Je faisais partie de cette catégorie de personne privilégié. Qui a chaque fin de moi faisais ses comptes. Se rendait compte de tout ce qu'il avait gâché, de tout l'argent qu'il avait utilisé pour trois fois rien. De la mauvaise nourriture, des mauvais habits, des conneries sans intérêt. Et qui l'espace d'une minute se dégoûterait face à cette facture sans fin en pensant au tiers monde. En pensant aux gens qui dorment dans les rues juste en bas de chez lui. Puis. Puis, seulement, tout redeviendrait normal. Mon dieu, que c'était triste.
Je ne m'attardais bien sur pas sur cette pensée. Mes yeux perdu dans la contemplation d'Iseult je n'appuyais cependant pas assez mon regard que pour que ça puisse paraître gênant. Notre relation était si étrange. Si particulière. Contrairement à elle et Ezra. J'avais la chance de connaître la vrai Pumkine. La vrai jeune femme qui me faisait face, lorsque lui n'avait le droit qu'à de vulgaire souvenir inventé pour ce personnage qui n'était en rien elle même. J'avais la prétention de dire que je connaissais la vrai Pumkine. J'avais la prétention de dire que je faisais part intégrante de sa vie et sincèrement je n'aurais pas la prétention de dire quelque chose de plus. Je peux dévoiler les faits, mais spéculer à ce niveau n'était pas dans mes compétences. Bien que pour paraître purement détestable, ou jeu je le ferais sans broncher. Mais je n'y croyais pas. C'était si illogique et tellement impossible. Puis terriblement cliché. Enfin nous n'en étions pas là. La soirée venait de commencer, les autres personnes se trouvant dans le restaurant avaient soit réservé leur table tellement en avance qu'ils craignaient de faire tâche, soit ils étaient tout aussi fortuné que moi et ne désiraient pas qu'on ne surprenne leur conversation. Nous étions bien placé dans la salle que pour voir sans forcément être vu. J'étais dos au mur dans un siège des plus confortables alors que je pouvais voir, depuis ma place de choix, tout ce qui se passait. Le monde s'étendait derrière la courbe du cou d'Iseult. Cou particulièrement accueillant avec sa fine courbe gracieuse et pleine d'une noblesse sans égale. Me reprenant j'attrapais à nouveau ma coupe pour boire avant de lancer la conversation sur le premier sujet qui me venait à l'esprit. C'est alors que je lui demandais taquin : "Quel très importante soirée ai-je interrompu avec mon invitation ?" Je savais bien qu'à chaque fois que je lui proposais une soirée, elle ne pouvait dire oui. Il ne s'agissait pas à proprement dit de proposition. C'était plutôt des ordres énoncé à demi mots. Je ne tenais pas à cette rigidité entre nous, surtout que si sa compagnie me plaisait c'était car j'appréciais ce qu'elle était. Non car elle était belle. Que les traits fins de son visage offrait à qui se perdait dans sa contemplation un paysage encore inconnu aux yeux du monde et si beau qu'on ne pourrait nullement batailler. Ce n'était car un de ses sourires peut réchauffer votre coeur sans que vous n'en compreniez la raison. Ni parce que lorsqu'elle se met doucement à rire, avant de se taire gêner d'attiré l'attention, vous avez l'impression d'avoir trouvé la huitième merveille du monde. Un son si pur à l'oreille qu'on ne peut que se laisser bercer. Ce n'est pas seulement pour ces raisons et d'autre encore. C'est pour tellement plus. Tellement de chose qu'on ne peut lister et qui à leur simple évocation vous fait rêver.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 24 Oct - 12:22 | |
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Elle s’est souvent demandée pourquoi elle voulait tout compliquer dans sa relation avec Ezra. C’est vrai, elle aurait pu tout lui dire dès le départ, lui dire qu’elle était entrée par effraction à cette petite fête de gosses de riches avec une amie juste histoire de s’amuser, qu’elle venait tout simplement de San Francisco, d’une famille modeste, qu’elle a eu une enfance plus que banal. Mais, elle ne pouvait rejeter cette petite voix dans un coin de sa tête qui lui disait que si elle avait dit la vérité, elle n’aurait pas eu besoin de mentir sur son revenu financier, elle n’aurait pas eu besoin de devenir Sugar Baby, et donc elle n’aurait peut-être jamais pu rencontrer Keegan. C’était une chose qu’elle ne pouvait nier. Peut-être se seraient-ils rencontrés, dans la rue, ou dans un restaurant comme celui-ci, mais sans doute il n’aurait jamais posé son regard sur elle comme il le faisait à cet instant précis. Jamais il n’aurait prit l’initiative de venir lui parler comme il faisait à chaque fois qu’ils sont ensemble. Il n’aurait peut-être jamais su ce qu’elle était. Il n’aurait jamais pu savoir tous ses moindres souvenirs, lire en elle comme dans un livre ouvert, même si elle s’efforçait de garder les quelconques sentiments qu’elle ressentait pour lui. Si petite, on lui aurait prédit que sa vie serait si compliquée, peut-être aurait-elle fait plus attentions à ses faits et gestes. Mais sincèrement, elle ne regrettait presque rien dans ses derniers choix. Presque, car mentir à quelqu’un qu’elle aime était pour elle, aux limites du supportable. Même si son mensonge était bien brodé, même si elle réfléchissait à ce qu’elle pouvait lui dire pour éviter les gaffes, lui faire croire qu’elle était une personne tout autre que ce qu’elle n’est en réalité était très difficile à assumer. Avec Keegan, elle jouait franc jeu, elle s’amusait en silence de ses paroles, il savait tout de ce qu’elle était vraiment. Il était comme sa bouffée d’air frais, sa bouteille d’oxygène qu’elle ne lâche plus quand elle l’a en sa possession et qui lui manque quand elle ne le voit pas. Lui-même qui l’a fait perdre pied à chaque regard qu’il lui lance, qui hante ses pensées et même ses songes lors de son sommeil, qui la fait se sentir vraiment elle-même. Parfois, quand elle pense à lui, le mot amoureuse lui apparait comme une évidence. Malgré son amour pour Ezra. Malgré tout ce qui les sépare, et qui les sépareront peut-être pour le restant de leur vie. Si elle n’était pas aussi amoureuse et attachée à lui, elle aurait sans doute fait le premier pas vers lui. Mais la crainte d’un refus et surtout qu’il ne coupe totalement les ponts entre lui et elle la fait toujours renoncer. Elle continu donc à être cette Sugar Baby menteuse et prête à tout pour développer son mensonge le plus possible, quitte à tout perdre si son secret venait d’être révélé un jour ou l’autre.
Elle finit par choisir son repas, redonna la carte du restaurant au serveur qui était resté droit comme un piquet tout le long de sa réflexion. Ce dernier leur versa du champagne dans des verres prévus à cet effet et s’éclipsa aussi soudainement qu’il n’était arrivé quelques instants plus tôt. Keegan porta immédiatement la boisson à ses lèvres, tandis qu’Iseult se contenta de poser ses doigts sur le pied sur verre. Elle n’était pas vraiment fan du champagne, mais elle ne le détestait pas non plus. Et puis, elle ne pouvait nier que le champagne que Keegan lui offre est toujours de très bonne qualité, ce qui fait qu’elle peut le boire facilement. Depuis son enfance, elle était habituée au champagne « bas de gamme », étant le moins cher les jours de fêtes avec sa famille, et elle fut très surprise la première fois qu’elle en a gouté un que son Sugar Daddy avait commandé. C’était dans la logique des choses, de toute manière. Les gens les plus fortunés ont la possibilité d’avoir de l’excellent champagne, alors que les autres n’ont droit qu’au moins couteux, donc le plus écœurant. Mais elle ne se soucia pas de cela pour le moment. Elle releva les yeux vers Keegan, bien obligée de le faire puisque le menu qui lui avait servit de bouclier quelques secondes auparavant lui avait été arraché. Elle se retrouvait donc dans l’obligation de se jeter corps et âme dans le jeu du jeune homme qui se tenait face à elle.
iseult - Merci. Et nous pouvons dire que nous sommes plutôt bien coordonnés ce soir. A cette remarque, elle suivit le regard de Keegan qui se posa sur son costume, le sourire aux lèvres. Ils leur arrivaient souvent de s’habiller de façon similaire sans qu’ils ne le fassent exprès, et quand ce n’était pas le jeune homme qui lui indiquait une tenue à mettre. Il lui imposait une tenue le plus souvent lors de soirées importantes, sans quoi une simple faute de goût est presque impardonnable. Mais la plupart du temps, quand ils sont présent à ce genre de fêtes, ils restent dans leur coin, saluant quelque fois des hommes plus ou moins jeune que lui, discutant affaires quelques minutes, puis il faisait comprendre à son interlocuteur qu’il n’en avait plus rien à faire et qu’il se tournait à nouveau vers Iseult. Dans ces moments là, elle se sent vraiment importante pour lui, même si selon ce n’était qu’une illusion. Pourquoi serait-elle aussi importante pour lui ? Il a déjà eu mieux qu’elle, et il en aura sans doute encore beaucoup par la suite. De filles d’un soir avec qui il ne passe qu’une simple nuit avant de ne plus leur donner de nouvelles. La brunette mentirait si elle disait qu’elle n’avait jamais pensé à briser la limite qu’elle avait elle-même délimité lors de leur rencontre, mais à chaque fois qu’elle y pensait, une autre voix venait à la rescousse et lui montrait le visage d’Ezra. Elle ne pouvait pas lui faire ça, il avait jamais rien demandé à personne pour être mêlé dans le savoir dans cette situation compliqué que sa propre petite-amie avait créé par sa bêtise et sa naïveté. Alors elle rejetait et refoulait cette idée pour passer à autre chose.
keegan - En effet, c'est un magnifique coup du hasard. Il reprit une gorgée de champagne, alors qu’elle prit son verre pour boire la première. Elle avait souvent l’impression qu’ils étaient faits pour se rencontrer, que le destin l’avait fait mentir dans ce but. Comme ces personnages de tragédies françaises qui ne sont que des pions sur un jeu d’échec créé par les dieux eux-mêmes, et obligé de subir la mort de leur âme sœur parfois, sans qu’ils ne puissent plus rien faire pour lui porter secours. Un peu comme Roméo et Juliette. Si cette idiote c’était réveillée plus tôt, ils ne seraient pas morts tout les deux. Là, ils étaient loin d’être sur le point de se suicider par amour, car justement cet amour était impossible. Pas parce que leur famille se déteste, mais parce qu’Iseult était déjà en couple. Elle ne pouvait donc que le chercher, essayer de l’attraper sans qu’elle en ait la possibilité, car lui aussi semble mettre une certaine distance entre eux, avec cette manie de cacher ce qu’il ressentait derrière un masque qu’il avait en permanence sur son visage, sans qu’elle puisse le déchiffrer et essayer de deviner ce qu’il pense d’elle. Il afficha d’ailleurs ce masque à ce moment là, alors qu’il ne la quittait pas des yeux et qu’elle pouvait distinguer une certaine bonne humeur dans ses pupilles étincelantes. Elle ne pouvait le quitter des yeux non plus, elle tentait même de rejeter toutes ses petites voix qui voulait la faire culpabiliser et lui faire voir la vérité en face. Si effectivement cette soirée n’était qu’un pauvre rêve qui allait s’achever et lui faire perdre pied avec la réalité quand elle percerait la surface de son sommeil pour ce réveillé, alors elle ne voulait pas ouvrir les yeux. Mais si elle ne pouvait l’empêcher, elles les refermeraient aussitôt pour replonger dans son rêve et continuer de le vivre, continuer de ressentir cette chaleur dans le ventre, ce cœur qui bat la chamade quand il la regardait et essayer d’imaginer la suite, comme lorsqu’elle était enfant. Elle avait le sentiment qu’ils pouvaient se regarder ainsi, dans les yeux, des heures durant sans ressentir la moindre gêne, sans ce soucier de ce qui ce passait autour d’eux et du temps qui passe. Se dévorer des yeux sans fin, tentant de rendre l’autre mal à l’aise même si la perceptive de voir ce regard se détourner leur était désagréable. Elle perdit d’ailleurs ce regard chocolaté si irrésistible quelques secondes alors qu’il observait les allés et venus des convives qui étaient également confortablement installé dans leur siège, et espéra à ce moment précis qu’il ne reconnaitrait pas quelqu’un d’important pour un quelconque sujet et qu’il la laisse pour parler affaire avec cette personne. Cette pensée était peut-être égoïste, mais cette fois elle ne se cherchait pas d’excuses pour expliquer ce sentiment. Elle voulait tout simplement passer une bonne soirée avec lui, sans que quelqu’un ne viennent les déranger pour discuter avec Keegan. Elle espérait également que personne de l’entourage d’Ezra ne soit présent, pour aller lui répéter qu’elle était avec quelqu’un d’autre ce soir. Elle ne pouvait nier que Zayne avait prit de gros risques ce soir-là, risques de se faire repérer et de faire tomber à l’eau leurs sorties quotidiennes, mais après réflexion, elle se dit finalement qu’ils prenaient à chaque fois des risques d’éveiller les soupçons ou de croiser Ezra lors d’une fête, et que pour le moment la chance était de leur côté. Et puis, elle réussirait bien à trouver un mensonge de plus à ajouter dans la petite liste impressionnante qu’elle avait déjà, alors un de plus ou de moins. Bien que l’idée que ce mensonge soit peut-être celui qui la fasse couler définitivement ne la laissait pas de glace, intérieurement. Dans cette histoire, elle ne voulait blesser personne, mais elle a dut bien vite se rendre compte que c’était mission impossible à ce stade. Elle finirait par meurtrir une personne, l’un des deux princes qui se présentaient à sa porte. Et sans doute tellement d’amis. Mais à cet instant précis, le futur lui importait tellement peu comparé à la soirée qu’elle allait passer avec Keegan. Pour le moment, c’était tout ce qui importait à ses yeux. Zayne reporta à nouveau son intention sur Iseult, et attrapa à nouveau son verre de champagne et le porta à ses lèvres pour en boire une nouvelle gorgée.
keegan - Quel très importante soirée ai-je interrompu avec mon invitation ? Elle ne put retenir un léger rire à cette question, bien qu’elle essayait de l’étouffer dans sa main qu’elle colla à sa bouche pour l’empêcher de devenir trop bruyant et donc d’attirer trop l’intention sur eux. C’était sans doute la dernière chose que le jeune homme désirait, sans doute, puisqu’il avait spécialement choisi une table à l’écart de toutes les autres. Ce rire ne dura pas plus de quelques secondes avant qu’elle ne se ressaisisse et qu’elle prit un air sérieux, du moins aussi sérieux qu’elle le put, et lui répondit avec un regard faussement accusateur et assassin.
iseult - Tu m'as arraché des bras de Robert Pattinson. Je ne te le pardonnerai jamais. C’est vrai que si Keegan ne l’avait pas invité dans ce lieu prestigieux, elle aurait sans doute passé sa soirée à regarder Remember Me, des mouchoirs précieusement posés sur sa table basse ou à côté d’elle sur le canapé. Ou bien aurait-elle regardé A walk to remember, mais le fondement de ses deux histoires d’amour qui finissent mal était le même. Cela laissait témoigner de son état d’esprit. Dans ces moments de blues, comme dans lequel elle était avant qu’elle ne reçoive ce sms qui changeait son intérêt à cette soirée du tout au tout, elle aimait regarder ce genre de films, ou alors des comédies romantiques, bien qu’elle n’en ait pas tellement rangées dans son étagère à DVD. Mais puisque que Keegan l’avait arraché à cette soirée qui s’annonçait bien trop monotone et aux limites de la déprime selon l’avis de certain, elle se sentait comme sur un petit nuage qui la rendait de très bonne humeur. Elle ne savait pas s’il se rendait compte de ce qu’il prodiguait sur elle, mais en tout cas elle n’était pas prête de s’arracher à ce sentiment de bonheur atteint, quel qu’en soit le prix. Jamais elle ne se lasserait de ces rencontres où elle a l’occasion de le dévisager sans craindre qu’il ne soit gêné, regardé attentivement chaque courbes de son visage pour se l’imprimer, de le garder en mémoire et de déplier ce souvenir chaque fois qu’elle ne le voit pas, chaque fois qu’elle espère de lui un appel mais qui ne vient pas, chaque fois qu’elle essaye de lui tenir tête mais qui finalement la dupe en étant plus rusé qu’elle. Ce comportement sans doute insupportable pour beaucoup, était intriguant pour la jeune Iseult, et découvrait un nouveau trait de sa personnalité à chaque conversation qu’ils entretiennent. Elle se disait qu’elle ne pourrait jamais l’oublier, même si elle partait très longtemps dans un pays étranger, même si on lui faisait un lavage de cerveau. Ce sentiment si puissant qu’elle ressent pour lui continuerai de la hanter, jusqu’au point de la pousser à le revoir encore et encore. Là, elle se perdrait dans la contemplation de ses yeux, et se rappellerait de tout. Absolument tout ces sentiments cachés et inavouables.
iseult - Et je suppose que toi, tu devais terriblement t'ennuyer pour décider de m'inviter hors soirée mondaine.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 24 Oct - 14:01 | |
| Tu sais je suis loin d'êtrer parfait. Je suis détestable, égoiste, hautain, sournois. Mais je ne veux que toi...
Le combat que nous étions en train de partager était sans issues. Sans nul fin et nous savions bien qu'aucun gagnant ne serait désigner. Pourtant c'était toujours avec un délice certain que je me plaisais la regarder dans les yeux. C'était troublant, envoûtant, passionnant. Et vu, que par fierté (?), elle ne détournait pas les yeux ce n'était pas gênant. Nous apparaissions au reste du monde tel deux jeunes se trouvant dans leur bulle à des kilomètres de la réalité. Pareille à un couple qui se trouvait sur la même longueur d'onde. Pourtant nous étions bien loin d'être un couple. Pas que ça me déplairait. Enfin je ne savais pas trop. Je ne connaissais rien à ces choses. L'amour, la fidélité etc. Je ne connaissais rien à ce genre de relation, basé sur la confiance mutuel. L'espoir fou qu'un sentiment puisse changé des êtres. Ça me paraissait presque beaucoup trop utopiste que pour être vrai. Combien de couple ce séparait de nos jours ? Combien se trompait et se mentait ? J'étais défaitiste, et couvrant la salle de mes yeux quelques instants je me demandais combien de ces personnes ici présente avait pu tromper leur compagnon. Ni pensant plus longuement je croisais à nouveau les yeux d'Iseult. Elle, elle n'était pas comme ça. Malgré tout les mensonges dont elle s'était entouré pour Ezra, elle n'avait fait cela qu'afin de lui plaire. Être le genre de personne qu'il pourrait aimé et non quelqu'un qui se trouvait à des kilomètres de l'image de sa. Cependant, si elle faisait ça, ce n'était pas pour elle à la base. C'était par peur. Peur de le perdre. Chose que je trouvais terriblement triste. Elle devait être quelqu'un d'autre pour lui, je ne lui aurais jamais demandé de changé moi. J'appréciais ce qu'elle était et non ce qu'elle faisait semblant d'être.
J'étais loin d'être un prince charmant. J'étais égocentrique, la plupart des personnes qui me croisaient ne pouvaient s'empêcher de me détesté au premier coup d'oeil. J'incarnais l'image de ces gosses de riche pourri jusqu'à la mœlle qui ne se contentait même pas de ce qu'on leur donnait. Oui j'étais pourri. Oui j'étais con et je ne m'intéressais à rien d'autre qu'à moi. J'usais de l'argent à ne plus pouvoir et je ne faisais que polluer le monde on ne faisait rien de bien sensé de ma vie. Pourtant ça continuait. Je vivais. Je fumais. Je buvais. Je sortais en soirée et je me montrais sous mon meilleur jour lorsqu'il le fallait. Je jouais des apparences mais dans le fond je faisais tout pour être insaisissable. Je ne désirais pas qu'on me capte. Qu'on comprenne qui j'étais réellement. Cependant, lorsque je croisais ses yeux profonds, baume divin aux blessures les plus profondes, j'avais l'impression d'avoir été repéré et compris sur toutes la ligne. Même si elle ne le savait pas encore et qu'elle ne s'en rendait pas compte. Le silence qui s'était installé entre nous ne nous dérangeait absolument pas. Ce n'était pas comme si nous avions besoin de toujours comblé les silences comme beaucoup de personnes faisaient de nos jours. Parlé pour le fait de parlé ne m'intéressait pas. Surtout que j'avais déjà bien assez droit à des discours pompeux et inutiles de la part des personnes que je me devais de fréquenté en haute société. Ce que je prenais garde de cacher à la belle afin de ne pas l'ennuyer. Nous ne faisions pas partie des mêmes mondes. Nous n'avions, en surface, rien en commun. J'avais le pouvoir, l'argent, tout ce que je désirais. Et elle, elle se démenait pour atteindre ses buts et obtenir ce qu'elle voulait. Cependant, même si on ne s'en rend pas toujours compte. Elle avait le droit d'être qui elle désirait. De faire ce qu'elle voulait. Elle n'était pas obligé de toujours faire attention au moindre de ses propos, jours et nuits, de peur qu'on ne retourne cela contre elle. Néanmoins elle avait réussit à se mettre dans de beau draps. Et un jour où l'autre elle finira par se retrouvé dos au mur incapable de continuer à porté ce masque qui la préservait de la réalité et de son mensonge. Alors, en attendant nous continuions sur notre lancé. A se voir selon le moindre de mes désirs. A se caché d'Ezra et à faire comme si tout ça pouvait être totalement normal. Même si dans le monde ça n'avait rien de normal. Depuis quand devons on être réduit à payer pour obtenir la compagnie d'une ou l'autre personne ? C'était fou. Ça paraissait presque irréel. Pourtant il s'agissait bien de la réalité.
Je finis tout de même par rompre le silence car si nous continuions sur notre lancé nous nous serions retrouvé silencieux lors de toute la soirée et nous aurions mangé sans un mot à se regarder sans avoir besoin de rien d'autre. Alors je lui demandais simplement si j'avais interrompu l'une ou l'autre soirée qu'elle se devait de passé avec quelqu'un. C'est alors qu'elle se mit à rire légèrement prenant soin à posé sa main sur sa bouche pour camoufler ce bruit divin qui aurait pu interpeller le reste de l'assemblé. La couvant du regard je ne pu réprimer un sourire en coin qui me vint spontanément. Personne ne faisait réellement attention à personne dans cet endroit. Tout le monde mangeait dans son coin, se saluait de loin à la limite, mais sans plus. J'avais en plus choisit une des meilleurs tables, si pas la meilleure, des lieux car je voulais qu'on puisse partagé un repas sans avoir à faire attention aux personne qui nous entouraient. Cependant, je trouvais sa réaction très prévenante et touchante. Pumkine avait tellement pris l'habitude d'exhausser presque le moindre de mes désirs qu'elle veillait à ne pas être trop bruyante afin de ne pas attirer l'attention sur nous. Ce fût alors à mon tour de rire légèrement en levant les yeux aux ciel à ses propos "Tu m'as arraché des bras de Robert Pattinson. Je ne te le pardonnerai jamais." Tout d'abord j'étais certain qu'elle devait sûrement avoir prévu de regarder un film de lui et non de le fréquenté réellement comme pour aller boire un verre. Je posais alors mon coude sur la table, posant ma main sur mon menton avant de lui demander très sérieusement un demi sourire charmeur aux lèvres : " Ne suis-je pas de meilleure compagnie que Robert Pattinson ?" Mes yeux planté dans les siens je ne doutais pas une seconde que ma compagnie sois plus enviable à passé une soirée à regardé un film sûrement seule face à sa télévision. Cependant, l'entendre dire de sa part me plairait bien plus.
Nous jouions un jeu dangereux tout deux. Elle avait sa relation avec Ezra, j'avais ma vie toute réglementé et mes devoirs sans parlé de ce besoin que j'avais besoin de caché cette petite part enfantine et stupidement puérile qui croyait encore alors que moi je ne croyais plus. Me redressant légèrement je continuais à porté ce sourire très léger et à peine perceptible qui pouvait me donner un côté séduisant assez troublant, à ce que plusieurs membres de la gente féminine m'avait dit. La brune qui me faisait face me demanda alors : "Et je suppose que toi, tu devais terriblement t'ennuyer pour décider de m'inviter hors soirée mondaine." La regardant dans les yeux j'hochais très légèrement la tête négativement pour lui faire comprendre que ça n'avait rien avoir. M'approchant un peu plus de la table pour réduire l'espace qui nous séparait je lui dis mon regard ancré au plus profond du sien : "Te semble t'il si étrange que je puisse vouloir passé la soirée avec toi, Pumkine ... ? " Je me rendis alors compte du double sens de mes propos. Ça pouvait tout aussi bien être prit comme une légère boutade et comme une déclaration. Me reprenant je m'enfonçais alors légèrement dans mon siège détournant les yeux pour redevenir le Keegan détestable que tout le monde connaissait "Il faut bien que je rentabilise ce que je paye."
Dernière édition par Z. Keegan Reilly le Dim 24 Oct - 17:51, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 24 Oct - 17:50 | |
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Elle se demandait souvent ce à quoi il pensait, quand il prenait son masque pour se camoufler, sans doute comme tous les hommes de la haute société le faisait. Était-ce un moyen de se protéger, d’éviter qu’on lise dans les traits de son visage pour découvrir quelque chose de gênant ? Était-ce tout simplement une habitude chez lui de ne passer une journée sans le garder collé son visage ? Voilà encore une chose qui l’intriguait. A force, on pourrait croire que c’est toute la personne qu’est Keegan qui l’intrigue, et dans un certain sens, vous n’avez pas tord. Auparavant, elle ne connaissait pas ce genre de personnes bourrées de fric généreusement donné par leurs parents. Elle ne les connaissait que de loin, et se moquait souvent d’eux avec ses amis. A les imiter de façon satirique dans leur dos, s’imaginant en possession d’un énorme paquet de billets entre leurs doigts. Elle ne comprenait pas ces personnes qui ne s’intéressent qu’à leur égo parfaitement développé par l’éducation de leurs parents, qui leur disaient sans doute qu’ils étaient les meilleurs, qu’ils n’avaient pas de comptes à rendre et qu’ils étaient plus hauts que tous les autres. Elle qui avait toujours vécut dans une famille modeste, elle les détestait, eux et leur grosses voitures qui coûtent des milliers de dollars, ne se préoccupant aucunement du monde d’en bas, ces pauvres gens qui meurent de faim partout ailleurs. Iseult avait l’imagine de personnes arrogantes, sûr d’elle-même puisque de toute manière ils ont un nom célèbre et qui se permettent des tas de choses. Mais depuis qu’elle connaissait Ezra, elle s’était peu à peu rendu compte qu’ils n’étaient pas tous comme ça. Et cette idée s’est renforcée quand elle rencontra Keegan. Avec ce dernier, elle avait l’image de gosse de riche qui se montre supérieur, certes, mais avec qui on peut avoir de réelles conversations passionnantes, avec qui on peut rire à en perdre le souffle. Elle n’avait eu conscience de ce pan de cette société qui lui était, avant, inaccessible, que lors de ses deux rencontres, qui changeaient sa vie comme jamais elle ne l’avait vu dans les films ou les séries dont elle se délecte chaque journée. Même Brook Davis n’a jamais eu affaire à une telle situation de toute sa vie. Il détourna ensuite ses yeux de ceux d’Iseult quelques secondes, afin d’observer le monde qui défilait dans la salle, alors qu’elle ne pouvait le voir puisqu’elle était dos à lui. Elle se serait bien retournée pour voir elle aussi, mais ça aurait voulu dire se tourner comme une idiote sur son siège, et elle allait attirer l’attention. Elle se contenta donc de sentir le regard de Keegan passer au dessus de son coup, ce qui lui prodiguait de légers frissons dans cette zone, allez savoir pourquoi, et elle se perdit à son tour dans une belle contemplation, mais totalement autre que celle du jeune homme. Elle observait chaque centimètres de sa peau, son cou, son nez. Chaque élément qui semblait familier pour les autres était exaltant pour elle. Elle avait l’impression qu’il changeait à chaque rencontre. Que ses yeux avaient retrouvé une certaine gaieté d’enfant, qu’il ne s’était pas rasé le matin même. Chaque détails ne passaient aucunement inaperçue pour elle. Chaque changements lui sautaient presque aux yeux. C’est comme si elle le redécouvrait encore et encore. Elle ne se souciait aucunement du poids que son regard pouvait avoir sur lui, après tout il avait fait la même chose quelques instants plus tôt. Pourquoi aurait-il le droit de la regarder, et non elle ? Elle dut néanmoins se retenir de trop se plonger dans ses pensées, de peur qu’il se rende compte de quelque chose et qu’il lui pose des dizaines de questions pour savoir l’origine de ce regard, même si ce n’était pas totalement son genre. Mais il pourrait néanmoins se poser des questions sur ses sentiments pour lui, et là ça commencerait à devenir quelque peu délicat. Elle pourrait très bien lui dire qu’il se faisait des idées, et lui lancer ainsi un pique sur son quelconque intérêt plus que « professionnel » à son égard. Mais elle savait que si elle faisait une telle chose, il allait se renfermer sur lui-même, telle une huitre, et passer le reste de la soirée à faire la tête. Elle essayera de le faire rire et de le faire passer à autre chose, mais la soirée serait alors finie et il la raccompagnera chez elle avec ce même air boudeur et vexé. Alors, elle décida de se ressaisir avant qu’il ne repose ses yeux sur elle, pour éviter qu’un tel scénario ne ce produise ce soir. Elle n’avait aucune envie qu’il lui fasse la tête, c’était la dernière chose qu’elle voulait. Et elle fit bien de le faire dès à présent car il la regarda déjà à nouveau. Pour son plus grand plaisir.
keegan - Quel très importante soirée ai-je interrompu avec mon invitation ? Il lui posa cette question avec un petit sourire et un ton taquin tout en reposant le verre de champagne où il venait de boire. Il eut l’occasion d’entendre le rire d’Iseult s’échapper de ses lèvres, avant de la voir en train de l’étouffer pour qu’il ne fasse pas plus de bruit. Elle n’aimait pas beaucoup son rire, elle le trouvait étrange, et surtout bruyant quand elle partait dans un fou rire. Ezra lui a souvent dit que lui, il le trouvait mignon. Mais elle ne savait pas ce qu’en pensait Keegan. Donc pour éviter de l’ennuyer avec un rire aussi désagréable selon elle, elle tentait à chaque fois de l’étouffer pour l’arrêter le plus rapidement possible. Une des dernières choses qu’elle voulait, c’était également l’agacer. Mais pour l’instant, il semblait plutôt de bonne humeur et joueur, comme la plupart du temps. Elle reprit donc, avec un air sérieux et un regard faussement froid et rancunier.
iseult - Tu m'as arraché des bras de Robert Pattinson. Je ne te le pardonnerai jamais. Ce fut à son tour de rire de sa réplique, tout en levant les yeux au ciel. D’accord, elle a dut reconnaitre ses plans pour la soirée avant qu’il ne l’invite ici, mais est-ce que cela avait une quelconque importance ? Ca le faisait rire, c’était le principal. Il ne riait pas souvent, il laissait surtout échapper son amusant en souriant, mais elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de le voir dans un fou rire qu’on ne peut plus arrêter. Elle serait sans doute très heureuse de le voir ainsi, un jour, tordu en deux, les bras sur son ventre et un rire qu’il ne peut stopper, qui lui fait mal mais qui en même temps lui fait du bien. Depuis combien de temps n’avait-il pas rit comme elle ce le représentait ? Il posa alors son coude sur la table, et nichant son menton dans sa peau, la regarda avec un petit sourire séducteur.
keegan - Ne suis-je pas de meilleure compagnie que Robert Pattinson ? Il ne pouvait aucunement s’imaginer l’animation qu’il anima dans son estomac et dans son cœur à cet instant précis. Elle glissa ses mains sous la table discrètement, afin de tripoter sa robe maladroitement, se retenant de mordre sa lèvre inférieure. Une autre de ses tactiques quand quelque chose la gênait. Elle se concentra quelques secondes sur sa respiration, tout en optant pour une moue songeuse et fixa un point invisible sur le mur derrière Keegan, pour faire comme si elle réfléchissait à sa remarque. Le fait qu’il la regardait aussi intensément quand il lui posa cette question la perturbait également, et avait terriblement peur qu’il ne se rende compte de ses sentiments pour elle à ce moment là. D’où ce détournement de regard, qui passait comme un gant avec sa moue songeuse. Il devrait se rendre compte de rien, du moins c’est ce qu’elle espérait. Elle finit par hausser les épaules, et se disant qu’elle n’était plus assez troublée pour ne plus oser le regarder dans les yeux, elle reporta à nouveau son attention sur le jeune homme, comme si de rien n’était.
iseult - Il est vrai que niveau conversation, ça n'aurait pas été très joyeux. Il est beaucoup plus bavard avec Kristen ou Emilie qu'avec moi. Elle savait que cet aveux allait flatter son égo, et peut-être allait-il aussi s’en vanter, mais peu importait. Cela signifierait qu’ils passaient une soirée détendue et joviale, sans les limites que son rang lui imposait pour avoir une discussion avec quelqu’un. Il savait dès leur rencontre qu’il pouvait lui parler de tout, même si à chaque fois qu’Iseult veut en savoir plus sur lui, il arrive toujours à détourner la conversation pour en arriver à elle et à ses souvenirs. Et de façon tellement subtile qu’elle ne s’en rendait même pas compte. Et il gagnait encore, à ce jeu dans lequel ils jouaient tout les deux, ensemble. Elle ne savait pas quand il allait se terminer, ni comment ou pour quelles raisons, en tout cas elle se délectait de ce jeu dangereux à chaque soirée qu’ils passaient ensemble. Se tournant autour afin de rendre l’autre mal à l’aise, ce qui prouverait que l’un ou l’autre avait gagné. Pour l’instant, c’était Keegan le vainqueur, mais qui sait, avec un peu de pratique, l’élève pourrait bien dépasser le maitre. C’est alors qu’elle lança, avec un ton détaché.
iseult - Et je suppose que toi, tu devais terriblement t'ennuyer pour décider de m'inviter hors soirée mondaine. Là, elle fut réellement ébranlée. Elle fut surprise par la réaction de Keegan. Avant qu’elle ne dise cette phrase, il avait encore son menton dans sa paume, de manière très craquante, la fixant avec un sourire séducteur comme il le faisait parfois pour la faire rougir. Mais d’un seul coup, elle vit son visage se figer, son regard témoignant d’une réelle sincérité lorsqu’il hocha la tête, de façon négative. Puis, il se pencha vers elle, comme si il voulait lui faire une confidence.
keegan - Te semble-t-il si étrange que je puisse vouloir passé la soirée avec toi, Pumkine ... ? Son haleine lui caressant doucement la joue. Sa proximité. Tout ceci la fit perdre pied avec la réalité, malgré elle. Elle qui ne voulait pas se faire prendre avec ses sentiments pour lui, elle se sentit rougir comme une tomate, alors que chaque mots repassaient en boucle dans sa tête. Et soudainement, elle se revoyait face à un miroir, Keegan derrière elle et les mains sur ses épaules. Il lui disait qu’elle était belle, même plus belle que Cendrillon. Elle était presque contre lui, sentait son souffle près de son oreille découverte par sa coiffure, et comme à cet instant précis, elle ne se rendait pas compte que c’était bel et bien la réalité et non un rêve. Il l’avait même appelé Iseult ce soir-là. Chose qui lui avait fait tellement plaisir. Avant qu’il ne renferme son visage derrière son masque, qu’il ne la lâche et qu’il se détourna d’elle, afin d’aller dans sa limousine. A l’évocation de ce souvenir, elle avait l’impression qu’il posait à nouveau ses mains sur ses épaules tellement son souvenir était resté comme ce qu’elle avait vécut il y a des semaines. Son cœur rata un battement alors qu’une voix lui disait, lui hurlait même, de s’approcher encore plus de lui et de l’embrasser. Mais le léger temps d’hésitation qu’elle eut, comme le soir dont elle se souvenait, laissa échapper cette chance. Il se redressa et détourna les yeux.
keegan - Il faut bien que je rentabilise ce que je paye. Et comme cette nuit là, il redevint cet être froid et détestable, qu’elle aurait sans doute haït si elle n’était pas autant attachée à lui. Mais cette fois, elle ressentit un plus grand pincement dans sa poitrine, et sa respiration se fit plus calme. Comment pouvait-elle être aussi naïve ? Comment pouvait-elle penser une seule seconde qu’il pouvait s’intéresser à elle ? Elle ne lui servait qu’à l’accompagner dans des soirées, rien de plus. Si elle l’avait pu, elle se serait levé et serait partit de la salle, le laissant seul comme un con. Mais elle ne put le faire. D’une part parce qu’elle avait la sensation de ses jambes ne seraient pas capable de la supporter, comme si elle était en fait sur une montagne de guimauves instables. Et d’autre part, elle ne pouvait se résigner à le faire. Même s’il venait de la blesser, sans qu’il ne le sache, elle voulait rester. Elle avait sans doute un comportement de masochiste, mais c’était ainsi et pas autrement, malheureusement. Iseult finit donc par baisser les yeux sur la table, bien qu’elle ne veuille pas montrer qu’elle était quelque peu blessée et que ce regard signifiait exactement l’inverse. Elle n’était donc que cela pour lui ? Qu’une simple dépense d’argent ? Une voix dans sa tête lui chuchota qu’au départ, c’était simplement ce qu’elle voulait, mais que par naïveté elle s’est vu voir plus grand. Trop grand. Et qu’elle voulait à présent plus, beaucoup trop, alors qu’elle savait que ce désir n’aboutirait à rien.
iseult - Effectivement...
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 24 Oct - 21:29 | |
| It's too hard to try, to hide this.
Mon menton dans la paume de ma main je regardais la belle avec une moue séductrice. J'avais appris à jouer de mon charme et à voir les femmes se pâmer d'amour pour moi. C'était tout à fait plaisant de sentir les regards désireux se poser sur votre personne. Et dire que je n'appréciais pas la chose aurait été bien loin de la réalité. J'adorais cela. Cependant, lorsqu'elle prit une moue songeuse, ce ne fût plus moi qui menait la danse. J'avais été prit à contre temps et je me retrouvais comme un simple spectateur à la voir étaler devant toutes et tous ses charmes les plus beau. Je la regardais perdu dans la contemplation alors qu'elle ne prenait même pas la peine de m'adresser un seul coup d'oeil. Ce fût seulement lorsqu'elle me répondit que, comme si de rien était, elle planta à nouveau ses pupilles délicieuse dans mes yeux. La réponse qu'Iseult me donna quant à savoir si j'étais de meilleure compagnie que Robert Pattinson vint flatté mon ego. Je ne pouvais le nier, surtout que ça signifiait qu'elle avait apprécier mon invitation. Ce qui me plaisait et me satisfaisait en toute franchise. Je l'appréciais plus que de raison et il était certain qu'un de nous deux allait finir par s'en mordre les doigts. Mais tant que je le pouvais encore, je me plaisais à frôler le gouffre, à voir le néant sous mes pieds et à me rire de celui-ci qui semblait incapable de m'atteindre. Seulement, il est très dangereux de jouer ainsi. A la fin il y a toujours quelqu'un de blesser, que ce soit l'autre joueur, vous même, ou une personne qui n'avait rien à faire sur le terrain de jeu. Enfin, je ne pris pas la peine de me vanter outre mesure. J'étais certain qu'elle avait bien comprit à quel point avec quelques mots elle avait réussit à faire monté mon estime de moi.
C'est alors qu'elle me posa une question qui me perturba. C'était comme de se retrouver face à une chose indéniable et de se poser tout de même la question. N'était-ce pas assez visible que je raffolais de sa présence, que plus je passais de temps avec elle, plus vite je me retrouvais en manque ? Ne remarquait elle jamais mes yeux perdu dans le vague alors que je la voyais quitté ma villa pour retourner à sa vie. Sa vie bien tranquille, bien loin de moi, bien loin de ce monde qui m'appartient. Comme si je n'étais qu'un intrus chez elle, tel elle qui était une intruse chez moi. C'était fou et je n'en revenais pas qu'elle puisse douté de pareille chose. Qu'elle puisse croire qu'il me faille m'ennuyer pour songer à l'invité. Non, j'y pensais chaque jours. Pesant les pour et les contres, cherchant une raison, un prétexte. Et parfois je n'en avais aucun. Je me retrouvais seul à hésité face à mon portable, avant de finalement prendre la fuite en sortant à droite et à gauche avec des personnes que je connaissais depuis des années et qui, malgré tout ce temps, ne me connaissaient toujours pas. De ma posture nonchalante et mon sourire séducteur je passais à un maintien plus raide et à visage légèrement plus tendu. J'étais sérieux, tout en moi le témoignait. Mon regard, mon visage, ma tenue. Je ne lui mentais pas. Elle était bien loin de la vérité. Je ne m'ennuyais pas car j'étais seul, mais je m'ennuyais d'elle. De sa voix, son visage, son regard si troublant qui me faisait toujours perdre pied. Je me suis alors légèrement penché au dessus de la table, la fixant avec gravité avant de lui dire. Je lui demandais si elle trouvait étrange que je puisse désiré passé du temps en sa compagnie. Peut-être qu'elle aurait préféré que ce soit cette réponse là. Peut-être que ça lui aurait retiré une épine du pied. Cependant, ce n'était pas le cas. C'était loin d'être le cas. Je me rendis compte que j'étais proche. Bien trop proche d'elle. Sa proximité me troublait, mes poils s'hérissèrent sur ma peau alors que je comprenais mon erreur. Cette proximité était dangereuse. Pour elle, pour moi, pour Ezra. Tout cela n'apporterait que du mal. Iseult avait son Tristan, l'homme de sa vie. Le beau prince charmant qui viendrait le sauvé de sa vie morne et sans couleur. Bien sur elle lui mentait. Mais c'était la version réaménagé à notre siècle. Mensonge, trahison. C'était des choses tout à fait normal pour nous. Ça n'aurait pas du l'être. Alors, comme à mon habitude, je redevins un salaud. Comme la fois où j'avais été trop loin, cette fois ou je l'avais appelé Iseult comme elle le désirait tant. Je m'étais rétracté et je m'étais retranché derrière mon masque d'indifférence. Celui-ci même que j'arborais en ce moment. J'avais pris soin à tout caché afin de ne pas avoir à lui expliquer. A cherché à lui faire comprendre que j'étais mort de peur. Que je me demandais ce qui me prenait et que dans ma tête ça tournait à cent à l'heure.
J'étais vraiment le pire des enfoirés. Je m'en rendis le plus compte lorsque je la vis baissé les yeux sur la table comme si elle était incapable de soutenir mon regard. Dans un murmure a peine audible je l'entendis dire d'un air dépité "Effectivement...". Je l'avais atteinte. Je lui avais fait mal sans le désiré juste pour que nous puissions continué notre jeu comme ça en avait toujours été ainsi. Je m'en voulais. Sincèrement je m'en voulais. Ce n'était pas mon but. J'aurais aimé pouvoir trouver les mots. Lui dire quelque chose, lire entre les lignes, faire un pas vers elle sans retourné en arrière de peur que je ne finisse en mille morceau à cause d'une personne qui ne voulait pas de moi. Cependant, je ne pouvais pas la laissé ainsi. Ça me faisait du mal de la voir aussi mal par ma faute. N'arrivant pas à capté son regard je posais ma main sur la sienne pour qu'elle me regarde à nouveau. Ce qu'elle fit à peine nos peau se retrouvèrent en contact. Mon coeur battait la chamade à cause du contact de nos peau, mon corps entier était électrisé à se simple contact et j'avais du mal à trouvé mon air. Mes yeux perdu dans les siens j'entamais alors une phrase : "Iseult je..." que je ne pu finir car le serveur venait d'arriver avec nos plats. Je retirais alors vivement ma main de la sienne laissant la table vide pour qu'il puisse déposé nos plats. Comme à l'énervante habitude des serveurs du quoi, il énonça les plats que nous avions commandé avant de nous remplir nos verres d'encore un peu de champagne avant de nous demander de manière pressante si nous ne désirions rien. Il m'était simple de jouer avec ces gens d'habitude. D'être tel que les conventions le désirais. Cependant, sur le coup c'était plus compliqué. Je n'avais nullement envie de jouer avec ce prolétaire qui commençait à me taper sur les nerfs. Un faux sourire tendu sur les lèvres je l'exhortais de nous laisser seul à nouveau. Comprenant bien que je n'avais nullement envie de rire il nous remercia à nouveau poliment avant de s'enfuir en marchant rapidement entre les tables tel un danseur qui sort de scène. Je pus alors enfin reposer mes yeux sur la belle et je ne su plus ce que je voulais dire ou ce que je voulais faire. Je n'étais plus aussi sur de vouloir m'excuser. De la réconforté. Ça nous mettrait à nouveau dans une position difficile. Cependant, si c'était le prix à payer, je devais bien être capable de le faire. "Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça. Tu sais bien que je peux être méchant parfois. Je ne le pensais pas." Non je ne le pensais pas. Je ne le pensais absolument pas et je m'en voulais de l'avoir dit malgré tout. Comment osais-je lui faire endurer cela . Ce n'était pas digne de moi et encore moi de tout homme qui se respecte. Avec le temps je devenais de pire en pire. J'hésitais, je n'étais plus aussi distant, je me ramollissais. Mais comment aurais-je pu resté le même face à ses yeux posé sur moi ?
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 31 Oct - 1:56 | |
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Iseult le vit se rapprocher. Cette proximité la gêna plus qu’elle ne l’était déjà, et se sentit rougir comme une idiote. Mais elle ne pouvait détourner les yeux. Dès leur première rencontre, elle avait toujours été attiré par ce regard intriguant, mais en même temps troublant et séduisant. Elle s’en rendait compte maintenant. Leur rapprochement s’était effectué petit à petit, de manière tellement naturelle qu’eux même n’avaient pu le distinguer. Mais il était indéniable que leur relation avait changé du tout au tout. D’un simple contact entre un Sugar Daddy avec sa Sugar Baby, ils étaient à présent dans quelque chose de plus complexe, et surtout de plus ambiguë. Bon nombre de ses amies l’avaient déjà prévenu, mais la brunette ne les avait pas écoutés. Etait-ce parce qu’elle ne les croyait pas, ou par volonté de fermer les yeux et de faire semblant de ne rien voir, afin de continuer à vivre cette situation comme une jeune femme innocente et victime d’une machination du destin ? Elle avait beau dire que c’était pour la première de ces raisons, mais elle savait très bien que ce n’était pas le cas. Elle pouvait se voiler la face devant les autres, mais pas devant sa propre conscience. Elle se savait amoureuse de Keegan, elle se savait dans une situation plus que délicate et qui, malgré tout, tenait à un fil fragile. Elle savait qu’un jour ses mensonges seront découverts par autrui, qu’elle devra faire face aux critiques, aux insultes, aux regards haineux dirigés vers elle, vers Keegan, et vers tout ceux qui avaient eu la bêtise de l’aider. Elle savait qu’elle allait entrainer des personnes qui n’avaient rien à voir dans cette histoire dans cette descente aux enfers, même si c’était la dernière chose qu’elle désirait. Mais comme le disait Edward Cullen « J’ai décidé, puisque je suis voué aux Enfers, de me damner avec application. » Elle avait elle aussi prit sa décisions. Celle de vivre chaque instant présent comme il se doit, que ce soit dans le mensonge avec Ezra ou dans le réel avec Keegan. Que ce rêve qu’elle vivait depuis plusieurs mois continu le plus possible, jusqu’à ce que quelqu’un décide de tout détruire. Elle aura vécut dans un conte de fées, même si celui-ci présentait deux princes charmants à la jeune femme qui se faisait passer pour une princesse. L’un qui était persuadé qu’elle l’était vraiment, et l’autre qui savait le moindre de ses secrets. Cette fois il n’y aurait pas de bonne fée pour secourir la jeune femme, elle devra se défendre seule face à tout ceux qui la traiteront de menteuse, ce qu’elle était extérieurement. Il y aura sans doute quelques amis pour la soutenir et essayer de maintenir sa tête hors de l’eau, mais elle savait qu’un jour ou l’autre, elle finirait noyée dans ce monde, ce bas monde qui était en réalité le sien. Là où tout le monde font tout pour s’en sortir, où les privilèges n’existent pas, où les rêves sont vitales pour pouvoir continuer à ce battre.
keegan - Te semble-t-il si étrange que je puisse vouloir passé la soirée avec toi, Pumkine ... ? Ces paroles allumèrent une petite lueur d’espoir qui se tenait en équilibre instable entre l’illusion et le désir que cela soit vrai. Tout son être voulait le croire. Croire qu’il ressentait quelque chose de plus fort qu’une quelconque amitié pour elle. Qu’il voulait aller plus loin, croquer au fruit défendu alors qu’elle est déjà avec quelqu’un d’autre. Iseult voulait croire que ces paroles sortaient de son cœur. Même si cela signifierait une plus grande complication dans sa vie, elle se fichait éperdument des conséquences à cet instant. Elle était peut-être imprudente de penser cela, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Elle se sentait comme une petite fille d’école primaire, amoureuse du garçon de sa classe que tout le monde adore et que toutes les petites filles convoitent. Mais trop timide pour oser se lancer, elle se contente de l’épier dans un coin de la cour, espérant qu’un jour il viendrait lui parler. Est-ce que ce jour tant attendu est enfin venu ? Iseult en doutait néanmoins. Elle ne voyait pas Keegan lui avouer clairement s’il avait des sentiments pour elle. Il était bien trop fier. Cependant elle espérait trouver dans son comportement, dans ses paroles, dans son regard quelque chose de changer envers elle, qui lui fasse comprendre l’état actuel des choses. Et là, alors qu’elle sentait son cœur battre la chamade et ses mains devenir moites, elle y croyait. Du moins, elle voulait y croire. Même si elle était déjà en couple, elle voulait tester quelque chose avec Keegan. Même si c’était sans doute voué à l’échec, elle se sentait capable d’essayer. Comme la soirée où il l’avait appelé Iseult, qu’elle était presque tout contre lui, qu’elle s’était sentit poussée des ailes. Elle était dans le même état que cette nuit là, et elle désirait qu’il ne fasse pas le même geste de recul que la dernière fois. Malheureusement, c’est ce qui arriva.
keegan - Il faut bien que je rentabilise ce que je paye. Il s’était redressé et avait détourné le regard. Il l’abandonnait à nouveau devant cette triste réalité. Celle qui prouvait à la jeune femme que ses espoirs étaient infondés, qu’il avait mieux à faire que de tomber amoureux d’une pauvre Sugar Baby comme elle. La flamme qu’il avait allumé quelques secondes plus tôt s’éteignit à nouveau dans le néant de ses illusions perdues. Elle sentit son cœur se contracter, dans un pincement qui la faisait souffrir. Sa respiration, qui était avant presque haletante, se calma en quelques instants. Elle avait beau le regarder, elle ne pouvait voir si ce qu’il venait de lui jeter à la figure était vrai, ou simple fruit de sa fierté personnelle et donc fausse. Ne pouvant le deviner dans les traits de son visage caché derrière son masque d’ignorance, et ses yeux ne la dévorant plus, elle se résina à contre cœur à écouter cette voix qu’il venait de lui dire était logique et sensé. Qu’elle s’était fait des films qui ne se réaliseraient jamais. Elle voulait néanmoins se montrer forte, mais malgré sa bonne volonté, elle baissa le regard. Ce simple geste lui rappela que plus elle passait de temps avec lui, plus qu’elle devenait faible. Au départ, elle aurait été capable de sortir une réplique qui lui aurait cloué le bec, car ils étaient encore dans cette petite rivalité de domination de l’autre. Mais plus les jours passaient, et plus elle se taisait. Elle ne trouvait plus rien à lui redire, plus rien pour se défendre. Son armure protectrice qu’elle s’était créé à son arrivée à Los Angeles partait en morceau. A cause d’un seul et même homme. Celui qui n’était destiné au départ qu’à l’aider à consolider son mensonge. Qui l’avait choisi et dont elle était certaine de ne jamais tomber amoureuse. Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Elle s’était rendu compte de la véracité de cette phrase au moment où elle savait qu’elle ressentait quelque chose de plus fort pour Keegan.
iseult - Effectivement... Anéantie serait peut-être un mort un peu trop fort pour qualifié l’état dans lequel elle était à ce moment là. Blessée et vexée seraient des termes un peu plus juste. Elle continuait de regarder la table, ne se souciant plus du monde qui l’entourait. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle parlé de façon audible pour Keegan. Elle ne sentit pas son regard chocolaté se poser à nouveau sur elle. Un avion aurait pu se crasher dans le restaurant qu’elle aurait à peine levé le regard. Elle ne désirait rien de plus que se morfondre quelques instants, avoir une seconde de pitié pour elle-même avant qu’elle ne retourne à ce jeu dangereux dont elle avait écrit les règles avec le jeune homme qui lui faisait face. Elle sentit une grande fatigue la gagner, alors qu’elle sortit ses mains de dessous la table pour les reposer dessus. Elle n’avait plus aucune raison de torturer sa pauvre robe dans ses doigts, puisque son sentiment de malaise disparaissait petit à petit. Cependant, elle ne se sentait pas capable de partir. Peut-être pas plus de lui tenir tête, mais elle essayera de faire comme si de rien n’était durant le reste de la soirée. Faire comme si ses paroles ne l’avaient pas touché, même si son regard baissé témoignait le contraire. Mais un contact la fit revenir dans la réalité. Une chaleur sur sa main. Une chaleur qui l’électrisa et la fit relever le regard. Elle porta tout d’abord son attention sur sa main, elle découvrit avec surprise et en même temps avec émotion, la main de Keegan posée sur la sienne. Elle sentit son cœur faire un bond malgré le pincement dont il était la victime, et elle continua de relever le regard vers les yeux du jeune homme, avec une petite incompréhension qui pouvait se lire dans les siens. Voir ce regard chocolaté à nouveau plongé dans ses yeux noisette effaça le temps de quelques instants la tristesse qu’elle avait ressentit auparavant. Plus aucuns maux ne vinrent troubler ce moment, et elle voulait que ces mains restent ainsi, l’une contre l’autre.
Elle était presque accrochée à ses lèvres, alors qu’il disait son prénom favori pour la deuxième fois. Elle sentit des frissons traverser l’ensemble de son corps quand elle l’entendit l’appeler ainsi, cherchant habituellement à jouer avec elle en l’appelant Pumkine. Elle sentit les papillons se réveiller dans son ventre, alors qu’elle attendit la suite de la phrase. Mais elle fut coupée à peine quelques secondes plus tard par le serveur qui apportait leur repas. Et la main de Keegan se sépara précipitamment de la sienne pour laisser la place pour l’assiette qui arrivait. Iseult ne put s’empêcher de ressentir une certaine haine pour ce serveur mielleux et conditionné pour se conduire en véritable petit toutou devant ces clients fortunés. Elle laissa transparaitre son agacement dans sa manière de le remercier, de façon froide et sec. Keegan semblait lui aussi agacé, ce qui la rassura. Le serveur se fit insistant pour savoir s’ils désiraient autre chose alors qu’il versait encore du champagne dans leur verre. Et c’est avec satisfaction qu’elle vit le jeune homme qui lui faisait face le renvoyer d’où il venait, tout en essayant de garder un minimum de diplomatie. La brunette regarda quelques secondes le serveur repartir aussi vite qu’il était venu, avant de retourner son attention sur Keegan. Et c’est après une courte hésitation qu’il continua.
keegan - Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça. Tu sais bien que je peux être méchant parfois. Je ne le pensais pas. Elle ne put empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres, sourire qui témoignait de son soulagement. Elle sentait qu’il ne mentait pas, ses yeux le prouvaient. Et même s’il était parfois un excellent acteur, il ne pouvait contrôler l’émotion qu’il faisait passer à travers ses pupilles. Ou était-ce tout simplement qu’elle désirait qu’il dise la vérité, et que cette lumière vacillante continue de vivre. Elle était bien naïve parfois, elle le savait, surtout quand elle était aux côtés de Keegan. Il pouvait très bien lui faire croire que le monde était blanc, pour ensuite revenir sur ses paroles quelques minutes plus tard et dire qu’il était noir. Elle se sentait tellement gourde dans ces moments là, que le jeune homme devait forcément s’en amuser intérieurement. La trouver stupide. Mais elle s’en fichait. C’était sans doute ça, être amoureuse.
iseult - Je sais. Mais parfois je ne sais pas sur quel pied danser avec toi. Elle lui dit cela sans vraiment se rendre compte de qu’elle faisait, et quand elle s’en rendit compte, elle se dit que de toute manière, c’était la simple vérité. Elle lui lança un sourire, avant de légèrement avancer sa main afin qu’elle entre à nouveau en contact avec la sienne. Mais cela ne dura que quelques secondes, avant qu’Iseult ne la retira comme si de rien n’était, malgré les frissons et les picotements qui envahissaient sa main, pour poser les yeux vers son plat. Et elle trouva un très bon moyen de rendre l’aspect bon enfant sous lequel la soirée avait commencée.
iseult - Il y a cependant quelque chose que je ne te pardonnerai pas. D'avoir fait en sorte d'aller dans un restaurant où les prix n'étaient pas affichés de mon côté. Tu sais que ça m'énerve pourtant.
Je me rattraperai au prochain promis |
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 31 Oct - 13:01 | |
| Are you the only one ?
J'avais fait des erreurs dans ma vie. J'avais l'habitude de joué avec le feu et je me brûlais rarement. Cependant, parfois, le jeu se faisait plus dangereux. Il n'y avait pas que mon argent que je misais. Parfois, la mise de départ était plus élevé. Ce n'était pas dans mes habitudes de tout misée. Bien sur je jouais gros. Beaucoup d'argent, de l'influence, mais il ne fallait mettre en jeu son coeur. Ses sentiments. C'était un pari fou que de tout mettre en jeu au risque de tout perdre. Surtout pour quelqu'un comme moi. Quelqu'un de froid, quelqu'un qui connaissait rien à l'amour, rien à cette chose si particulière qui est sensé vous faire perdre la tête. Je n'y connaissais rien pourtant, en présence de la belle qui me faisait face le monde n'avait plus la même saveur. Je voyais un subtil étalage de couleurs s'offrir à mes yeux. C'était particulier. Je ne comprenais pas tout. Cependant, alors que je disais ces mots si troublant, si méchant je m'en voulais déjà. Je lui faisais perdre la tête. Un jour j'étais blanc, le lendemain j'étais noir. Je ne savais même pas à quel jeu je jouais. C'était illogique, insensé, et je me rétractais toujours à la dernière mise. Lorsque tout se joue. J'avais peur. Peur de quoi ? Je ne sais pas. J'étais juste terrorisé sans comprendre le pourquoi du comment. Malgré cela, malgré mon habitude de me retirer sans faire attention aux dommages collatéraux, l'intonation qui naquit dans sa voix me brisa. J'eu l'impression de me fendre en morceau alors que je voyais la belle me filer entre les doigts. Comme je lui filais toujours entre les doigts. C'était frustrant, je m'en voulais, mais je ne savais pas comment agir. C'était moi, j'étais ça. Ce gars là. Cette personne détestable au portefeuille bien rempli qui ne sait que faire pour changer et se complaint dans cette image du gars solitaire qui n'a rien à faire que de s'occuper de l'argent qui lui appartient. Je n'avais plus envie d'être ce gars là. Parfois je me demandais ce qui se passerait si jamais je changeais. Si je m'ouvrais, si j'arrivais à m'attacher pour de bon. A parler de moi sans avoir l'impression de me rendre vulnérable. Si je pouvais offrir un sourire tel un cadeau et non tel un élément de mon jeu d'échec à grandeur nature.
Voila pourquoi je tentais une chose cette fois. Autant alarmé par le ton de sa voix et son regard baissé, je posais ma main sur la sienne pour lui faire relever les yeux. Pour qu'elle me regarde, qu'elle comprenne ce qui se trouvait derrière l'image et qu'elle me pardonne. Je l'appelais par son second prénom sans trop m'en rendre compte. Je remarquais juste mon coeur qui voulait me sortir par la gorge et les douces décharge électrique qui parcouraient mon corps en partant de ma main. Mes yeux dans les siens j'allais m'excuser ou dire une toute autre chose, je ne savais pas, je me laissais faire par mon coeur. Cependant, le serveur arriva avec nos plats et je fis un nouveau geste de recul. Je retirais ma main pour laisser le jeune homme posé nos plats avant d'essayé d'écourter sa venue le plus rapidement possible. Il m'énervait à resté là tel un bon toutou qui attend que son maître lui envoi la balle pour qu'il aille la chercher. Je voulais qu'il parte, qu'il nous laisse et qu'on puisse continué notre repas. Que je puisse finir ce que je voulais dire. Que pour une fois je puisse me lancé et allé jusqu'au bout de mon idée sans prendre peur. Tant que j'étais fort, tant qu'elle m'en donnait la force et que je croyais la chose possible. Je congédiais alors le serveur le plus poliment possible une pointe d'agacement dans la voix avant de retourner mon attention sur Iseult. La seule qui le méritait réellement. J'hésitais néanmoins. Même si ça pouvait paraître similaire à de banales excuse, ça signifiait bien plus pour moi. M'excuser c'était admettre que j'avais tord. Que mon comportement nécessitait une justification et que je ne pouvais plus être le salaud, que beaucoup se plaisent à détesté, face à elle. Pourtant, malgré ces détails je me lançais. Je m'excusais en justifiant qu'il m'arrivait d'être méchant. Chose vraie, trop vraie à mon goût même. Mes yeux dans les siens, j'espérais qu'elle comprenne. J'espère qu'elle lise entre les lignes et que tout s'arrange. Cependant je ne pouvais pas lui demander de toujours accepter ce que je faisais. Je ne pouvais lui demander de me suivre où que j'aille. Pour l'argent, peut-être que oui, c'est même quasiment certain. Mais pour moi ? Quant était il de moi ? Me suivrait elle si je lui demandais ? N'importe où ? Sans rien d'autre que moi, pas d'argent, pas de salaire, juste cette impression d'avoir besoin de l'autre. Ce n'était possible ? Je m'en doutais, mais je ne pouvais pas changer à ce stade. Je ne pouvais pas devenir un homme meilleure. Je ne pouvais pas changer, il était trop tard pour me sauver et même si je le désirais, même si c'était pour elle, ça ne changerait rien. On ne peut jamais réellement changé un homme. Une fois qu'il est adulte, il est trop tard. Aucun retour arrière possible. Rien. C'est pourquoi je frôlais la limite. Pourquoi j'étais si versatile, un jour noir, un jour blanc. Je ne savais pas trop qui j'étais. Je ne le savais plus depuis longtemps. Pourtant dans ses yeux les choses étaient différentes. J'avais l'impression d'être différente et j'aurais aimé ne jamais avoir à quitté son regard si troublant, jusqu'à la nuit des temps. Mes yeux dans les siens, j'espérais qu'elle comprendrait, qu'elle me pardonnerait. Je me fichais de mon repas, je me fichais de l'argent que je laisserais ici si jamais je me levais à bout et que je partais sans un regard en arrière. Ce n'était qu'un détail, une chose sans importance.
C'est dans un silence religieux que j'attendais sa réponse. C'est dans un silence religieux que je la contemplais en attendant qu'elle puisse m'aider à me repentir. J'avais pécher, ce n'était pas la première fois. Je faisais du mal autour de moi et je ne m'en rendais pas compte ou plutôt je m'en fichais. Mais avec elle, c'était... différent. " Je sais. Mais parfois je ne sais pas sur quel pied danser avec toi." La fixant dans les yeux je comprenais totalement ce qu'elle me disait. Je me sentais parfois perdu et dérouté lorsqu'elle m'offrait un sourire. Ce sourire là même. J'avais l'impression de le voir briller pour moi sans personne d'autre pour comprendre ce qu'il représentait et ça me faisait brûler le coeur à un doux soleil millénaire. Je n'en étais pas moins dérouté pour la cause, non je me perdais au coeur de ses pupilles, je ne savais plus où me mettre et mon coeur s'emballait sans raison apparente. C'était une sorte de réaction en chaîne. Un tout qui s'enclenchait et moi qui me trouvait au milieu sans chance de rien comprendre.. C'est alors que nos mains se retrouvèrent à nouveau en contact et qu'une douce décharge parcouru mon bras avant de se diffuser dans tout mon coeur. D'une voix basse je répondis alors : " On est dans la même position alors." Mon léger sourire affiché sur mon visage était sincère, mes yeux perdu dans les siens faisaient preuve d'un éclat que je ne me connaissais jusqu'alors pas. La discussion était devenu peut-être un peu trop sérieuse pour le genre de soirée que je voulais passé. Enfin, je posais mes yeux sur mon plat tout en prenant mes couverts afin de couper avec délicatesse le morceau de viande qui se trouvait dans mon assiette. C'est alors que la belle, comme si elle avait lu dans mes pensées, détendit l'atmosphère en lançant une boutade.. Il y a cependant quelque chose que je ne te pardonnerai pas. D'avoir fait en sorte d'aller dans un restaurant où les prix n'étaient pas affichés de mon côté. Tu sais que ça m'énerve pourtant Je ne pu réprimer un éclat de rire avant de la regarder une flamme d'amusement éclairant mes pupilles. Je savais bien que si elle avait vu le prix elle aurait fait une syncope, mais ce n'était pas moi qui avait fait les cartes, je n'y étais donc pour rien. J'avalais un morceau de viande, avant de lui répondre dans un sourire : " Je sais aussi que si tu avais vu le prix tu aurais fait un scandale. Si tu veux pour racheter ta bonne conscience on ira manifester avec des hippies pour l'amour et la paix... Cependant, c'est une règle d'usage dans tout restaurant qui se respecte. Depuis la nuit des temps c'est à l'homme de s'occuper de la femme, la dorloter, la chérir et lui offrir tout ce qu'elle désire." Mes paroles étaient peut-être équivoque, mon regard posé sur elle devait sans doute lui donné l'impression que je voulais dire plusieurs chose. Mais je n'en savais rien moi même. J'étais un peu perdu dans ce jeu que nous jouions sans en comprendre les règles. Était-ce si mal que cela ? Nous étions juste un peu trop têtu, un peu trop naïf; car il est impossible de jouer ainsi sans perdre des choses en chemin. Alors, qu'étions nous prêt à perdre pour l'autre ? Tout, rien ? Ezra ...?
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Lun 1 Nov - 0:23 | |
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Elle baissa les yeux. Elle savait très bien que c’était un signe de faiblesse qui ne faisait pas partit de son jeu avec Keegan. Mais elle ne put le reg arder en face, du moins pour l’instant. Car c’était comme voir cette triste vérité, dans laquelle elle voit ses espoirs voler en éclats, et même si elle essaye tant bien que mal de les rattraper et de les rassembler, il y avait toujours un nouveau choc qui venait les briser à nouveau. Ces coups étaient portés par un seul et même homme, celui qui lui faisait face à ce moment là. Bon nombre de femmes auraient sans doute abandonnées depuis longtemps, mais Iseult continuait de s’accrocher. Pas parce qu’elle voulait faire preuve de courage, pas parce qu’elle était une tête de mule, mais parce qu’après chaque coup qu’il lui portait, il revenait à la charge mais cette fois avec des mots aussi doux que des caresses qui emprisonnait son cœur dans une cage en or. Alors elle restait. Malgré les paroles blessantes et tâchées d’ignorance qu’il lui envoyait, elle restait car elle savait qu’après la pluie, venait le beau temps, comme si à chaque reprise il sentait qu’elle était sur le point de s’en aller pour de bon et qu’il faisait ce qu’il fallait pour la garder à ses côtés. Sans doute que beaucoup de personne la trouverait faible si elle racontait son histoire, voire même tellement influençable que Keegan pourrait lui faire faire n’importe quoi. Dans un sens, ils avaient raison. Il suffit de voir comment elle se précipite devant sa porte quand il l’appelle ou lui envoi un message, comment elle interprète parfaitement le rôle qu’il lui donne à chaque soirée dans laquelle ils se retrouvent coincés, comment elle satisfait le moindre de ses désirs. Elle détestait ce qu’elle était devenue, une personne presque soumise à quelqu’un alors qu’elle avait passé la moitié de sa vie à se construire une muraille pour devenir forte et indépendante. Mais à chaque fois qu’elle était avec Keegan, cette muraille disparaissait pour apparaitre à nouveau quand elle passait sa porte pour rentrer chez elle. Il avait de l’influence sur elle, ils le savaient tout deux. Il pouvait s’en amuser, elle espérait qu’il n’aille pas trop loin pour éviter de la briser encore et encore. Il avait le pouvoir, elle était la suiveuse. Il pouvait penser que c’était pour l’argent qu’il lui donnait qu’elle le suivait à la trace où qu’il aille, mais il n’avait sans doute pas encore conscience que c’était pour quelque chose qui n’avait rien à voir avec un paquet de billet vert, qu’elle avait presque plus rien à faire. Mais un bon nombre d’obstacle se dressaient devant cette vérité qu’elle voulait lui dévoiler, surtout un qui se nommait Ezra.
Iseult voulait se lamenter quelque seconde sur ce nouveau coup de poignard qu’elle venait de recevoir en plein cœur. Ensuite, elle reprendrait le train de marche et continuerait la soirée comme si de rien n’était. Comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes possible. En priant pour qu’il dise quelque chose de positif un peu plus tard pour lui remonter le moral et qu’elle puisse continuer à espérer. Oui, elle espérait sans relâche, elle avait appris ça de sa mère. Chaque situation était source d’espoir. Mais qui n’espère pas dans ce monde de toute manière ? Que ce soit pour avoir la dernière voiture puissante qui est commercialisée, ou pour obtenir l’amour d’un être aimé, tout le monde espère jour et nuit. S’il n’y avait pas d’espoir, il n’y aurait rien pour quoi on pourrait se battre. Rien pour nous aider à nous lever le matin, rien qui nous donnerait le sourire en voyant l’objet de cette convoitise qui nous hante. L’espoir que le marchand nous fasse un prix convenable, l’espoir d’un regard sur nous qui nous fasse chavirer. La brunette espérait peut-être trop, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’un jour peut-être, il aurait ce regard qui lui dise qu’il l’aime, malgré cet interdit qui les sépare, malgré tout ce que le monde pourrait penser de cette liaison plus que dangereuse. Qu’il se tourne un jour vers elle et qu’il la prenne dans ses bras, qu’elle sente son cœur battre aussi vite que le sien et qu’ils restent ainsi, de longues minutes sans se lasser. Mais pour l’heure, cet espoir était sur le point de sombrer dans le néant. Iseult ne se sentait toujours pas capable de soutenir le regard de Keegan, bien que toute son âme en meure d’envie. Ses yeux étaient pour l’instant collés sur la table qui mettait une certaine distance entre eux, sans que cette dernière soit immense. Elle reposa ses mains sur cette même table, décidant qu’après tout, elle n’avait plus de quoi être mal à l’aise, plus qu’elle ne l’était à présent. Elle retint difficilement un soupir, décidant également que ce n’était pas non plus le moment de faire toute une scène silencieuse et de jouer les filles brisées et tout ce qui allait au beau milieu d’un restaurant. Elle se mettrait piètrement sur le devant de la scène, on allait peut-être la plaindre et en vouloir à Keegan, alors non. Cependant, un simple geste de la part du jeune homme la fit se réveiller, et lui redonner toute son énergie qui était partit le temps de quelques secondes. Elle sentit la main de Zayne se poser doucement sur la sienne, mais avec tout de même une certaine rapidité qui pouvait signifier qu’il venait de se rendre compte de ce qu’il avait fait et qu’il voulait réparer ça avant qu’elle ne s’enfonce un peu plus dans l’état second qu’elle venait de plonger. Elle releva les yeux vers lui, tout en sentant parfaitement les milliers de picotements qui partaient de sa main emprisonnée pour se répandre dans tout son corps en produisant des frissons à n’en plus finir. Ses pupilles retrouvèrent leur place, celle au creux du regard chocolat de Keegan, et tenta de se concentrer à ce qu’il disait. Concentration qui vint immédiatement après qu’il l’ait appelé par son second prénom. Celui qu’il ne disait pas pour l’ennuyer, car il savait depuis leur rencontre qu’elle n’aimait pas Pumkine. Celui qu’elle lui suppliait d’extraire de ses lèvres parfois, mais qu’il tenait fermement enfermé dans sa gorge pour ne pas perdre la face devant elle. Pour montrer qu’il tenait les rênes. Cependant, le fait qu’il lui dise Iseult, et l’émotion qu’il transmettait à travers son regard pouvait laisser entendre comme une certaine détresse, un appel au secours qui le mettait à la place du dominé et qui élevait Iseult vers la place de dominante. Mais pour le moment, elle en avait rien à faire de se revirement de situation. Le dévorant des yeux, toute déprime évanouit pour un temps, elle attendait impatiemment la suite de la phrase qu’il s’apprêtait à lui dire. C’était sans compter le serveur qui arriva sans prévenir pour leur apporter leur plat. Keegan retira précipitamment sa main de celle d’Iseult, ce qui procura une certaine frustration chez cette dernière. Et c’est non sans peine qu’elle réussit à se contrôler pour ne pas renvoyer ce jeune serveur dans ses cuisines et de le prier de ne plus les déranger. Après leur avoir remplit leur verre à nouveau de champagne et leur avoir demandé s’ils ne désiraient rien de plus, il fut presque chasser par Keegan, qui témoignait lui aussi d’un agacement semblable à celui de la jeune femme. Ne prenant même pas la peine de jeter un coup d’œil à l’assiette qui était posée à présent devant elle, elle reporta directement son attention sur le jeune homme, qui après une hésitation, continua ce qu’il était prêt à dire avant qu’ils ne soient dérangés.
keegan - Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça. Tu sais bien que je peux être méchant parfois. Je ne le pensais pas. Elle ne put réprimer un sourire, un sourire soulagé. Il venait de lui faire cette caresse qui recollait à chaque fois les morceaux de son espoir qui se brisait plus souvent qu’il n’était nécessaire. Avec ces mots d’excuses, elle ne pouvait que rester. Elle n’avait pas la force de se lever et de repartir de cet endroit, sans lui du moins. Il ne le savait peut-être pas, mais grâce à ces mots, elle se sentait pousser des ailes, et se décidait une énième fois de rester malgré cette petite voix de raison qui lui ordonnait de ne plus retomber dans ce cercle vicieux. Mais comment ne pas retomber dans ce cercle quand on avait une telle personne en face de soi. Certes, il était parfois hautain avec les autres, froid et apparaissait comme un homme qui ne possédait aucun cœur, Iseult se doutait que sous cette carapace il y avait quelqu’un de sensible. Ses nombreux « écarts » envers elle le témoignaient. Pour elle, c’était clair comme de l’eau de roche. Il allait bientôt être capable de se confier, et de montrer sa vraie personnalité, cet enfant qu’il était allait peut-être sortir. Elle se savait trop fleur bleue parfois, mais elle était ainsi. Telle la fillette qu’elle était autrefois. Si elle avait encore cette petite fille qui ressortait de temps à autre, pourquoi Keegan ne l’aurait plus ?
iseult - Je sais. Mais parfois je ne sais pas sur quel pied danser avec toi. keegan - On est dans la même position alors. Bien que cette réponse l’intriguait, la brunette n’essaya pas d’en comprendre le sens. Etait-ce elle qui le faisait tourner en bourrique, ou le faisait-il lui-même ? Pour le moment, elle décida de mettre ceci de côté pour la reprendre plus tard, quand elle sera seule ou quand elle pourra penser librement. Car, comme dans une chimie qui lui était inconnue, en sa présence, Iseult ne pouvait presque plus penser. Mise à part des sujets qui les concernaient tout deux, elle ne pouvait réfléchir plus d’une ou deux minutes à quelque chose qui sortait du cadre de leur rendez-vous avant de revenir au moment présent. Et puis, elle n’avait plus qu’une idée en tête : détendre l’atmosphère qui était beaucoup trop tendue à son goût. C’est en posant son regard sur son plat qu’elle trouva le sujet parfait pour changer de conversation, pas de façon très subtile certes, mais au moins Keegan ne sera pas contre. Cette scène semblait le gêner autant qu’elle.
iseult - Il y a cependant quelque chose que je ne te pardonnerai pas. D'avoir fait en sorte d'aller dans un restaurant où les prix n'étaient pas affichés de mon côté. Tu sais que ça m'énerve pourtant. Elle le vit rire de bon cœur, ce qui la rendit aussi heureuse que lui. Elle retint son rire en fermant les lèvres, mais son amusement s’échappa dans un sourire qui étalait sa bouche. Elle sentait son cœur s’apaiser, libéré d’un poids qui le tuait presque petit à petit, pour redevenir flottant comme sur un nuage, bien que son rythme restait tout de même élevé. Elle attrapa maladroitement ses couverts pour commencer à s’attaquer à son plat.
keegan - Je sais aussi que si tu avais vu le prix tu aurais fait un scandale. Si tu veux pour racheter ta bonne conscience on ira manifester avec des hippies pour l'amour et la paix... Cependant, c'est une règle d'usage dans tout restaurant qui se respecte. Depuis la nuit des temps c'est à l'homme de s'occuper de la femme, la dorloter, la chérir et lui offrir tout ce qu'elle désire. Là, son rire réussi à trouver une brèche dans cette prison et s’échappa à son tour. Et cette fois, elle se fichait complètement que ce rire dérange les autres ou pas. Et puis, il ne dura pas très longtemps. Elle l’épiait à nouveau quand elle se calma, et haussa les sourcils.
iseult - Tu va sans doute pas en croire tes oreilles, mais dans mon univers, les prix sont affichés partout. J'avoue, ça peut aider parfois quand on sait que le mec qui nous invite ne roule pas sur l'or à ne pas lui faire dépenser tout son salaire dans un repas. Elle sourit à son interlocuteur, puis avala une bouchée de son plat de pâtes face à elle. Cette histoire de prix la gênait quelque peu, car elle avait peur qu’elle fasse dépenser trop d’argent à Keegan. Bien sûr qu’il regorgeait d’argent, bien sûr qu’elle lui coûtait déjà quelques billets. Mais c’était dans sa nature, de faire attention à tout. Elle n’était pas encore habituée à être invitée dans des restaurants aussi prestigieux, et quand c’était le cas avec Ezra elle s’arrangeait toujours pour connaitre les prix. Mais là c’était une autre histoire, une histoire de culpabilité qui la dévorait de l’intérieur à chaque fois qu’il dépensait une montagne d’argent pour elle, une fille qui lui mentait depuis le départ. Contrairement à cela, Keegan s’arrangeait pour toujours avoir une longueur d’avance sur elle, ce qui était en final une simple remise en place de sa part, pour ne pas que la jeune femme ne se sente trop puissante. Mais le regard qu’il lui avait jeté en même temps que ces paroles la troublaient quelque peu. Techniquement, c’était plutôt à elle de satisfaire tout ce dont il désirait et non l’inverse. Mais elle en conclut bien vite que c’était un nouveau film de sa part, et que ce n’était pas la peine de s’attarder dessus. Même si une partie d’elle-même désirait toujours savoir si ce qu’il avait dit avait un quelconque rapport avec ses pseudos sentiments qu’elle espérait qu’il ait pour elle.
iseult - Et je suppose que, même si je le demandais avec le plus de gentillesse au monde, tu me dira pas le prix avant de longues années je suppose. Et même si la fin de sa phrase laissait supposer qu’elle voulait encore être avec lui dans quelques années, elle ne se reprit pas. Après tout, c’était ce qu’elle désirait.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Lun 1 Nov - 12:46 | |
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La soirée avait bien député. Nous avions du bon champagne, elle était splendide comme à son habitude. Je pouvais passer du temps avec elle et rien d'autre ne comptait. Seulement, comme à nos habitudes, il y avait toujours un instant ou un morceau venait gripper l'engrenage. Je n'étais pas sur de ce que je pensais. Je ne comprenais rien à ses réactions. Je ne la comprenais pas. Je n'arrivais juste pas à décrypter son sourire. Celui-ci même qui arrivait à accéléré les battements de mon coeur. Je ne comprenais pas comment elle arrivait à avoir une telle emprise sur moi. Elle ne se doutait de rien, j'avais l'impression que de son côté elle en était au même stade. Nous voyions juste l'autre se dandiner mal à l'aise à cause d'un je ne sais quoi et nous n'en comprenions pas la raison de cette gêne. J'étais incapable de changer. J'avais l'impression de ne pouvoir le faire lorsque je me rendais compte de certaines de mes actions. Certaines de mes paroles. Il arrivait toujours un moment où je blessais les gens auxquelles je tenais. Comme si j'avais un système d'alarme qui me rappelait que je me rapprochais trop. Que ça ne servait à rien de continuer et qu'il valait bien mieux que je m'éloigne. Loin, très loin. Cependant je n'arrivais plus à écouté cette voix au fond de moi. Je n'arrivais plus à resté sur mes positions. Je devenais, faible ? Je n'en savais rien, cela faisait tellement longtemps que j'étouffais l'enfant au fond de moi. Cette part d'innocence qui ce bat pour avoir droit à sa part de liberté. Je le cachais au fond de moi tel une part de ma personne dont j'aurais honte. Je n'avais pas honte. Pas le moins du monde. Mais avoir une âme d'enfant dans ce monde cruel, c'était le meilleur moyen de se faire briser en mille morceau. Néanmoins, malgré ce qu'on aurait qualifier de fierté alors qu'il s'agissait juste de frayeur, je m'excusais. Comme je finissais toujours par le faire. Je ne pouvais faire autrement. C'était soit ça, soit voir le mal que je faisais sans l'ignorer, soit je la laissais me filer entre les doigts. Alors, comme d'habitude, elle me "pardonna", dans le sens où elle ne s'enfuit pas. Iseult ne me planta pas là pour s'en aller sans jamais revenir, non. Et je pouvais dire que je lui en était reconnaissant. Comme s'il s'agissait de mon dernier lien avec cette réalité qui m'effrayait tant. J'avais déjà la fortune, on me connaissait assez dans les hautes sphère et je n'avais pas le temps de m'ennuyer entre les galas, les soirées, les voyages. Cependant, même si beaucoup en rêvait, ça n'avait aucun lien avec la réalité. Enfin, pas avec la vrai vie comme tout le monde devrait la vivre. J'avais des oeillères sur les yeux et je vivais avec depuis bien longtemps. Tellement longtemps que ça ne me gênait même plus. Dans le fond, je ne servais qu'à ça, finir par poursuivre le travail de mon père s'il me lègue sa société.
Lorsqu'elle me parla du prix, ma réponse eu raison de lui arracher un délicieux rire. Nous ne venions pas du même monde. Ça ne marchait pas de la même façon pour elle que pour moi. Il y avait une sorte de fossé entre son monde et le mien. Comme un gouffre béant que nous devions dépassé si nous désirions réellement comprendre l'autre. Cependant, il était sacrément profond et je ne me sentais pas capable de sauté par dessus. Ne pensant pas plus longuement à ce qui nous séparait, ces différences qui séparaient nos mondes, je l'entendis répliqué avant de m'offrir un autre sourire. "Tu va sans doute pas en croire tes oreilles, mais dans mon univers, les prix sont affichés partout. J'avoue, ça peut aider parfois quand on sait que le mec qui nous invite ne roule pas sur l'or à ne pas lui faire dépenser tout son salaire dans un repas." Je lui adressais un sourire tout en buvant une gorgée de champagne avant de m'attaquer moi même à mon assiette. J'espérais qu'elle aimait bien son plat, enfin je ne doutais pas réellement de la chose au vu du restaurant où je l'avais amené. Enfin, la fixant encore quelques instants je lui adressais moi même un léger sourire qu'on aurait pu qualifier de défiant et je dis : "Et bien, comme tu as pu le remarqué, dans mon univers ça marche ainsi. Puis pour ce qui est de l'argent, je pense que tu n'as pas à t'inquiété pour ce genre de chose en ma compagnie." Mon sourire se fit doux et j'espérais qu'elle ne revienne plus sur le sujet. Ça n'apporterait rien de toute manière. C'était moi qui payait, point barre. Profitant de mon repas il m'arrivait de lui lancé quelques regards. Je me perdais de plus en plus dans cette histoire. Je n'arrivais plus à comprendre ce qui se différenciait du vrai du faux. Nos échange de paroles étaient trouble, nos regards en disaient long tout en sous entendant n'importe quoi. Je ne savais plus comment interprété ses paroles, ses sourires. Tout devenait flou et je savais que ça finirait par se retourner contre moi. Pensant à la chose je relevais les yeux vers elle lorsqu'elle se mit à parler : " Et je suppose que, même si je le demandais avec le plus de gentillesse au monde, tu me dira pas le prix avant de longues années je suppose." Lui adressant un sourire j'attrapais mon verre pour chercher à gagner du temps. Je bu une légère gorgée en réfléchissant à la chose. Était-ce un signe ? Un message qu'elle voulait m'adresser pour que j'y réponde ? J'étais plutôt habile avec la gente féminine. Il m'était aisée de comprendre les femmes et répondre à leur attentes. Cependant il s'agissait des femmes en générale. Pas d'Iseult. Pas de la douce, sensible et belle à se damner, Iseul Fitzgerald. Non, elle, elle était hors normes. On ne pouvait pas la mettre dans une catégorie tant elle était particulière. Il ne fallait pas rêver. je ne pourrais sans doute jamais la comprendre. J'avais déjà eu le droit à vivre ses souvenirs, les ressentir à travers ses mots, voir le film de sa vie tel un voyeur qui n'avait rien à faire là. Nous avions nos univers, respectif, différent, à des années lumières l'un de l'autre. Dans ce cas, que pouvais-je répondre? Que pouvais-je dire où faire pour que ça ne soit pas équivoque ? Pour conserver cette esprit bon enfant. Néanmoins, il était dur de garder un esprit bon enfant dès lors que chaque paroles que l'autre dit, on a l'impression qu'il essaye de vous faire comprendre quelque chose d'inavouable pour tout deux. Enfin, je ne pouvais pas non plus garder indéfiniment le silence. Ça paraîtrait encore plus louche. C'est pourquoi je répondis un léger sourire amusé afin de n'éveillé aucun soupçons : " Non, tu pourrais me le demander jusqu'à la fin des temps que tu n'en saurais rien. J'ai quelques principes qu'il m'est impossible de remettre en questions. Et payé le repas sans que tu ne sache le prix en est un."
Je continuais mon repas comme on me l'avait toujours appris. Avec lenteur et maintien. Tout ne ce résumait qu'à cela dans mon monde. Ce à quoi on ressemblait, ce qu'on faisait, loin de nous ce qu'on est réellement. Il faut jouer des coudes, avoir une image de marque et être le meilleur. Ce n'est pas toujours simple et parfois j'aurais aimé pouvoir sortir de tout cela, être juste différent. Cependant le passé était passé. On ne pourra rien changé et je pouvais me contenter décemment de ma vie. Il fallait juste savoir ce contenter de ce qu'on avait et ne pas toujours vouloir avoir plus. Voulais-je plus ? Oui, définitivement oui. Pouvais-je espéré plus ? Je n'en étais pas certain et si je le pouvais, comment faire pour oser ? Je n'étais qu'un gars égal à lui même. J'étais sûrement trop faible, je n'avais pas l'étoffe d'un champion et mes chances d'un jour arriver à obtenir le fruit de mes désirs n'était pas prêt d'arriver. Alors, je me le procurais pas procuration. Ce n'était pas toujours aisé, il m'arrivait même souvent d'en souffrir à cause de toutes ces choses stupides. Mais je faisais ce qu'il fallait pour au moins entrevoir ce que je voulais. C'était un peu du masochisme. Une haute forme de masochisme car en redemander était d'une stupidité sans nul pareille, mais comment faire lorsqu'on ne peut pas s'en empêcher ? Je ne connaissais pas la réponse et je ne pensais pas la connaître un jour.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Lun 1 Nov - 23:46 | |
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Depuis toute petite, elle rêvait d’avoir le don de contrôler le temps. Pouvoir l’avancer pour arriver à une date qu’elle attendait impatiemment, revenir en arrière pour corriger ses erreurs et d’arrêter le défilement des minutes ou le ralentir pour vivre l’instant présent avec un peu plus de saveurs. Cette main posée sur la sienne la fit désirer ce don avec plus d’acharnement. Les sensations qu’elle ressentait à ce simple contact lui faisaient presque tout oublier de ce qui se passait dans sa vie. Tout, sauf ce qui touchait de près ou de loin à Keegan. Les nombreuses fois où il l’avait traité comme une princesse des contes de fées de son enfance, quand il la frôlait sans y faire attention en ne s’imaginant certainement pas les frissons qu’il créait sur sa peau, quand il plongeait ses yeux dans les siens sans se soucier du reste du monde qui pouvait les observer avec envie, jalousie ou indifférence. A chaque moment tels que ceux-ci, Iseult se sentait revivre, se sentait inébranlable voire même immortelle. Chaque critique qui venait de l’extérieur ne la touchait absolument pas quand elle était à côté de Keegan. Il pouvait bien y avoir des murmures indiscrets lors des soirées dans lesquels il l’oblige à venir, elle n’en avait rien à faire. Tout ce qui l’importait, c’était de passer un agréable moment avec Zayne malgré ce qu’on pouvait dire sur eux, malgré que Zayne n’ait peut-être pas les mêmes sentiments qu’elle avait pour lui. Si elle avait le pouvoir de contrôler le temps, elle reviendrait sans doute sur ces moments, et sentir à nouveau chaque regard du jeune homme sur elle, sentir ces paroles apaisantes lui bercer le cœur, avoir sa présence et son odeur à porté de main. Revenir sur chaque moment où elle s’est sentit importante à ses yeux, que ce soit des soirées entières ou juste quelques secondes qui seraient passés inaperçues pour des personnes normales. Mais qui sont restés gravé dans la mémoire d’Iseult.
Elle mourrait d’envie de prendre cette main dans la sienne et ne plus la lâcher pour plusieurs minutes, même si les regards qu’ils pouvaient attirer les feraient sans doute passer pour un couple. Elle s’en fichait royalement. Quand bien même un ami d’Ezra serait présent, qu’il voyait toute la scène et qu’il enverrait un message au jeune homme pour lui dire ce qu’il avait vu, Iseult aura au moins eu ces doigts entremêlés avec les siens. Elle sentait son cœur battre la chamade quand elle se décida de le faire, lorsque soudain Keegan, comme s’il avait lu dans ses pensées, retira précipitamment sa main, abandonnant celle d’Iseult. Cette dernière fut surprise, mais elle comprit bien vite pourquoi il s’était redressé et son regard témoignait un certain agacement. Le serveur qui était venu prendre commande chez eux auparavant était revenu, mais cette fois les mains chargées des deux assiettes contenant leur repas. Quand il les présenta et les plaça avec une délicatesse exagérée sur la table face à ses invités, il leur demanda s’ils désiraient quelque chose d’autre en versant encore du champagne dans leur verre. Keegan le congédiât, avec diplomatie mais avec toute de même une sécheresse à en avoir froid dans le dos. Le serveur repartit donc aussi vite qu’il était venu, en essayant tout de même de ne pas avoir l’air trop déboussolé par la réponse du jeune homme. Et comme s’ils étaient aimantés l’un par l’autre, Iseult et Keegan reposèrent leurs yeux dans ceux de l’autre, comme si ce geste était aussi normal que de respirer. Ce qui était presque le cas pour la jeune femme. Alors qu’elle le dévorait des yeux, il s’excusa pour les paroles blessantes qu’il avait prononcé quelques instants plus tôt, et Iseult n’eut d’autre réflexes que de lui sourire, un sourire soulagé, car il allégeait enfin son cœur de ce poids qu’il avait produit. Elle ne pouvait que lui pardonner. D’un côté, ce n’était pas tout à fait de sa faute. Il avait sans doute reçut une éducation où attaquer les autres était le meilleur moyen de se défendre, de se protéger de ce monde qui ne lui voulait que majoritairement du mal, en complément de son masque d’ignorance qu’il affiche quand il ne veut pas qu’elle puisse lire entre ses lignes.
iseult - Je sais. Mais parfois je ne sais pas sur quel pied danser avec toi. keegan - On est dans la même position alors. Même si de nature curieuse, elle désirait savoir et comprendre le sens de cette phrase, elle décida de ne pas aller plus loin. Cela n’allait avoir pour seule conséquence qu’alourdir l’atmosphère qui les enveloppait et qui les séparait du reste du monde, et de toute manière elle était persuadée que Keegan n’avait aucune envie de se lancer dans une explication, et il n’allait plus être très facile de continuer à passer une bonne soirée. Souriante, elle glissa cependant sa main vers celle du jeune homme comme si de rien n’était, pour la frôler et sentir à nouveau ces légers picotements dans ses doigts et qui accéléraient les battements de son cœur, pour ensuite faire revenir cette même main vers elle et prendre ses couverts. Les traits qu’elle affichait en surface témoignaient d’un aspect presque normal de ce qu’elle venait de faire, alors qu’en elle tout bouillonnait. Elle posa alors son regard vers son plat, pour découvrir une assiette de pâtes qui auraient presque pu passer inaperçue s’ils n’étaient pas dans un restaurant étoilé et prestigieux. Elle se doutait qu’avec le prix de ce plat dans cet endroit, elle aurait pu acheter plusieurs paquets de ces pâtes préparées à la manière des grands chefs qui travaillaient ici.
iseult - Il y a cependant quelque chose que je ne te pardonnerai pas. D'avoir fait en sorte d'aller dans un restaurant où les prix n'étaient pas affichés de mon côté. Tu sais que ça m'énerve pourtant. Cette réplique eut l’effet qu’elle recherchait : détendre l’atmosphère. Keegan en rit, ce qui éveilla tous les sens d’Iseult alors qu’elle réprimait elle aussi un rire. Elle n’avait pas toujours l’occasion de le voir rire ainsi, étant dans les soirées importantes toujours prit dans des conversations qui prenaient en compte de l’argent et tout ce qui concernait plus ou moins ses affaires de famille, ou quand ils se retrouvaient ensemble chez lui c’était toujours elle qui parlait de ses souvenirs et des évènements de son passé au jeune homme, qui se contentait de hocher la tête ou de lui poser encore des questions qui n’avaient parfois aucune réponses précises. Cependant, il lui arrivait de pouffer de rire à un souvenir drôle de la jeune femme, mais jamais encore il n’était partit dans un grand éclat de rire. Chaque moment qu’ils passaient ensemble où Keegan avait la possibilité de rire faisaient partis des favoris d’Iseult, qui de temps en temps quand elle était seule, se repassait ses soirées en tête et ne pouvait s’empêcher quelques fois de sourire à l’évocation de ces rires partagés entre eux. Chacun d’eux étaient unique, et c’était à chaque fois un plaisir de se les remémorer quand elle en avait envie.
keegan - Je sais aussi que si tu avais vu le prix tu aurais fait un scandale. Si tu veux pour racheter ta bonne conscience on ira manifester avec des hippies pour l'amour et la paix... Cependant, c'est une règle d'usage dans tout restaurant qui se respecte. Depuis la nuit des temps c'est à l'homme de s'occuper de la femme, la dorloter, la chérir et lui offrir tout ce qu'elle désire. Ce fut à son tour de rire. Cette fois, elle ne tenta pas de le retenir, même si des regards avaient dut se tourner vers elle puisqu’elle avait brisé sans le vouloir le silence presque religieux dans lequel la salle était plongée, chaque personnes présentent étant perdus dans leur propre conversation qu’ils faisaient à voix basse, comme s’ils avaient peur que quelqu’un ne les surprennent en train de parler d’un sujet tabou. Iseult n’avait pas l’habitude de ce genre de comportement, allant le plus souvent dans des restaurants où le brouhaha y est permanant, où les rires étaient le signe que chacun passait une bonne soirée, et où les conversations à voix basse étaient montrées du doigt. Une ambiance tout à fait différente du lieu dans lequel elle se tenait à cet instant précis. C’était tellement silencieux, avec simplement le bruit des couverts tapotant les assiettes en porcelaine, que ça en devenait gênant voire même irréel, pour une fille sortant d’un milieu modeste comme le sien. Mais la troisième partie de cette phrase qu’il venait de prononcer, le fait qu’il utilise les termes « dorloter » et « chérir » lui firent chaud au cœur, même si dans son fort intérieur, elle se doutait qu’il avait dut répéter ceci des millions de fois à des centaines de filles différentes. Elle ne pouvait s’empêcher de penser cependant, que ce soir, celle dont il devait satisfaire tous les désirs, c’était elle et rien qu’elle. Peut-être avait-elle une pointe d’égoïsme, mais elle se sentait tellement bien qu’elle ne fit même pas attention à ce sentiment qui pourtant la fait sortir de ces gongs la plupart du temps. Cette fois, elle se dit qu’après tout, elle avait bien le droit, elle aussi, d’avoir une part d’égoïsme chez elle pour cette soirée seulement, avec cet homme qui lui fait perdre la tête.
iseult - Tu va sans doute pas en croire tes oreilles, mais dans mon univers, les prix sont affichés partout. J'avoue, ça peut aider parfois quand on sait que le mec qui nous invite ne roule pas sur l'or à ne pas lui faire dépenser tout son salaire dans un repas. keegan - Et bien, comme tu as pu le remarqué, dans mon univers ça marche ainsi. Puis pour ce qui est de l'argent, je pense que tu n'as pas à t'inquiété pour ce genre de chose en ma compagnie. L’évocation de « mon univers » montrait une fois de plus la limite qui séparait Iseult et Keegan, limite qui était en grande partie responsable de son hésitation face à ses sentiments pour ce dernier. Mais elle se rendait compte de cette limite partout où elle allait depuis qu’elle avait rencontré Ezra, car avant elle lui était invisible. Même dans la rue. Elle voyait parfaitement cette séparation, entre les gens de son milieu, et ceux du milieu de Keegan. Ils se croisaient sans se prêter de regards, ne mangeaient pas aux mêmes lieux. Ce qui était le plus frappant, c’était quand elle passait la limite entre le Los Angeles qu’elle connait sur le bout des doigts, et qu’elle allait à Beverly Hills ou à Hollywood. Le changement y est fulgurant, et aveugle serait celui qui dirait qu’il ne voit aucune différence. Ils avaient chacun leur monde, celui où ils avaient été élevés, où ils savaient les moindres recoins. Mais depuis plusieurs mois, Iseult s’était lancé le pari fou de se plonger dans le monde opposé au sien, celui où l’argent est roi et les affaires importantes. Elle savait bien qu’un jour ou l’autre, elle terminera aussi bas qu’elle avait commencé, qu’elle finira sans doute par blesser quelqu’un, mais elle voulait profiter de ce rêve encore le temps qu’il faudra, avant la rude descente qui la ferait se souvenir de ce qu’elle était, et que l’image qu’elle avait donné à Ezra n’était qu’une illusion. Que cette fille riche et belle ne sera jamais elle, quoi qu’elle fasse. Qu’elle sera toute sa vie Pumkine Iseult Fitzgerald, fille ordinaire au revenu moyen, aux loisirs et aux occupations banals, et qui par idiotie avait tenté de se faire une place dans ce monde qui lui en avait donné une qui ne lui permettait pas d’être avec les deux hommes qui faisaient battre son cœur. Peut-être en entrainera-t-elle un dans sa chute, ce qu’elle n’espérait pas, peut-être en aurait-il un qui continuerait de la côtoyer malgré tout, même si, à l’instant présent, elle ne savait lequel des deux serait capable de le faire.
iseult - Et je suppose que, même si je le demandais avec le plus de gentillesse au monde, tu me dira pas le prix avant de longues années je suppose. Ce sourire amusé qu’il lui lança prouva bien que l’épisode douloureux qui c’’était passé quelques minutes plus tôt était complètement oublié. Que la soirée pouvait se passer positivement et avec l’esprit joueur que ces protagonistes avaient à son commencement. Ce qui rassura grandement la brunette, qui s’attaquait petit à petit au plat qui lui faisait face et qui n’attendait qu’à être mangé. Il lui répondit alors joyeusement.
keegan - Non, tu pourrais me le demander jusqu'à la fin des temps que tu n'en saurais rien. J'ai quelques principes qu'il m'est impossible de remettre en questions. Et payé le repas sans que tu ne sache le prix en est un. Elle afficha une moue boudeuse, alors qu’elle avala une nouvelle bouchée de son repas. C’était exquis, il n’y avait pas à dire. De temps à autre, elle s’amusait à regarder Keegan qui mangeait avec un sérieux inébranlable, alors qu’elle ne se tenait pas aussi droite et donnait beaucoup plus de coups de fourchette que lui. Ce qui prouvait que rester tranquille sur une chaise, aussi sérieusement, elle ne pouvait pas. Elle avait toujours eu l’habitude de bouger de droite à gauche pour discuter avec ses voisins, mais là, elle se devait de se tenir un minimum. Mais elle ne pouvait empêcher de bouger ses jambes. Cela faisait depuis qu’elle était arrivée qu’elle les avait parfaitement rangées sous sa chaise, mais elle ne se rendit pas totalement compte qu’elle les détendit d’un coup pour aller sous la table, étant un geste quasi naturel pour elle. Mais elle ne calcula pas comme il fallait, et butta contre quelque chose. Qui se révéla être un des pieds de Keegan. Elle sursauta à ce contact, qui même si ce n’était pas aussi direct que celui que leur main avait eu, lui faisait perdre la tête et le cœur. Elle releva les yeux vers le jeune homme, et sentit malgré elle le rouge lui monter aux joues, de peur qu’elle ne l’ait dérangé et qu’il lui en veuille. Pas au point d’en faire un scandale, donc plutôt qu’elle ne l’agace. Qu’il se dise à lui-même qu’elle n’était même pas capable de se tenir tranquille même dans un lieu pareil avec un air dédaigneux. Toutes ses réactions au bord de la paranoïa étaient complètement stupides au goût d’Iseult, mais elles étaient également incontrôlées et imprévisibles.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Mar 2 Nov - 22:11 | |
| Parce qu'on y croit plus
Je me rendais seulement compte du fait que nous définissions autant l'un que l'autre la limite qui nous séparait. Comme si nous cherchions à nous enfermé dans une case. Voila, c'était cela. Une case d'où elle ne devrait sortir sous aucun prétexte Il s'agissait d'une fille dont je me servais pour améliorer mon image dans la société. Ça faisait toujours bien de rester officiellement toujours pendu au bras de la même fille. Même si derrière le vernis, il n'y avait rien de concret entre nous. . Nous ne nous étions jamais lancé de regard d'amoureux avant de se prendre dans les bras l'un de l'autre juste pour le plaisir. Les rares fois où elle s'accrochait à mon bras c'était simplement pour que notre fausse histoire paraisse plus réaliste. Quel couple restait éloigné l'un de l'autre ? Aucun. Le contact dans le couple était même une chose tout à fait normal. Il s'agissait là de la base de tout. Et entre nous, mise à part des oeillades appuyé, il n'y avait rien entre nous. Des sourires partagé, des éclats de rire. Cependant rien de plus équivoque, que mes propos à double tranchant qui n'auraient jamais dû passer la porte de mes lèvres. Mes yeux plongé dans ceux d'Iseult je ne disais rien. Notre discussion était étrange. Par moment si légère qu'il m'était même difficile de ne pas me mettre à rire et par d'autre moment, tellement lourde qu'une enclume se trouvait dans ma gorge. Toutefois, pour le moment c'était une conversation frivole au sujet de l'argent dépensé pour ce repas. En effet, il s'agissait sans aucun doute d'une ou deux semaines de salaire d'une personne normal. Mais pour moi ça ne valait quasiment rien. Rien de colossal, c'était même plutôt normal pour moi. Enfin, je me remis à mangé avec un calme et un sérieux dont j'avais l'habitude. Je repensais aux dîner de mon enfance où l'on m'apprenait à faire preuve d'un sérieux à tout épreuve. C'était à cette période qu'on me forgea le plus. Le maintien, la droiture. Je devais tout apprendre pour pourvoir au poste e digne héritier de ce nom. J'avais travaillé des heures durant mon rôle. Celui-ci m'allant à la perfection désormais tant je le connaissais par coeur. Cependant, ce n'était toujours pas moi. Enfin, en pareille endroit je ne pouvais me permettre de déroger à cette règle essentielle qui m'obligeait à faire attention aux apparences.
Mangeant avec retenue mon plat je jetais l'un ou l'autre à Pumkine de temps à autre. C'est au moment où je m'y attendais le moins que le pieds de la jeune femme vint rencontré le mien. Enfin, ce n'était pas vraiment le terme exacte. Elle écrasa légèrement mon pied, juste assez pour que je puisse ressentir un élan de douleur avant que celui-ci ne s'atténue pour finalement disparaître. Il n'empêchait que je ne m'attendais pas à pareille geste de sa part. Relevant les yeux je la vis les jours rougies par ce que je pris pour de la honte avant qu'elle ne s'excuse semblant sincèrement touché par ce qu'il venait de se passer. Excuses-moi... Je ne savais pas trop comment réagir. Posant mes couverts sur la table sans un bruit je posais mes coudes de part et d'autre de mon plat plutôt amusé par la situation. Ce fût surtout sa réaction qui m'amusât. Elle semblait extrêmement gêné par un geste qui pourtant n'était pas d'une gravité sans nom. Enfin, elle était comme ça. Je ne comprenais pas toujours pourquoi. Il m'arrivait même plutôt souvent que je ne comprenne pas. Mais je faisais avec. Qu'aurais-je bien pu faire d'autre de toute manière ? Ce n'était pas comme si je jouais franc jeu avec elle. Je lui répondis alors très simplement : "Ça va, enfin si tu évite de m'écraser le pied à nouveau. " Je récupérais alors mes couverts et me remettais à manger un peu n'achevant pas mon assiette, mais ne désirant pas plus pour mon repas. Une fois mon plat fini j'attrapais ma serviette brodé aux effigies de l'établissement avant de m'essuyer avec délicatesse le rebord de mes lèvres. Je bu un énième verre de champagne jouant tout d'abord un peu avec le liquide miroitant qui se trouvait à l'intérieure de la flûte de champagne. C'est alors que comme un invité indésirable arrivant toujours au moment où on ne s'y attend pas. Le serveur revint à la charge se dirigeant d'un pas déterminé vers nous. Poliment il me demanda si c'était à notre goût avant de prendre un air un peu plus sévère un pli venant trouvé place sur son front : "Monsieur, un message pour vous." Fixant le papier qu'il me tendait je le remerciais tout en le prenant afin de lire ce qu'on voulait que je sache.
Le serveur attrapa nos assiettes avant de disparaître une nouvelle fois pour nous laisser seul. J'ouvris alors le doux papier de couleur légèrement dorée typique de l'établissement avant de lire ce qui se trouvait sur celui-ci. L'écriture était douce et ferme. Je lu le mot apprenant que mon père me conviait à participer à une soirée d'affaires importante pour son entreprise quelques jours plus tard. Déposant le papier sur la table je poussais un léger soupire las. Las de ces fausses invitations. De ces obligations prononcées à demi-mot. De ce père qui ne s'intéressait pas à moi et de ma cage dorée qui commençait doucement à m'étouffer. Bien sur, j'étais fait pour ce monde. J'étais dans le luxe depuis ma plus tendre enfance. On m'avait bercer de douce illusion sur ma nature. Je devais être quelqu'un de spécial. Voila ce qu'on me disait. Je ne pouvais pas faillir à mon devoir. A ma nature et il m'était parfois difficile de me lever un jour encore avec ce masque posé sur mon visage. Il était dur d'être quelqu'un d'autre la majeure partie de sa vie lorsqu'on désirerait pouvoir s'affirmer dans un monde ou nos mots sont jugé presque plus que nos actes. Dire vaut plus que faire. Et c'est troublant lorsqu'on se rend compte à quel point quelques mots blessants peuvent être bien plus blessant que certaine actes. Éreinté à force de pensé à un monde qui s'avérait être de plus en plus faux et exécrable dans la solitude qui habitait mon univers, je passais une main sur mes yeux les frottant sans énergie. Tout d'un coup j'étais fatigué. Pas à bout de force, je sentais juste le poids de la fatigue pesé sur mes épaules alors que j'avais envie de rentré chez moi.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Ven 5 Nov - 15:20 | |
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Iseult ne put s’empêcher de sourire. L’incident qui s’était déroulé il y a quelques minutes semblait bien loin dans le passé à présent. Comme si ce n’était qu’un grain de poussière que les deux jeunes gens avaient repoussé d’un simple revers de main. Comme si ce passage ne signifiait plus rien, ni pour l’un ni pour l’autre. Même si pour l’un des deux, quand ils se sépareront à la fin de cette soirée, se remémorera cette scène et se sentira à nouveau mal. Avant de se souvenir du regard qu’il lui avait lancé quand elle choisissait son plat. Avant de se souvenir comment il lui avait tenu la main pour qu’elle le regarde encore et qu’il s’excuse. C’étaient sans doute des détails insignifiants pour les uns, mais tellement importants pour la jeune Iseult. Elle s’était sentit intéressante à ces moments-là, comme s’il n’avait d’yeux que pour elle. Même si, elle s’en doutait, il devait y avoir de magnifiques créatures à accrocher à son tableau de chasse qui dinaient derrière elle, à l’abri de son regard noisette qui auraient témoignés de la jalousie. Oui, de la jalousie. Car c’était avec elle qu’il dinait et non l’une de ces pimbêches qui se croient supérieur, tant au niveau de leur rang dans notre monde et au niveau de la beauté. Elles étaient sans contestent l’un des symboles de cette limite que Keegan et Iseult essayait de surmonter pour avoir la chance de ce côtoyer, de ce voir, de rigoler ensemble sur des blagues qui sont bien souvent loin d’être drôles. Cette limite qu’elle franchissait à chaque fois qu’il l’appelait afin de passer une soirée avec elle, que ce soit pour des soirées importantes et mondaines que pour des soirées plus intimes chez lui, à lui raconter ses mésaventures de petite fille qui ne devraient pourtant pas l’intéresser plus ça, mais à chaque reprise il semble comme boire ses paroles, quoi qu’elle dise ou quoi qu’elle fasse. Là aussi, parfois, elle se sentait intéressante à ses yeux, et elle ne pouvait s’empêcher de faire de grands gestes pour accompagner ses paroles ou mettre en scène ce qu’elle racontait, avec l’espoir de le faire rire. Ce qui arrivait de temps en temps, mais c’était surtout son sourire en coin qu’il affichait le plus souvient, celui qui la faisait toujours fondre. Si la plupart des femmes auraient été déçues d’avoir juste un sourire de sa part, alors qu’elles avaient mis tout en œuvre pour le voir éclater de rire, Iseult savait néanmoins qu’il n’était pas du genre à rire facilement, sans doute à cause de son éducation, et rien d’un sourire moqueur ou amusé était pour elle tel une médaille qu’on donnait à des sportifs lors de grandes compétitions sportives. Elle s’attribuait toujours le bronze, se disant qu’elle aurait pu mieux faire. L’argent était pour elle quand il lâchait un pouffement irrésistible, et l’or c’était pour son rire qu’elle n’entendait pas assez souvent à son goût. Pour elle, c’était, pour ces trois médailles, à chaque fois la plus belle des victoires.
Puis la suite du repas se passa en silence. N’ayant pour seul échange à présent le bruit des fourchettes qui glissaient mélodieusement sur l’assiette, et Iseult entendait plus que jamais le silence qui règne dans ce genre de restaurants étoilés. Quelques chuchotements lointains parvenaient aux oreilles de la brunette, même si en se concentrant, elle n’arrivait qu’à saisir la moitié des paroles prononcées. Elle regardait de tant en tant Keegan qui se tenait droit comme un piquet, coupait délicatement sa viande pour la porter lentement à sa bouche. Elle avait l’impression de manger tel un cochon au milieu d’une basse-cour. Salement et avec tellement de désordre qu’elle faisait réellement tâche au cœur de ce bâtiment somptueux. Elle revoyait le regard moqueur de la femme blonde à l’entrée quand elle était arrivée, même si Iseult avait plus de facilité à se remémorer ses yeux exorbités quand son collègue l’avait prié de le suivre. C’était tellement plus drôle, et moins désagréable que de revoir ce regard qui lui rappelait sans cesse qu’elle ne faisait pas partie de ce monde, de cet univers de luxe et de désirs pour la plupart matériels. Que quoi qu’elle fasse, elle finirait bien un jour par passer devant ce restaurant sans y entrer encore une fois. Que le nombre de privilèges qu’elle connaissait avec Keegan s’envoleraient un jour, tel un rêve qui s’échappe de notre conscience quand nous ouvrons les yeux, et que quoi que nous fassions, il ne reviendra plus aussi beau, aussi féerique et aussi magique que celui qu’on avait durant notre sommeil. Un jour, elle allait devoir ouvrir les yeux, se dire que la relation qu’elle avait eu avec Ezra et celle avec Keegan n’étaient tout deux qu’un beau rêve qui a prit fin à présent, et qu’elle allait devoir se lever pour reprendre le court de sa vie, de sa réalité. Elle espérait que ce jour-là, l’un des deux princes charmants qui l’avaient bercés durant son sommeil soient là à son réveil, pour l’aider à s’habituer à nouveau à cette réalité qui était la sienne et non la leur. Que chacun retrouve sa place, mais qu’ils continuent à la bercer d’illusion de lendemain qui ne viendrait sans doute jamais, ou alors dans un autre beau rêve qu’elle fera le soir même. Elle espérait que le nouveau soit la continuité logique du précédent, même si rien ne sera jamais pareil. Peut-être que cette fois, Ezra allait tout découvrir et la laisser tomber pour lui avoir mentit depuis le commencement. Ou que ça serait Keegan qui la lâcherait dans le vide, lassé du petit jeu qu’ils avaient eux-mêmes inventé sans vraiment s’en rendre compte, et cherchera par la suite une nouvelle cible. Dans tout les cas, elle le savait, au réveille comme dans son rêve, elle sera seule. Dans son appartement miteux mais qui lui convient car près de ses études. Dans cette ville qui, même quatre ans après, lui était encore inconnue. Ezra et Keegan se seront envolés pour regagner leur place, peut-être se croiseront-ils dans les rues de Los Angeles, mais ils se salueront d’un simple regard, ou au mieux d’un petit signe amical de la main. Mais rien ne sera pareil. Elle ne s’appelait pas Cendrillon, mais comme elle, au douzième coup de minuit, elle allait devoir s’éclipser de ce monde dont elle rêve tant pour retourner chez elle, sans personne pour lui faire essayer un escarpin de verre. Elle sombrera à nouveau dans des habitudes qui l’ennui, mais qui est nécessaire pour sa stabilité autant morale que physique. Pas de bonne marraine pour lui redonner l’espoir qu’un jour Keegan ou Ezra toquera à sa porte pour l’emmener chez lui. Le livre de conte sera fermé pour de bon, après de bonnes aventures.
Soudain, sans prévenir, l’un des pieds d’Iseult vint buter, même écraser légèrement celui du jeune homme qui lui faisait face. Elle sursauta, ne s’attendant pas à trouver cet obstacle sur son chemin, et ne put s’empêcher de rougir. Ce faire marcher sur le pied n’était jamais très agréable. Elle se sentit vraiment bête de réagir ainsi, à nouveau comme une petite fille de primaire trop timide pour dire quoi que ce soit à ce garçon idole des filles de sa classe, et qui a envie de partir en courant se réfugier dans un trou de souris quand elle envoi par accident le ballon de la partie de balle au prisonnier sur le haut du crâne. Là, elle se sentait comme cette fille imaginaire, mais qui pourtant la reflétait parfaitement quand elle était aux côtés de Keegan. Ce dernier devait bien sûr s’amuser de la situation, après tout voir une fille réagir de la sorte, c’est plutôt comique surtout quand c’est pour des choses aussi insignifiantes.
Il releva les yeux vers elle, et il posa ses couverts sur la table pour ensuite y poser ses coudes. Même s’ils n’avaient fait que ce regarder la grande partie du temps qu’ils avaient passé ici, ce regard anima des frissons dans la colonne vertébral de la jeune femme, qui retenait presque sa respiration qui avait commencée à s’accélérer au même rythme que son cœur qui tambourinait furieusement dans sa poitrine. Ceci aurait dut gêner d’autres femmes, et elles auraient sans doute déjà détourné le regard depuis longtemps. Mais pas Iseult. Elle, elle ne pouvait s’empêcher de le dévorer des yeux secrètement, et la meilleure façon de cacher ces regards doux qu’elle lui lançait parfois était de ne pas le quitter des yeux, comme pour lui faire comprendre qu’un tel regard était normal chez elle. Réaction étrange, pour une fille qui se qualifiait elle-même de fille étrange. Elle ne réagissait sans doute pas comme il le faudrait, comme le jeune homme s’y attendrait, mais peut-être que ce jeu de décryptage de signes évidents faisait aussi partit de cette partie qui ne prendrait fin qu’à l’abandon de l’un des joueurs. C’est-à-dire dans bien longtemps.
keegan - Ça va, enfin si tu évite de m'écraser le pied à nouveau. Il baissa par la suite le regard pour recommencer à manger, comme si rien ne c’était passé. Iseult resta quelques secondes sans bouger d’un pouce, avant de se décider de reprendre à son tour le court de son repas. Après tout, s’il l’avait invité ici, c’était pour finalement déguster un plat préparé par un chef étoilé. Même si la raison de cette invitation restait encore sombre pour la jeune fille, elle finit par manger plus de la moitié de son plat. Elle se maudit à cet instant d’avoir mangé les quelques biscuits qui restaient dans son appartement. Mais Keegan semblait lui aussi avoir fini de diner, et elle profita qu’il bu encore quelques gorgées de champagne pour contempler un peu plus le lieu qui lui était présenté. Même si elle n’avait comme vu principal le mur qui était dos au jeune homme. C’est alors que le serveur, encore et toujours le même, s’avança vers eux d’un pas décidé, leur demandant si cela leur convenait. Iseult le remercia doucement, mais le serveur était déjà tourné vers Keegan. Il lui dit alors qu’il y avait un message pour lui. Ce dernier le prit entre ses doigts, et la brunette n’eut à peine le temps de dire ouf que le serveur s’était déjà volatilisé en emportant leurs assiettes. Elle finit donc par regarder Keegan, qui avait la tête penchée vers ce minuscule bout de papier mais qui reflétait la grande classe de ce restaurant. Un silence les gagna à nouveau, alors qu’elle vit le jeune homme changer d’expression à la lecture du message. Il poussa un soupir las, et porta sa main libre vers ses yeux pour les frotter, comme s’il était soudain la victime d’une grande fatigue qui s’est abattue sur lui. Iseult le fixa quelques instants, mais voyant qu’il restait toujours de marbre, dans cette position, qu’elle se décida à avancer sa main vers celle de Zayne qui s’était lentement posée sur la table, renfermant le bout de papier. Le contact qu’elle noua avec lui forma à nouveau des picotements dans sa paume, comme si des milliers de petites décharges électriques lui attaquaient cette partie de son corps, mais celles-ci lui procurèrent des frissons agréables à sentir se propager sur elle. Son cœur ne ratait aucune miette de cette nouvelle situation et battait dans sa poitrine à une vitesse folle. Iseult se surprit elle-même de voir son propre pouce caresser de façon agréable le dos de la main de Keegan, comme si elle voulait le rassurer. Il releva les yeux vers elle, et cette dernière c’était légèrement penchée en avant pour lui parler avec un ton assez bas.
iseult - Est-ce que ça va ?
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Sam 6 Nov - 18:27 | |
| Je me sens perdu je vis à l'étroit dans ta cellulle...
Le silence était une chose que je commençais a exécré. Parler pour ne rien dire tout autant. Nous nous retrouvions dans un monde ou les mots ne signifiait plus rien. Où nous cachions nos sentiments, ce que nous ressentions derrière de fausse banalité. Plus personne ne parlait à coeur ouvert, il fallait réfléchir avant de penser seulement à prononcer un oui ou un non. Chaque chose que nous disions était retourné contre nous tel des armes que nous avions affûter avant d'offrir à l'ennemi. Le silence régnant dans la salle n'était troublé pas rien d'autre que des murmures et des raclements d'assiettes à cause de couvert mal utilisé par de jeunes enfants, ou la jeune femme en face de moi. La regardant du coin de l'oeil de temps à autres je la voyais mangé tranquillement sans s'intéressé au reste. Elle ne s'intéressait pas au fait qu'elle avait fait une bouillie de ce qui se trouvait dans son assiette. Elle ne s'intéressait pas au fait qu'à la table à côté l'adolescente d'une famille de riche avait à peine entamer son assiette pour la repousser en délicatesse disant qu'elle n'avait plus faim. Iseult ne venait pas de ce monde indolore, incolore, insipide. Non. Elle, elle était coloré, un personnage animé. Une personne radieuse dont je captais une infime par de sa lumière avec énormément de joie. Elle était la Joconde de Da Vinci, elle était une oeuvre tout en finesse et couleur une mystérieuse toile dont on n'arrive à comprendre qu'une infime partie. J'avais l'impression d'être le seule dans la salle en compagnie d'une personne vivante. Qui fait du bruit en posant ses pieds au sol, respirer avec un léger sourire, a un éclat qui brille toujours dans ses yeux, une étincelle de vie. C'était troublant. Particulier. Une touche de couleur se trouvait dans cette salle, habité par les nuances de gris. Mon assiette devant moi, je ne lui adressais plus aucun intérêt. Il s'agissait souvent de beaucoup de présentation, d'une tonne d'attention pour une chose qui sans tout le maquillage, sans ces choses superflue, n'avait rien de particulièrement intéressant, était même presque fade. Je parlais autant de nourriture que des personnes ici présente. Il était facile de mettre une couche de vernis en plus, de se recouvrir de maquillage, un faux sourire aux lèvres, de faux éclats dans les yeux. Cependant , ça ne trompait pas toujours et une fois qu'on les voyait au naturelle, on se rendait compte qu'il n'avait plus rien avoir avec ce qu'on avait imaginé d'eux. Contrairement à Pumkine qui était arrivé naturelle, des yeux respirant la sincérité et une fâcheuse tendance à vouloir faire passer sa vie en premier alors qu'elle venait chercher un poste.
Lorsque nous eûmes tout deux achever notre repas le même serveur que précédemment vint reprendre nos assiettes, me tendre un papier avant de vider le plancher. J'eu bien vite fait de le lire avant de me mettre à réfléchir. J'étais las, fatigué, éreinté par ce qu'on me demandait alors que ça semblait ne signifier rien. Je ne signifiais rien. J'étais troublé, particulièrement troublé par ces instants de lucidité qui me paraissaient pareille à des lames de rasoir léchant ma peau de leur fine tranche aiguisé. Ça faisait mal, pourtant je n'en laissais rien voir. Le manque d'intérêt que mon père me portait me troublait toujours. Cependant, je n'en faisais jamais une affaire d' état. Je tachais de faire de mon mieux pour qu'il se rende compte que j'existais autrement qu'entant que trophée à exhiber. Je voulais qu'il comprenne qu'avoir perdu ma mère m'avait blessé, mais que ne pas avoir de père me blessait encore plus. Comment faire comprendre cela à quelqu'un qui ne s'intéressait même pas à vous ? J'étais las, fatigué. Frottant mes yeux sans aucune énergie ni même conviction, je gardais les yeux baissé vers ce bout de papier serré dans ma main posé sur la table. Le temps semblait ne plus agir sur moi. J'étais pareille à une statue antique, immobile, froide, insipide. Je ne valais pas mieux que les autres personnes de ce tableau sordidement peint par un artiste prit par les élans d'une grandeur déjà dépassé depuis des générations. Ne faisant nullement attention à la belle qui me faisait face je me reprenais à piocher dans de vieux souvenirs jaunis par les années et ma mémoire qui les effaçait petit à petit. Repensant à d'hypothétique souvenir que quiconque devait avoir de son enfance, je me prenais à faire une comparaison. Ma vie, celle du reste du monde. Qui était le plus à plaindre ? J'y réfléchissais certain de n'aboutir à aucune réponse. Certain que ça n'allait servir à rien d'autre que d'actionner à nouveau les larmes de rasoir qui se plaisaient à me frôler provoquant d'infime voir de profonde écorchure sur mon corps las de devoir subir ce monde. La main d'Iseult vint rencontré la mienne comme pour me ramener à la réalité. Elle était pareille à ces déités de songe qui nous apparaissent un bras tendu vers nous afin de nous sauver. Nous sortir de ces eaux trouble dans lesquelles on ne pouvait que mourir à cours d'oxygène le coeur froid et nos dernier instants passé à regretter. Je la voyais tel une sauveuse qu'il allait pouvoir me sortir de cette histoire qui semblait bien noir contrairement à ce que je tentais de faire croire à tous et toutes.
De légère décharge électrique d'une douceur infinie traversèrent ma main avant de parcourir mon corps comme pour me rappeler à la réalité. Ce contact que je savourais avec exaltation me paru soudain d'une chaleur insoutenable. Le pouce de la belle se mit alors à caresser le dos de ma main avec une douceur extrême alors que je levais finalement les yeux. Perdu dans ses prunelles je ne savais pas quoi dire. Je n'avais pas prévu de me perdre si loin. De me laisser prendre par un flux continue de penser, me laisser emporté sur une pente glissante. Légèrement penché par dessus la tête la jeune femme me semblait terriblement proche mais pourtant à des années lumières de ce que je vivais. Nous n'étions clairement pas du même monde. Elle se devait de conserver les apparences afin de ne pas trahir son mensonge, alors que je devais conserver les apparences pour sauver ce château de carte sur lequel se trouvait mon monde depuis très longtemps. Depuis tellement longtemps qu'il m'arrivait de croire que ça en avait toujours été ainsi. C'est alors que d'une voix qui semblait sincèrement inquiété et assez basse que pour personne d'autre ne puisse l'entendre, elle lui demanda :"Est-ce que ça va ?" Mes yeux perdu dans les siens j'aurais bien aimé me perdre dans l'océan infinie de ceux-ci et disparaître à jamais. Me perdre dans le dédales de ses pensées, comprendre ce qui faisait d'elle un être si extraordinaire et sortir plus que tout de ma cage qui se resserrait de plus en plus sur moi. Comme pour rogner les derniers mètres de liberté que j'avais jusque là conserver. Tachant de rester maître de la situation et surtout de moi même je lui dis : "Je... Oui, ca va... Ce n'est... Ce n'est rien! Rien d'important. " Mon regard se fit alors fuyant lorsque je compris qu'elle erreur je venais de commettre. Je retirais ma main de la sienne, rompant assez brusquement se contact qui avait jusqu'alors le don de m'apaiser. Je rangeais alors le bout de papier, qui avait réussit à mettre le trouble en moi, dans la poche intérieur de ma veste. Reprenant ma contenance tant bien que mal je m'hasardais à lui demandé autre chose : " Tu veux un dessert, marché un peu, rentré chez toi ? " Je me rendais compte à quel point je pouvais être loin de cette image si parfaite de Zayne Keegan Rielly dans toute sa splendeur. Je devais même paraître médiocre à me battre ainsi contre le vent. J'usais mes forces pour rien, je perdais mes esprits à cause de vulgaire mot. Des mots qui n'avaient jamais été dit et qui ne le serrait sans aucun doute jamais. Je m'en voulais. Sincèrement. J'aurais aimé passé une soirée qui aurait pu lui sembler normal. Pas de personne à saluer, rien que nous deux autour d'un repas. Pas de drame, pas de Keegan à fleur de peau, ni sur le point de se briser en mille morceau. Je voulais paraître fort. Resté fort. Mais je ne pouvais vraiment pas y arriver. Elle m'apaisait trop, me donnait envie de m'étendre sur ma vie, comprendre ce qui n'allait pas avec moi et ce qui me rendait si incompatible pour elle. Ce qui me différenciait tant d'Ezra son prince bien trop charmant. Alors j'étais faible. L'image même de ce que j'étais dans le fond. De ce que je refusais d'être en montrant une face sans pitié à ce monde tout aussi impitoyable. Faisais-je les bons choix ? Je n'abattais jamais mes cartes au moment le plus opportun préférant regarder le jeu avancer. J'avais tendance à jauger mon adversaire avant de me battre corps et âme pour obtenir ce que je désirais de lui. Cependant toutes les victoires ne nous satisfassent pas. Il arrive qu'en gagnant on perde plus que ce que tout on aurait perdu en perdant. J'avais l'impression de déliré. D'être enfermé à l'intérieure d'une pièce vide où je me retrouverais confronté.. à moi même.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 7 Nov - 17:57 | |
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Iseult ne put s’empêcher de croire que ce serveur voulait à tout prix gâcher leur soirée en passant et repassant vers eux pour les interrompre ou les ennuyer. Les regrettait les serveurs des restaurants qu’elle côtois, qui, eux, ne se déplace vers vous que quand on les demande, et ne leur pose pas des questions stupides qui avait le don d’énerver les clients. Ici, il semblait presque payé pour s’occuper d’eux, comme assigné à cette table. Il revint donc à la charge, en leur demandant si tout ce passait pour le mieux, reprenant leur assiette presque vide, puis il prit un air un peu plus sérieux et solennel alors qu’il annonçait à Keegan qu’il avait un message pour lui. Il tendit à ce dernier un fin bout de papier doré, et repartit aussi vite qu’il n’était venu. La brunette profita du fait que le jeune homme soit occupé pour admirer encore un peu ce lieu. Lieu qui ne l’accueillerait sans doute plus jamais dès le moment où son secret sera découvert. Plus jamais elle n’aura la possibilité de s’assoir dans de tel fauteuil hors de prix, de diner dans cette atmosphère qui lui était presque inconnue et tellement différente de la sienne, celle qu’elle connaissait sur le bout des doigts. Et qu’elle mourrait d’envie de faire connaitre à Keegan et Ezra. Mais pour l’un, cette invitation serait la découverte assurée de son mensonge, ce qui reviendrait à lui dire haut et fort « je ne viens pas du même monde que toi, en fait je suis d’une famille modeste » et lui dévoiler la vraie histoire de Pumkine Iseult Fitzgerald, qui, par amour, avait décidé de se faire passer pour une autre, sans se douter une seule seconde qu’elle tomberait amoureuse de son complice, ce Sugar Daddy qui l’avait choisi pour être présenté avec elle dans toutes les soirées mondaines, aussi cruel et fier qu’il puisse être. Qu’elle était sous le charme de deux personnalités complètement différentes, l’une attentionnée et sincère, l’autre intrigante et mystérieuse. De deux hommes eux aussi opposé, d’un côté le prince charmant parfait, et de l’autre un homme où on pouvait hésiter sur le fait qu’il ait un cœur. Ce qui était une évidence pour la jeune femme, et qui s’était perdue elle-même dans la recherche de compréhension de cette âme tourmentée et conditionnée pour être ce que les autres veulent qu’elle soit. Cette incroyable aventure digne des plus grands scénarios hollywoodiens, était pourtant la véritable vie de cette brunette qui n’avait mal calculé les risques de chute au départ. Peut-être avait-elle cru que la vie qu’elle s’était inventée était réelle, que quoi qu’il arrive Ezra ne se rendrait compte de rien. Mais plus les jours passaient, et plus Iseult avait l’impression que son temps était compté avant la révélation. Son sentiment de sureté c’était évanoui dans les doutes amoureux qu’elle s’était elle-même créé. Elle ne savait pas combien de jours ou de semaines elle tiendra avant de tout abandonner et faire tout son possible pour que Keegan s’intéresse à elle plus que ce qu’elle était à présent, jonglant encore deux battements de cœur, l’un allant vers son petit ami et l’autre pour cette relation qu’elle qualifiait de dangereux et d’impossible. Dieu seul le savait, et ça l’étonnerait beaucoup si ce dernier lui apparaissait ce soir même en songe pour lui dire ce qu’elle allait faire ou pas.
Et soudain un soupir l’alerta. Iseult reposa son regard noisette sur le jeune homme qui lui faisait face, et le vit, tête baissée, en train de se frotter les yeux clos, comme si une immense fatigue et une grande lassitude venait de s’effondrer sur lui. Elle tenta de capter le regard de ce dernier, mais il ne la regardait plus. Alors, comme si c geste était aussi naturel que de parler du beau temps avec un inconnu, elle avança sa main pour la poser délicatement sur celle du jeune homme. Ce contact lui procura des frissons sur l’ensemble de son corps, et son cœur repartit dans une course endiablée exactement comme dans celle qu’il s’était lancé depuis qu’elle connaissait Keegan. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne relève les yeux et qu’il croise ceux de la jeune femme. Et tout aussi naturellement, le pouce de cette dernière se mit à caresser le dos de la main de Zayne, comme pour lui dire qu’elle était là, qu’il pouvait compter sur elle. C’était la plus simple des vérités. Peu importait qu’il ne la paye pas, elle le suivrait. Où qu’il aille. Il n’avait pas l’air de s’en rendre compte, pourtant parfois après une soirée passée avec lui, elle oubliait souvent de lui demander l’argent qu’il lui devait, et s’il ne la retenait pas pour le lui donner, elle serait partit plusieurs fois sans faire attention. Dans ces moments là, elle a toujours l’impression de se dévoiler sur ses sentiments plus qu’il ne le faudrait, plus que ce qu’il lui était permis de montrer. Elle se sentait toujours plus fragile, comme s’il pouvait voir ce qu’elle pensait par une brèche qu’y avait prit forme dans la carapace qu’elle s’était forcé de créer. Pour éviter qu’il ne se rende compte de quelque chose, qu’il la repousse, qu’il lui brise le cœur dans une réponse toute fait, qu’elle n’était pas son type ou qu’il ne la méritait pas. C’était cela toute la complexité de la situation. D’un côté elle voulait se jeter corps et âme dans cette éventualité qu’il lui cache lui aussi quelque chose, mais d’un autre elle avait peur des conséquences que cela pourrait entrainer. Une distance plus grande entre eux, des regards gênés d’avoir pu faire croire à Iseult que quelque chose était possible. C’était sa plus grande peur. Qu’il ne se dise qu’il devra creuser un fossé plus important que celui qui les séparait déjà pour ne pas la faire souffrir. Alors qu’il aura tout faux. Cette distance allait bien sûr la faire souffrir plus que toutes les paroles blessantes qu’il a pu lui dire, plus que les déceptions qu’elle avait déjà eut, plus que les faux-espoirs. Ne plus pouvoir l’approcher comme maintenant allait lui faire mal.
iseult - Est-ce que ça va ? Ils ne se quittaient plus des yeux, comme si ceux d’Iseult étaient le seul moyen pour lui de rester dans la réalité. Leur main était toujours unie, et elle se sentait extrêmement bien. Ce contact la berçait d’une belle illusion qu’elle ne voulait pas voir s’en aller. Elle voulait que le temps s’arrête, que ce serveur aille croupir en enfer, que la salle qui les accueillait se vide pour les laisser seuls. Que personne ne vienne les déranger et couper ce double contact qui les liait à présent. Elle s’était un peu penchée en avant pour lui demander s’il allait bien, et ainsi éviter que des oreilles un peu trop curieuses ne viennent les perturber. Et pensant aussi qu’il pourrait lui dire ce qu’il y avait écrit sur ce papier pour qu’il ait une baisse de régime telle que celle-ci. Cependant, comme s’il venait de se rendre compte de ce qu’il ce passait, Keegan sembla reprendre peu à peu ses esprits.
keegan - Je... Oui, ca va... Ce n'est... Ce n'est rien! Rien d'important. Cette réponse aurait pu lui satisfaire, si elle ne témoignait pas d’un sentiment qu’Iseult n’avait encore que très rarement vu chez Zayne. Comme s’il était désorienté, comme un oisillon tombé du nid ou un enfant perdu dans un supermarché. Mais elle savait que si elle voulait recueillir la vraie raison de ce changement brusque de comportement, elle ne devait surtout pas lui demander car il ne lui répondra certainement pas. Soudain, le regard de Keegan se détourna, devant fuyant, et il retira précipitamment sa main qui était emprisonnée sous celle d’Iseult. Cette dernière tenta de l’empêcher de partir en appuyant légèrement dessus, comme si cela allait l’arrêter. Elle n’eut droit qu’à sentir à nouveau la table sous ses doigts, retombés lourdement dessus. Elle fut quelque peu déçue, mais elle se résigna. Après tout, c’était Keegan. Elle ne pourrait pas les changer, lui et cette manie de toujours cacher ce qui pourrait lui être fatal. Même à elle. Quand on regardait objectivement, on se rendait très vite compte qu’elle ne savait que peu de chose sur sa vie, sur son passé, alors que lui savait tous les évènements majeurs de celle de la jeune femme et même les souvenirs les plus inutiles à révéler. Elle lui avouait tout, ou du moins presque tout, alors que lui ne semblait pas lui faire confiance. Mais c’était sans doute à cause de son éducation et de son rang, donc ça ne l’importait pas trop. Elle se doutait que ça devait être très difficile de lutter contre les choses que nos parents nous ont appris, même en étant adulte, même en étant indépendant et faisant tout pour ne plus reprendre contact avec eux. Ces enfants garderont toute leur vie des acquis de leurs parents quoi qu’ils fassent. On avait appris à Keegan de ne rien révéler de ses sentiments et de son passé aux personnes qui l’entourent, il se tenait à cela. Même s’il était avec Iseult. Peut-être n’aura-t-elle jamais les réponses aux questions qu’elle se pose depuis leur rencontre. Peut-être ne saura-t-elle jamais le nom de sa première amoureuse, de son jeu favori, des endroits qu’il avait visités tout au long de sa vie. Pour le moment, elle se contentait de ce qu’elle avait. C’est-à-dire pas grand-chose. Elle replia ses doigts abandonnés, puis remit sa main près d’elle. Cette fois elle faisait attention aux expressions de son visage. Elle tira ses traits de sorte qu’ils soient inexpressifs. C’était mieux ainsi. Elle regarda Keegan ranger ce petit bout de papier dans une poche intérieur de son costume, puis prit à son tour des traits aussi normaux que possible.
keegan - Tu veux un dessert, marché un peu, rentré chez toi ? Elle le regarda, et eut comme une petite révélation. Elle n’avait envie d’aucun des trois. Elle voulait juste continuer cette soirée, mais pas ici à manger un dessert, ni à marcher et se taire comme ils le feraient sans doute, et encore moins de rentrer chez elle où elle se retrouvera seule puisque personne ne sera là pour l’accueillir, pour lui faire la conversation. Evidemment elle avait ses DVD, mais ce n’était tout de même pas la meilleure des compagnies. Si encore elle pouvait participer à l’action ou discuter avec les acteurs ça serait bien, mais encore faudrait-il qu’un génie invente de genre de téléviseurs, ce qui ne sera possible que dans bien longtemps. Non, elle avait envie de continuer la soirée mais chez lui, sans aucune ambigüité. Là au moins, ils ne se feront pas déranger à tout bout de champs, et se parleront peut-être dans le blanc des yeux, en toute sincérité. Même si quelque chose lui disait que ça allait surtout être elle qui allait lui dévoiler encore un peu de son enfance pas si passionnante que ça.
iseult - Aucune de tes propositions. Le regard intrigué du jeune homme en face d’elle l’amusa, même si elle le laissa paraitrez que dans un simple petit haussement des lèvres, avant de reprendre un visage inexpressif. Elle se demandait comment elle avait pu lui dire ça. Elle savait qu’elle tenait les rennes à cet instant précis, et que Keegan pouvait très bien refuser de l’héberger pour une nuit chez lui, pour qu’il redevienne le maitre du jeu, mais peu importait. Maintenant qu’elle était lancée, une petite voix la poussa à lui dire ce qu’elle voulait, de ne pas reculer, puisque de toute façon il était trop tard. Bien que cette situation la gênait, elle faisait tout son possible pour le cacher. Elle était tout à fait sérieuse, et Keegan ne pourrait pas le nier.
iseult - J'aimerai continuer cette soirée chez toi. Là au moins on ne sera pas dérangés. Sans aucune ambigüité dans ces propos, je le précise. C'est juste que ce n'est pas envie qu'elle se termine aussi brusquement.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 7 Nov - 19:40 | |
| Ne pourrions nous pas oublier le monde l'espace d'une seconde ?
Je n'en revenais pas. Toujours pas. Je faisais face à mes démons. Ma peur de ne rien représenté, celle-ci même qui m'étreignait le coeur les soirs les plus sombres ou je me retrouvais seul dans mon lit. C'est instant de trouble que je passais à regretter de ne pas être quelqu'un d'autre. A doute de moi lorsque personne n'était la pour me juger. Plus que le reste du monde les yeux de mon père me faisait peur. Ceux de mon père et d'Iseult. L'un froid comme la pierre, l'autre d'une chaleur incendiaire. Je n'en revenais pas que j'ai pu perdre pied face à elle. Je faisais toujours de mon mieux pour paraître totalement sur de moi, fière et arrogant. Surtout ne jamais lâcher ce masque d'assurance qui était quasiment collé à mon faciès depuis des années désormais. L'espace d'un instant je m'était retrouvé en danger, à fleur de peau et le pire dans tout cela, c'était que ce soit elle qui ai réussit à me ramener dans ce monde. A me tirer vers la réalité alors que tout ce que je désirais c'était m'enfoncer un peu plus dans les méandres de mon esprit si chaotique. Pourtant son regard troublant posé sur moi m'enflammait petit à petit. J'avais l'impression de sentir en moi se rallumer mon coeur, mon esprit, mon corps. Petit à petit je reprenais pieds après m'être fait submerger par ce que j'avais jusqu'alors refoulé. C'est le coeur lourd que je prononçais un mensonge. Un énième sur la longue liste que je comptais à mon actif. Toutefois, lui mentir me pesait plus que d'habitude. Je sentais mon coeur se fendre dans ma poitrine comme si lorsque je respirais il manquait quelque chose dans ma poitrine. Cette étrange impression de vide me submergeait alors que son regard devint soudainement trop lourd à supporter. Trop dur pour moi de la fixer alors que je me dégoûtais de ne pouvoir être moi. J'étais perdu à un carrefour que je me refusais d'emprunter depuis bien trop longtemps. J'étais moi. J'étais ce moi qui avait été forgé depuis tellement d'année que je ne pouvais lutter contre lui. C'était comme avoir deux soi. Se retrouvé entre deux images similaire de soi même sans savoir laquelle choisir. Sauf que l'une nous est totalement connue et que l'autre nous effraie. J'étais effrayé, mort de peur même. Tel l'oisillon tombé du nid qui ne sait pas si sa mère va venir le chercher pour le sauver. Le sauver de ce monde dur et froid qui semblait vouloir sa mère. Cependant, je savais que ma mère ne viendrait pas me sauver. Je le savais depuis que j'étais adolescent, J'avais repris mes esprit et retiré ma main de la sienne. Ça me faisait autant de mal que de bien de sentir son pouce caresser avec délicatesse le dos de ma main. J'avais l'impression que ce n'était qu'un rêve qu'on m'offrait l'espace d'un instant pour que je me remette sur pied avant de m'envoyer à nouveau au combat. Pensé ainsi me perturbait ce n'était pas digne de moi. Pas digne de l'homme que je devais être. Douter était une preuve de faiblesse, je n'avais pas droit à se luxe. Je ne pouvais me le permettre, alors que faisais-je à ne pas rajouter quelque chose pour que tout semble tout à fait normal ?
Je lui avais fait plusieurs propositions de suite pour notre soirée. Je ne voulais pas que ça s'achève ainsi. Je ne voulais pas me retrouver seul. J'avais l'impression d'être en porcelaine. Un souffle et j'allais me briser en mille morceau. Voila comment les choses m'apparaissaient et ça me déplaisait énormément. C'est alors qu'elle me donna une réponse à laquelle je ne m'attendais pas. "Aucune de tes propositions." Je pris ses mots pour un refus. Bien loin de m'imaginer que les choses puissent être différente. C'était tout à fait impossible. Sur le coup je me demandais comment elle pouvait oser faire cela. Je travestissais sa compagnie contre une sommes d'argent exorbitante. J'étais intrigué qu'elle m'ai répondu de cette manière. Jamais je n'avais imaginé qu'elle puisse répondre négativement à une de mes propositions. A cause de l'argent elle ne pouvait rien me refuser. Toutefois elle finit par ajouter quelque chose : " J'aimerai continuer cette soirée chez toi. Là au moins on ne sera pas dérangés. Sans aucune ambigüité dans ces propos, je le précise. C'est juste que ce n'est pas envie qu'elle se termine aussi brusquement." Sur le coup on peut dire que j'étais surpris. Très agréablement surpris qu'elle ai fait la proposition. Enfin, je ne pouvais pas me laisser démonter sur le moment. Je lui adressais un léger sourire avant de répondre : " D'accord, laisse moi le temps de régler l'addition." J'avoue ne pas avoir été très prolixe sur le coup. Bien du contraire même. J'ai fait un signe de la main au serveur pour lui demander l'addition avant qu'il n'arrive rapidement le petit bout de papier à la main. Je réglais la note qui, si Iseult l'avait vu, lui aurait paru salé, avant de me lever. Comme le voulait les conventions j'aidais la belle en tirant délicatement sa chaise avant de l'inviter à passé devant moi pour se diriger vers la sortie. Ce fût sous des regards jalousé que nous sortions du restaurant. A vrai dire je ne compris pas trop le regard choqué et dubitatif que nous adressa la femme de l'accueil mais je n'eu pas voulu m'y attarder, bien que la jeune femme à côté de moi semblait comprendre pourquoi elle paraissait si choqué.
Prendre un taxis à cette heure n'était pas une chose aisée. Loin de là même. Cependant, face à un restaurant de cet envergure il y en avait toujours bon nombre en stationnement prêt à conduire où le désirerait les riches personnes qui se trouvaient là. C'est pourquoi nous n'avons pas attendu bien longtemps avant de s'engouffrer dans un taxis. Ce n'était pas dans mes habitudes de me rendre chez moi en pareille moyen de locomotion mais j'avais offert sa soirée à mon chauffeur qui la méritait bien. C'était pourquoi nous nous retrouvions dans un taxi étroit, assis l'un à côté de l'autre. Moi avec l'impression de ne même pas avoir assez de place pour respirer. Dire que je n'aimais pas les taxis aurait été mentir, sur le coup, je les détestais. Toutefois, le chemin ne fût pas trop long pour mon plus grand bonheur. C'est pourquoi une fois que nous nous sommes retrouvé devant chez moi. Je ne pris pas mon temps pour sortir de cette boite à sardine. J'ai juste tendu un billet à travers la vitre au conducteur pour la course avant de faire abstraction de son taudis roulant. Ma villa était éteinte, pour cause il n'y avait personne dedans. Je sortis alors mes clés de ma poche pour ouvrir la porte d'entrée et invité Iseult à s'avancer dans ma demeure. Refermant la porte derrière moi j'allumais les lumières tout en retirant ma veste pour la poser sur une chaise. Me retournant sur le hall vide je m'avançais dans celui-ci pour trouver la belle assise dans le divan comme lorsque nous passions nos soirées chez moi à parlé de tout et de rien. Enfin, moi à l'écouté et elle à parlé toujours plus. Qu'est-ce que je l'aimais l'entendre raconté ses souvenirs. Des instants brefs et sacré dont elle se rappelait presque tout les détails. Je m'imaginais alors les lieux, les odeurs. C'était un vrai délice pour moi de vivre ça grâce à son intermédiaire. M'avançant vers le divan je déboutonnais le premier bouton de ma chemise qui me donnait un air bien trop sérieux avant de m'asseoir à côté d'elle. Laissant ma tête reposer contre le dos du divan j'étendis mes jambes devant moi tout en fermant les yeux. C'est alors que brisant le silence qui régnait dans la pièce je lui demandais : " Raconte une histoire. Un de tes souvenirs... enfin si tu veux." Dans ces instants là j'avais l'impression d'être un enfant qui quémandait une histoire à sa mère. Un enfant à cours de rêve et qui avait besoin qu'on lui en vende contre quelques minutes de son temps. Seulement, cette histoire si était bien plus compliqué. J'avais beau me bercer de douce minutes dans les histoires qu'elle me racontait, je refaisais toujours surface à un moment ou un autre pour me rendre compte que son monde ne m'aurait jamais accepter. Qu'il n'était pas pour moi. Alors j'en profitais grâce à elle. Toujours un peu plus. Juste de quoi rêver quelques secondes, quelques minutes. Les yeux fermé, la respiration calme pouvoir s'envoler vers des songes à des lieux de notre monde. Et jusqu'à présent ça marchait à vrai dire. Il me suffisait de l'écouté me raconté sa vie pour que je me sente bien, détendu, calme, apaiser. Puis, jusqu'à présent, elle n'avait jamais refuser. Elle n'avait jamais retourné les feux des projecteurs sur moi pour que je lui raconte ces détail insignifiant qui faisait de moi, moi. Et je pensais même savoir pourquoi. Tout bonnement car j'avais l'argent. Car je me devais d'avoir la position du dominant dans cette histoire vu que j'étais celui qui payait. Dieu que j'étais de guerre las. Je finis pourtant par ouvrir les yeux, tourné mon visage vers elle sans changé de position pour la regarder quelques instants. Juste le temps de reprendre quelques forces. De profiter des courbes sacré de son visage avant de me retirer face à ce visage adoré.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Mer 10 Nov - 19:40 | |
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Le fait qu’il retire sa main aussi précipitamment chagrinait quelque peu Iseult, mais ne le fit aucunement paraitre. Elle n’avait aucune envie de le paniquer un peu plus que ce qu’il semblait être à présent. Du moins, paniqué n’était peut-être pas le mot exact, il était plutôt perturbé ou désorienté. Ce qui la touchait. Elle ne l’avait vue que très rarement détourné le regard ainsi, lui qui avait l’habitude de tout faire pour que ce soit elle qui détourne les yeux. Elle avait de le prendre dans ses bras, de le réconforter, de lui répéter sans cesse qu’elle sera toujours là s’il avait besoin d’elle quoi qu’il arrive. Mais elle ne pouvait ce le permettre, du moins pas dans l’instant présent. Trop de personnes. Ce geste allait suffisamment la gêner sans qu’il y ait encore des gens autour d’elle pour chuchoter sur ce comportement pour le moins étrange dans un tel lieu. Alors elle se contenta de faire comme si de rien n’était, de cacher cette envie sous des traits inexpressifs, et ramena sa main vers elle. On ne pouvait dire qu’elle cachait ses émotions que Keegan, puisque lui avait rarement des moments de faiblesse en sa présence, alors qu’elle avait l’impression d’en avoir eu des dizaines qu’il n’avait pas détecté. Le dernier en date, c’était bien sûr celui qui l’avait submergé un peu plus tôt dans la soirée. Mais cette fois, elle se tint droite, et regardait le jeune homme comme si de rien n’était, même si cette sensation d’attirement vers lui ne faisait qu’augmenter. Elle avait tellement envie de l’aider, mais comment ? Tout ce qu’elle savait c’était qu’il était héritier un riche homme américain, qu’il habitait à Hollywood et qu’il n’avait presque jamais rien d’autre à faire que de faire appel à ses services lors de soirées importantes où il a besoin d’être accompagné par quelqu’un. Après il ne lui avait jamais révélé un seul moment de sa vie, ou de façon très brève de manière à ce qu’Iseult l’oublie très vite. C’était très frustrant, mais en même temps ceci rajoutait une touche de mystère qui épiçait quelque peu leur relation. Relation qui se tenait pour l’instant qu’au stade du « tu es ma Sugar Baby, je suis ton Sugar Daddy, mais je veux bien te traiter un peu plus comme une amie sans que tu en sois réellement une ». Etrange, c’était tout à fait le mot qui convenait à ce couple hors du commun. Lui riche, sincère mais secret sur ses origines. Elle venant d’une classe moyenne, menteuse pour vivre un parfait amour à l’eau de rose mais sincère avec Keegan. Bien qu’elle soit plus que compliqué, la jeune femme savait qu’elle ne pourrait se passer de cette relation. Même pas pour un paquet de billet offert par le jeune homme. Ayant rangé ce mystérieux bout de papier qui avait ébranlé son assurance, Keegan reposa les yeux sur elle, qui fut quelque peu ravie de revoir ce masque apparaitre à nouveau sur son visage, même si parfois elle haïssait cette manie qui l’empêchait de le cerner comme elle le désirait.
keegan - Tu veux un dessert, marché un peu, rentrer chez toi ? Cette question lui prouva que Keegan était redevenu celui qu’elle connaissait. D’une part parce qu’il reprenait ainsi les fils de la conversation, et d’autre part parce qu’il changeait complètement de sujet. Stratégie qui payait toujours avec elle, car même si elle avait du mal à le comprendre parfois, elle savait très bien que cela ne servait à rien de le harceler sur un point dont il n’avait pas envie de parler. Puisqu’il restera sur ses positions quoi qu’il advienne, et réussira toujours à dévier le sujet sur quelque chose d’autre qui le touchait moins. Il était ainsi, et c’est ce qui l’amusait chez Iseult. Mais cette question lui semblait être comme une évidence. Dans deux des cas, ils seraient ensemble mais cela n’allait pas être très passionnant, et dans l’autre elle se retrouverait seule comme une idiote à se remémorer ce qu’elle venait de vivre. Et une envie naquit dans son être. Continuer cette soirée chez lui, et qu’elle y passe la nuit. Là ils pourraient discuter sans craindre d’être dérangés ou quoi que ce soit qui puisse gâcher la fin de cette journée. Et cette fois, elle se sentait capable de lui demander à Keegan. Même s’il refusait, ça lui était égal, au moins elle aura exprimé son désir pour une fois.
iseult - Aucune de tes propositions. Elle ne baissait aucunement le regard. Elle fixait les yeux de Keegan qui traduisaient une certaine surprise. C’était la première fois qu’elle ne se pliait pas à ses désirs à lui, mais qu’elle allait en témoigner un. Ce n’était sans doute pas la conception des Sugar Baby qu’il avait. Jusque là, Iseult l’avait suivit comme un petit toutou, et d’un coup elle se redressait pour lui dire non. Peut-être pensait-il qu’elle allait le laisser en plan et continuer la soirée seule. Ce qui n’était évidemment pas le cas. Elle désirait vraiment passer le reste de cette soirée avec lui, mais aucun lieu qu’il lui avait proposé ne lui convenait. Ce qu’elle annonça tout de suite après.
iseult - J'aimerai continuer cette soirée chez toi. Là au moins on ne sera pas dérangés. Sans aucune ambigüité dans ces propos, je le précise. C'est juste que ce n'est pas envie qu'elle se termine aussi brusquement. keegan - D'accord, laisse moi le temps de régler l'addition. Elle qui craignait un refus, un nouveau recul de sa part, elle fut très surprise à son tour de l’entendre accepter sa demande. Mais dire qu’elle n’était pas heureuse aurait été mentir. Bien que son air surprit ne la quittait pas, elle eu un léger sourire, satisfait et content. Il appela le serveur pour qu’il lui apporte l’addition. Et bien sûr, ils avaient tout fait pour éviter qu’Iseult ne voie le résultat. Un rapide calcul dans sa tête arrondissait le total à plusieurs centaines de dollars. Elle finit par se dire que de toute manière, si elle l’avait vu, elle s’en serait voulu. Keegan se leva et vint l’aider pour la lever à son tour, et même si ce geste lui paraissait stupide, elle était contente de ressentir à nouveau la main du jeune homme sur son avant-bras. Ce contact ne dura pas plus de quelques secondes, mais il lui redonnait un taux incroyable d’énergie grâce aux milliers de frissons que ceci lui procurait. Elle fut la première à zigzaguer entre les tables, jetant quelques coups d’œil autour d’elle pour voir les personnes présentent les regarder eux aussi, mais de manière pas très commode, qui était presque de la jalousie. Iseult pensa immédiatement à Keegan. Après tout, qui ne voudrait pas être comme lui ? Beau, riche, puissant. Elle ne se doutait pas une seconde qu’une adolescente pouvait envier ses cheveux rebelles, ses pupilles qu’elle détestait, cette robe qui ne lui avait valu qu’une dizaine de dollars dans une boutique de son monde à elle. Personne ne pouvait la jalouser, puisqu’elle n’avait rien de plus que ce qu’ils avaient déjà. Elle avait largement moins de ce qu’ils pouvaient trouver banal et habituel chez eux. Elle ne se sentait pas plus belle que cette femme, la grâce incarnée, assise en face de ce qui semblait être son époux, qui elle pouvait se permettre tout et n’importe quoi. Alors qu’Iseult se sentait mal à l’aise. Avant qu’elle ne rencontre Ezra, jamais elle ne se serait imaginée dans ce genre d’endroit, avec ces personnes, et en si bonne compagnie. Ce monde n’était pas le sien, tout lui faisait se souvenir qu’elle était intruse ici. Ses manières, ses sujets de conversation, et même la réaction de cette femme aux cheveux blonds sales à l’entrée. Si Keegan n’était pas présent, rien ici l’accueillerait, ne la ferait se sentir aussi bien que dans un diner habituel chez elle. Il était comme sa bouée de sauvetage, celle qu’elle ne devait pas lâcher pour éviter de couler dans cet univers si étranger encore. Il se forçait à faire de son mieux pour qu’elle se sente bien où qu’elle aille, mais il ne semblait pas tellement comprendre que, pour elle, n’importe quel endroit, que ce soit une soirée mondaine ou la plus désagréable fête, serait de toute manière agréable puisqu’il était là. Et soudain, elle croisa les yeux de cette femme à l’accueil. Et dut se retenir de rire et de se rapprocher de Keegan pour la narguer. Elle la regardait avec un air dubitatif, voire même choqué, de voir Iseult, cette fille qui n’avait rien à faire là, avec Zayne Keegan Reilly. Elles se fixèrent quelques instants, avant qu’Iseult ne se détourne pour suivre le jeune homme et que la blonde ne détourne les yeux en rougissant de honte. C’est vrai que si son patron savait ce qu’elle avait failli faire, elle serait rudement réprimandée. Iseult continua donc de suivre Keegan, avant qu’il ne s’arrête et balaye la route des yeux. Elle fit de même, s’attendant à voir sa limousine se garer en face d’eux. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle le vit héler un taxi. Quand il l’invita à monter à bord, elle en resta même debout, à le regarder avec un regard insistant, qui voulait dire « attends… c’est une blague ? Toi prendre un taxi ?! » Néanmoins, elle finit par se pencher et se glisser un l’intérieur, et ce n’est que quand le jeune homme claqua la porte qu’elle pensa à quelque chose qu’elle n’avait absolument pas prévu. La proximité. Elle se sentait piégée, et fut contrainte de se concentrer sur sa respiration pour éviter de penser qu’il était si près d’elle. Même si l’odeur qu’il dégageait ne lui facilitait aucunement la tâche. Comme toujours d’ailleurs. Le trajet se passa en silence radio de son côté et rapidement, assez pour que ses nerfs ne lâchent pas en s’agrippant discrètement à la poignée de sa portière à chaque virage que le conducteur empruntait afin d’éviter de s’étaler sur son voisin. Elle avait envie de se frapper quand elle sortit enfin du taxi pour s’avancer déjà vers la demeure de Keegan pendant que ce dernier régla la course. Elle ne se supportait pas dans ses moments là, où elle se sent obligé de se coller à n’importe quoi qui puisse l’empêcher de la mettre dans une situation gênante. Elle mourrait d’envie de se donner quelques bonnes paires de claques, mais le jeune homme la devança en ouvrant sa porte d’entrée. Il l’invita à pénétrer dans la demeure qu’elle connaissait à présent presque par cœur, du moins les rares pièces où il lui avait autorisé de se rendre. Le hall, le salon, la cuisine et les toilettes. Quelques pièces encore, mais c’étaient elles les principales avec le jardin. Mais jamais elle n’avait eu l’occasion de percer un peu le secret de Keegan, de retirer le tampon avec lequel il avait scellé l’histoire de sa vie. Les pièces étaient certes magnifiques, mais ne lui apprenait pas grand-chose sur ce qu’il avait vécut. Quelques tableaux, quelques photos par-ci par-là, dont une avec ses parents durant son enfance qu’elle adorait regarder quand il avait le dos tourné. Mais si vous lui demandiez l’une des plus grandes passions du jeune homme, rien dans ces pièces le lui chuchotaient à l’oreille pour qu’elle puisse répondre. Mais il était ainsi, et ça elle n’y pouvait rien. Peu de temps après qu’il ait allumé les lumières, elle avançait déjà vers l’endroit qui les recevait le plus, faisant claquer ses talons sur le sol. Elle s’approcha du divan, et s’y assit, heureuse de retrouver cette texture qu’elle connaissait bien à présent. Là où ils passaient la plupart de leur soirée ensemble quand ils ne sortaient pas, ou quand ils rentraient de quelque part. Elle lui avait raconté la plupart de ses souvenirs ici, se regardant et riant tout les deux sans se soucier du reste du monde. Et ils n’étaient pas dérangés par les personnes au service de Keegan, puisqu’ils comprenaient facilement que dans ces moments-là, ils voulaient mieux être seuls. Elle ne se souvenait plus du jour où cette petite habitude commença, mais ce dont elle était certaine, c’est qu’elle ne s’en lassait jamais. Iseult entendit alors des pas venir jusqu’à elle, et vit bientôt le jeune homme s’avancer à son tour vers son divan. Elle ne put s’empêcher de lui sourire alors qu’il la retrouva bien vite pour s’installer à côté d’elle. Un silence fit son apparition dans la pièce, et pour le moment elle ne fit rien pour le rompre. Elle se contenta de regarder Keegan, qui avait les yeux clos et la tête reposée sur le dos du divan. Elle suivait son profil qui se détachait du reste, jusqu’à arriver au menton où elle le vit se tourner vers elle, révélant enfin son regard chocolaté.
keegan - Raconte une histoire. Un de tes souvenirs... enfin si tu veux. Elle lui sourit. Mais ne trouva pas de souvenirs à lui raconter sur le moment précis. Elle prit alors une moue songeuse, tout en fixant un point invisible derrière Keegan. Elle fronça les sourcils tout en réfléchissant. Elle lui avait déjà raconté ses souvenirs les plus importants, les plus intéressants et même les minables qu’elle ne s’était imaginée raconter un jour à quelqu’un. Néanmoins, elle revit l’un des seuls qui lui vint à l’esprit, et qui était aussi le plus récent. Elle en sourit, amusée, revoyant les traits de la femme de la réception se décomposer à la vue d’Iseult en train d’accompagner Keegan. Même s’il était loin d’être passionnant, elle finit par reposer ses yeux sur l’un des principaux intéressés dans l’affaire qu’elle avait eu.
iseult - Au restaurant où tu m'as emmené ce soir. Tu as sans doute vu le regard de la réceptionniste quand on est partit. En fait, quand je suis arrivé, je ne collais tellement pas avec l'esprit chic et glamour du restaurant qu'elle a failli rire et me foutre à la porte. Surtout quand je lui ai dit que j'avais rendez-vous avec toi. Je serais peut-être jamais rentré sur le serveur ne m'avait pas cru. Tu aurais dut voir le visage qu'elle avait quand elle m'a vu entrer dans la salle. C'était hilarant ! Après un très léger rire, elle se reprit et haussa les épaules avec un air désolé.
iseult - Désolée, je n'ai que ça pour le moment. En même temps je t'ai presque déjà tout raconté de ma vie monotone. Tu ne voudrais pas m'en raconter une, toi ? Elle fut aussi surprise que lui de ce qu’elle venait de dire. Mais ce ne fut qu’après qu’elle ait fini sa question qu’elle se rendit compte de ce qu’elle disait. Elle déglutit silencieusement, et sentit irrévocablement de légères rougeurs lui monter aux joues. Là aussi, si elle en avait eu l’occasion, elle se serait donné des claques. Mais elle n’était pas si désolé que ça, finalement. En fait, peut-être que cette maladresse allait lui permettre ne mieux le comprendre. Peut-être de devenir… amis ? Même si ce n’était pas totalement ce qu’elle voulait, c’était déjà mieux que rien, non ? Elle se donna alors le courage de relever les yeux et de continuer. D’une voix sincère, calme, afin qu’il ne se braque pas. Car elle désirait vraiment le connaitre. Peu importait l’argent. Les relations passaient au-dessus de tout ça. Même si tout en elle lui disait qu’il allait refuser et l’orienter vers une autre piste. Au moins, elle aura essayé.
iseult - Tu sais, tu peux avoir confiance en moi. Et puis j'aimerai en apprendre un peu plus sur toi, sincèrement.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Mer 10 Nov - 23:54 | |
| J'aurais aimé t'aimer comme on aime le soleil. Mais c'est plus fort que moi, je n'y peux rien. Ce monde n'est pas pour moi, ce monde n'est pas le mien.
Assis sur le fauteuil moelleux de chez moi je me méprenais sur moi même. Les yeux clos je me coupais du monde. De ses plaisirs, de ses douleurs, toutes ces choses qui jusqu'alors me détournaient de ce que je voulais être. De ce que j'étais. Alors, j'aurais du pouvoir être qui je désirais. En toute logique, j'aurais pu m'ouvrir. Réparé mes erreurs, m'ouvrir au monde et lui rendre les coups qu'il m'avait jusqu'alors donné. Cependant, je n'en fis rien. J'étais de marbre, immobile dans cette position si particulière. Je sentais la présence d'Iseult à côté de moi. Je la savait tellement proche qu'il m'aurait suffit de tendre la main pour lui toucher la joue. Cependant, elle était bien trop loin pour que je l'atteigne. Une métaphore qui me paraissait si vrai sur le coup. Si proche, si loin, pourtant il n'y avait entre nous, rien qui puisse se comparé à un ravin. Je la savais à porté de main mais je me bornais à la considéré terriblement loin. J'étais stupide. Si stupidement ancré dans mes habitudes que je n'arrivais même plus à ouvrir mon coeur. A me sortir de ce que je considérais comme une protection bien infime face aux coups que la vie pouvait donné. J'étais lucide. J'avais peur. Je restais enfermé dans ma cage de verre afin de ne pas avoir à me confronté au reste du monde. Pourtant, tous les jours, je ne faisais que cela. Me présenté, leur sourire, faire semblant. Je jouais des images et je restais à distance. Assez proche que pour paraître normal, assez loin que pour ne pas avoir à les touché. Ma tête posé sur le divan, je finis par tourner mon visage dans un geste lent avant d'ouvrir les yeux pour fixer la belle à côté de moi. C'est d'une voix lente que je lui demandais de conté une autre de ses histoires. Une anecdote, une bribe de son passé qu'elle me laisserait entre voir l'espace d'un instant. Juste un instant, quelques secondes. Je ne lui demandais pas le monde. Je voulais juste qu'elle me parle. Qu'elle continue à parlé que je me sente moins seule. Je ne voulais rien d'autre, entendre le son de sa voix à l'infinie. Me laisser bercer par ses inflexions jusqu'à mourir accroché au bord de ses lèvres. Le sourire qu'elle m'offrit fit naître de pathétique papillon dans mon ventre, simulant ce symptôme des grands amoureux. Je n'avais rien de comparable à ces êtres qui avaient la chance de comprendre ce que signifiait la nature humaine. J'avais depuis longtemps et par dépit, abandonné l'idée de comprendre. Blasé, je me laissais porté de vague en vague. De fleuve en fleuve sans jamais chercher à remonté à la source. "Au restaurant où tu m'as emmené ce soir. Tu as sans doute vu le regard de la réceptionniste quand on est partit. En fait, quand je suis arrivé, je ne collais tellement pas avec l'esprit chic et glamour du restaurant qu'elle a failli rire et me foutre à la porte. Surtout quand je lui ai dit que j'avais rendez-vous avec toi. Je serais peut-être jamais rentré sur le serveur ne m'avait pas cru. Tu aurais dut voir le visage qu'elle avait quand elle m'a vu entrer dans la salle. C'était hilarant !" Repensant à ce qui c'était passé un peu plus tôt je me souvenais bien du regard que cette réceptionniste avait jeté à Iseult. Je me souvenais tout aussi bien de l'incompréhension qui se lisait sur son visage. Désormais le puzzle se faisait dans ma tête et je lisais entre les lignes. Tout me semblait clair. J'entendis alors la jeune femme rire. Rire de son éclat si merveilleux et communicatif. J'étais bien tenté de partagé cet instant de joie simple avec elle. Mais le coeur n'y était pas totalement. Néanmoins je lui offrais un léger sourire un peu amusé.
" Désolée, je n'ai que ça pour le moment. En même temps je t'ai presque déjà tout raconté de ma vie monotone. Tu ne voudrais pas m'en raconter une, toi ? " La regardant légèrement étonné par ce revirement de situation je me redressais légèrement afin de me retrouver dans une position plus décente et moins laissé allé. Je passais alors, dans un geste qui se voulait plein d'assurance, une main sur le col de ma chemise afin de le lisser avec lenteur. J'avais pour habitude qu'elle m'écoute sans jamais rien exiger en retour. J'avais pour habitude de mener les rennes sans me battre pour de vrai. Bien sur elle aimait tenté de montré qu'elle avait autant de pouvoir que moi, mais il ne s'agissait là que d'un jeu d'influence. Jamais rien de tangible. Je ne lui demandais pas de s'abaisser à des choses que je n'osais même pas l'imaginer faire. Je ne comptais donc pas sur le fait qu'elle me fasse faire ce qui était l'inverse de moi. De tout ce que je représentais. De tout ce que je faisais semblant d'être. Me braquant comme à mon habitude, tel un sot qui se voit dos au mur et ne sais pas comment faire pour se sauver la peau qu'en se sabordant lui même. Je me retrouvais à entonner une phrase dite et répétée tant de fois qu'elle ne signifiait plus rien à mes yeux depuis tellement longtemps que même la poussière sur ses propos ne signifiait rien. " Il n'y a rien à savoir. Je suis un riche héritier, je vais à des soirées mondaines et je vis dans cette villa. Il n'y a rien d'autre à ajouté..." Je ne me résumais qu'à cela. C'était tout ce qui importait. Ce que je faisais maintenant. Ce que j'étais maintenant. Le passé m'importait peu. Les morts étaient à leur place et il ne servait à rien de les détérés. Je ne pu pourtant pas lui dire ces mots en la regardant dans les yeux. Au lieu de cela je fixais la seule photo qui ai jamais réellement eu de la valeur à mes yeux. Moi sur les épaules de mon père ma mère dans les bras de celui-ci tous en train de sourire grâce à une joie partagé et sans limite qui nous habitait tous avec vigueur. Je me souvenais encore de cette journée. Le vent qui soufflait très légèrement sur la Grande-Bretagne. Les touristes pressé autour de nous, et nous qui nous baladions dans Londres. Ce fût sans aucun doute un des plus beau instant de ma vie. Un des plus magique aussi. A l'époque nous étions encore une famille. Je devais avoir sept ans, mon père avait réussit à revenir pour partagé deux semaines de purent bonheur avec ma mère et moi. A l'époque tout était faisable. Tout était imaginable. J'aurais construit un monde d'un brin d'herbe. Je me savais pleins de rêves, pleins d'espoirs. Tout ce qui en résultat à la fin, ce ne fût que des larmes. Des larmes amères qui coulèrent plus à l'intérieure qu'à l'extérieure. Ce qui fût bien plus douloureux à mon avis. Perdu dans mes pensées, je restais toutefois sur terre. Tant et si bien que lorsqu'elle se remit à me parlé ses paroles atteignirent tout aussi bien mon cerveau que mon coeur. " Tu sais, tu peux avoir confiance en moi. Et puis j'aimerai en apprendre un peu plus sur toi, sincèrement." Ses mots étaient doucereux. J'avais l'impression qu'il s'agissait de véritable lames de rasoir prête à me lacéré le coeur une fois que j'aurais le dos tourné. Tout en moi hurlait, criait, se débattait pour me faire comprendre que je ne devais pas l'écouté. En qui avais-je pu avoir confiance jusqu'à présent ? Qui m'avait suivit jusqu'ici sans jamais douter de moi ? Je ne saurais dire combien de personnes s'étaient toujours trouvé à mes côtés. Je n'avais jamais eu les idées clair. Je n'avais jamais réussit à comprendre ni à connaître ceux qui se trouvaient réellement à mes côtés. A quoi bon s'allier à quelqu'un comme moi ? J'étais l'image parfaite de l'ami qui finira par vous laisser tomber. On ne pouvait pas me faire confiance. Je ne faisais rien pour changer et j'étais cataloguer par toutes la population de la ville depuis que j'avais posé un pied sur le tarmac après mon vol d'avion provenant de l'Angleterre.
Soupirant j'oscillais entre l'envie de la mettre à la porte afin de pouvoir broyer du noir seul. Me descendre une bouteille de ce qui se trouvait dans mon bar sans personne pour comprendre à quelle point la vie d'un milliardaire comme moi pouvait être pathétique et pitoyable. Je me fis avoir. Sans le vouloir mes yeux rencontrèrent ceux d'Iseult et je fus pris dans un piège. Un piège sacrément bien tissé. Tout dans sa tenue témoignait de son réel intérêt. De sa sincérité. Et je ne pouvais que croire. Lorsqu'il ne nous reste rien on ne peut que croire. Pourtant je ne pouvais rien dire. Les mots ne semblaient pas vouloir sonner juste. Ou même sortir de ma gorge. J'étais bloqué. Paralysé par les années passées à dompter mon coeur. Je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais agir contre mon instinct de survie qui me hurlait de courir me cacher. Faire l'inverse était stupide, stupidement téméraire à vrai dire. Voila pourquoi je me suis levé. Sans précipitation aucune. Avec une lenteur mesuré. Je me dirigeais vers le bar où je me servis un verre de cognac. Une envie passagère. Un besoin récurrent. Me servant un verre je ne cherchais pas à savoir ce qu'elle faisait. Ni à comprendre son silence. Trop tourmenté je ne savais faire la différence entre ce que je voulais et ce qui était vrai. Voulais-je qu'elle mente ? Mentait elle ? Je n'avais pas de réponse et les sourires éblouissant de ces gens heureux sur cette photo m'écoeurait. Mon passé m'écoeurait, mes années d'égarement me répugnaient et je ne savais plus quoi faire ou que dire pour aller mieux. J'aurais été un patient digne d'un psychologue. Même mieux, j'aurais dû avoir toute une armada de ces gens à mes pieds pour savoir ce qui ne tournait pas rond chez moi. Au lieu de quoi, je louais les services d'une jeune femme de second classe qui se faisait un peu d'argent contre un intérêt faux qu'elle m'offrait dès lors que je le désirais. Pensant à toutes ces choses je me suis rapproché de la photo, du cadre si ancien que je ne me rappelais même pas avoir acheté. Il m'était toujours apparu comme une vérité unique que les deux allaient ensemble. Ça en avait toujours été ainsi et ça ne devait pas changer. Serrant le cadre entre mes doigts avant de le faire glisser légèrement et lentement afin que la photo soit enfin caché. Prit d'un frisson qui me traversait le corps je ne savais pas si je devais le faire. C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Je n'allais rien récolter et je le savais pourtant j'allais le faire ? Buvant mon verre cul sec je décidais de ce que j'allais faire. Égal à moi même. " Je suis doué en musique. Ça te va comme anecdote ? " Je me défilais. Je le savais. Je le savais, je le savais, je le savais. Pourtant je ne pouvais m'en empêcher. Ouvrir mon coeur, laisser ouverte les portes de mon monde ne pourrait rien m'apporter. J'étais un loup solitaire. De ceux qui n'ont besoin de personne et se suffisent dans leur solitude. Néanmoins, j'avais l'impression qu'un simple contact avec ses prunelles sincèrement préoccupé de moi et j'allais fondre. Je n'aurais pas toujours de barrière, de verrou, de porte, de barricade pour me protégé. J'allais céder, encore un assaut et s'en était fini de moi, j'étais pris, j'étais fichu. Les mots pesaient sur ma langue, ne demandaient qu'à sortir désormais que j'avais réussit à dire quelque chose. Ils ne demandaient qu'à connaître son intérêt pour jaillir de ma bouche tel du sang bouillonnant de mon coeur arraché avec sang froid.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Jeu 11 Nov - 18:08 | |
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Elle finit par s’assoir sur le divan, là où ils avaient l’habitude de se prélasser ensemble alors qu’Iseult racontait les folles aventures qu’elle avait vécut dans le passé. Il avait à présent toute une collection de souvenirs que la jeune femme lui avait raconté, et il était vrai qu’elle lui répétait parfois des scènes dont il avait déjà prit connaissance dans une autre de ces soirées apaisantes et dont elle ne se lassait pas. Était-ce parce qu’il ne se souvenait pas de cette pièce de sa vie, ou était-ce parce qu’il aimait qu’elle lui raconte tout et n’importe quoi, et qu’elle lui répète certains d’entre eux qui l’avaient fait rire à la première écoute ? Elle se doutait que c’était pour la première raison, puisque selon elle, sa vie n’avait rien de particulier et était tout ce qu’il y a de plus banale. Elle avait toujours enviée les personnages de films divers ou des dessins animés car il ce passe toujours quelque chose dans leur vie qui la rend beaucoup plus intéressant. Elle, elle n’avait pas grand-chose à faire. Se lever, s’habiller, aller en cours, rentrer pour passer le reste de la journée à regarder un film qu’elle connaissait pourtant par cœur. Elle était enfermée dans cette routine, cette monotonie dont elle avait parfaitement conscience, dont elle sentait le poids sur ses épaules à chaque réveil, et qui lui rappelait à chaque moments que chaque jour, elle répétait les mêmes gestes, pensait presque aux mêmes choses, aux mêmes sujets, discutait avec les mêmes personnes pour passer le temps comme elle le pouvait. Et pour casser cette habitude, elle ne trouvait rien de mieux dans le passé que de s’infiltrer dans des soirées où normalement elle n’était pas censée être, et se faire passer, pour une simple nuit, pour quelqu’un qu’elle n’était pas. Et un jour, cette infiltration lui avait radicalement changé la vie. Avec Ezra, et par la suite la venue de Keegan. A présent, à chaque fois qu’elle se réveillait, elle avait l’impression que chaque jours ne ressemblait jamais au précédent. Qu’aujourd’hui peut-être, son petit ami allait l’inviter à sortir avec lui le temps de quelques heures avant de retourner à ses occupations d’homme haut placé et à ses études d’architecte, ou que Keegan allait la surprendre une fois de plus avec des tenues qui semblaient créées spécialement pour elle et elle seule. Que l’un d’eux allait l’inviter à une soirée mondaine, l’un pour passer un bon moment avec elle et l’autre pour sauver les apparences. Depuis cette fameuse nuit, cette routine dont elle était la victime semblait s’être dissipée dans l’oubli. Qu’elle a disparu pour enfin la laisser respirer, la laisse vivre comme elle l’entendait et non dictée par une habitude rassurante certes, mais qui énerve tout en même temps. Keegan vint la rejoindre sur le divan et s’y installa confortablement durant quelques minutes, en silence, les yeux clos, sans se douter qu’Iseult regardait chaque courbes de son visage qu’elle voyait de profil, et s’y attardait plus qu’il ne le faudrait pour une Sugar Baby à l’encontre de son Sugar Daddy. Mais ça, elle le savait que trop bien. Elle savait que la manière de le regarder ainsi, avec ce sentiment qui débordait de son cœur pour envahir chaque scintillement de ses yeux n’était pas ce qu’il faudrait qu’elle ressente. De l’indifférence, peut-être de la sympathie, mais pas de l’amour. Elle le savait, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Et chaque fois qu’il a le dos tourné, elle ne peut contenir ce qu’elle ressent et l’épie comme il ne lui était pas permis. Après tout, avoir l’audace de croire qu’il s’intéresse à elle comme elle s’intéresse à lui était selon elle une erreur qu’elle ne pouvait corriger. Comme si elle était écrite à l’encre indélébile et que malgré tous ses efforts pour l’effacer, il s’incrustait encore plus en elle pour finalement faire partit d’elle. Partit de ce cœur qui s’emballe quand il la regarde trop longuement. Qui ne peut s’empêcher de croire que quelque chose est possible même si son cerveau lui prouve qu’il a tord. Mais à chaque fois, Keegan faisait quelque chose qui assommait son esprit et qui faisait grandir son cœur, plein d’espoir. Comme s’il voulait la pousser à l’aimer encore plus, qu’elle lui prouve qu’elle sera toujours auprès de lui malgré les épreuves qu’il pourra rencontrer dans le futur. Qu’elle soit toujours là pour l’épauler. Elle mourrait d’envie de lui répondre qu’elle sera toujours là, mais elle se résignait au silence quand elle essayait de le lui dire. Par peur du rejet. Simplement à cause de ça. Elle se sentait tellement vulnérable, mais elle lui donnait une confiance aveugle. En pensant que lui aussi, pourra la protéger dans le futur, futur où elle s’imaginait encore au même stade de sa relation avec Zayne, dans un jeu de « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis » qui n’était sans doute pas prêt de prendre fin. Mais parfois elle s’imaginait dans ses bras. Heureuse. Même si l’image d’Ezra revenait sans cesse lors de ces visions qu’elle se forçait alors de chasser même si ça lui faisait mal. Aimer deux personnes à la fois n’était pas une chose qu’elle avait pensé devoir vivre un jour dans sa vie. Et pourtant.
keegan - Raconte une histoire. Un de tes souvenirs... enfin si tu veux. Il s’était tourné vers elle pour la regarder en lui demandant ceci. Les papillons s’éveillèrent d’un seul coup et son cœur repartit de plus belle. Trop sensible. Elle s’était toujours trouvée trop sensible, et ce qu’elle cachait à l’instant précis, ces papillons, ce cœur, ces frissons qui lui traversaient l’échine, était pour elle des preuves incontestable de sa sensiblerie à fleur de peau. Elle se laissait trop allé avec ses sentiments et ce qu’elle ressentait quand elle était aux côtés de Keegan ou d’Ezra. Elle se laissait submerger à chaque regard, chaque parole gentille que l’un de ces deux princes lui disait pour lui faire plaisir. Trop rêveuse aussi. Chaque mot pour elle avait un sens caché à découvrir, surtout pour ce qui était du cas Zayne. Elle s’imaginait des tas de choses quand il lui parlait, des choses qui selon elle qui sortent de l’ordinaire. Qu’il l’aime, entre autre. Et c’est à chaque fois à cause de ces rêveries teintés de faux espoirs qui la brisent quand il lui dit des paroles cruelles. Elle voulait devenir forte en sa présence, mais elle n’avait pour simple bouclier le détournement de ses yeux quand elle sentait que la situation devenait trop gênante, et surtout très dangereuse. Les réactions incompréhensibles qu’elle avait étaient aussi un moyen de défense, et c’étaient également des moyens pour changer de sujet, de situation, pour apaiser la situation en le faisant sourire. Elle leva les yeux des siens pour prendre sa moue songeuse, alors qu’elle cherchait au fin fond de sa mémoire un quelconque souvenir qui aurait pu être oublié. Mais tout ceux qui lui venait en tête était accompagné de la soirée où elle lui avait déjà raconté. Elle se souvint alors du plus récent, celui concernant la réceptionniste. Elle se décida donc de le lui raconter.
iseult - Au restaurant où tu m'as emmené ce soir. Tu as sans doute vu le regard de la réceptionniste quand on est partit. En fait, quand je suis arrivé, je ne collais tellement pas avec l'esprit chic et glamour du restaurant qu'elle a failli rire et me foutre à la porte. Surtout quand je lui ai dit que j'avais rendez-vous avec toi. Je serais peut-être jamais rentré si le serveur ne m'avait pas cru. Tu aurais dut voir le visage qu'elle avait quand elle m'a vu entrer dans la salle. C'était hilarant ! Un léger rire s’en suivit, alors qu’elle revoyait distinctement les traits de cette femme qui s’était vu humiliée par son manque de subtilité et par le fait qu’elle ne se fiait qu’exclusivement à l’apparence. Jamais il ne lui serait venu à l’esprit qu’effectivement, Iseult avait rendez-vous avec Keegan, c’était une chose presque inconcevable. Qu’est-ce qu’une fille comme elle pourrait bien faire avec un homme tel que lui. Menteuse, c’était ainsi qu’elle l’avait vu, et c’était également ainsi que la brunette se voyait. Mais cette fois elle n’avait pas mentit, et sans ce serveur qui semblait connaitre qui il fallait absolument connaitre, elle n’aurait jamais pu entrer sans l’intervention du jeune homme ou même de Keegan. Elle n’avait fait que lui rappeler qu’elle ne « collait pas avec ce décor ». Que quoi qu’elle fasse, quel que soit ses relations, jamais elle n’appartiendrait à ce monde qui lui avait entrouvert ses portes pour qu’elle voit une fois pour toute à quoi cette vie ressemblait. Elle avait ainsi découvert qu’il y avait les gens faux qui ne ce préoccupaient que d’eux-mêmes, et d’autre comme Ezra qui s’ouvrent aux autre, ou encore ceux comme Keegan qui se doivent de se montrer fort et puissant en quelconques circonstances. Qui se doivent de se protéger derrière des apparences, des masques, mais qui parfois, montrent leur humanité dans un sourire ou dans un regard qui chamboule n’importe qui. Comme celui qu’il avait à cet instant, moqueur et amusé par la courte histoire qu’elle venait de lui raconter. Prise dans le jeu, elle lui sourit ensuite tout en haussant les épaules, et ne se rendit pas bien compte de ce qu’elle allait dire quelques secondes plus tard.
iseult - Désolée, je n'ai que ça pour le moment. En même temps je t'ai presque déjà tout raconté de ma vie monotone. Tu ne voudrais pas m'en raconter une, toi ? C’est quand Keegan se redressa qu’elle comprit. Ils étaient tout deux étonnés par ce qu’elle venait de dire. Son cœur se serait presque arrêté de stupeur. Les papillons dans son ventre s’immobilisèrent. C’était comme si le monde entier attendait la réaction du jeune homme, réaction qui n’allait surprendre personne. Il passa une main sur son col de chemise, tout en regardant ailleurs. Un sentiment de culpabilité naquit alors dans l’âme de la brunette. Pourquoi était-elle obligée de toujours casser les ambiances joviales et bonne enfant qu’ils avaient tous les deux ? Pourquoi est-ce qu’elle gâchait à chaque fois ces moments où Keegan est vraiment ce qu’il était et non ce qu’il voulait faire paraitre ? Néanmoins, elle ne fut pas vraiment désolée. Car elle désirait vraiment le connaitre, mettre un passé derrière cet homme qui l’intriguait et qu’elle aimait plus que de raison.
keegan - Il n'y a rien à savoir. Je suis un riche héritier, je vais à des soirées mondaines et je vis dans cette villa. Il n'y a rien d'autre à ajouté... Elle suivit le regard de ce dernier, et fut presque certain qu’il était posé sur la seule photo où on le voyait tout petit, accompagné de ses deux parents, tous en train de sourire, manifestement heureux. Grâce à cette photo qu’elle regardait la plupart du temps quand il était partit se changer, elle avait pu voir sa bouille quand il était enfant, ce qui l’avait profondément touché. Elle s’était imaginé des centaines de scénarios qui auraient pu avoir pour résultat ces sourires sur cette photo, qui étaient tous des scénarios joyeux en famille. Bien loin de l’image qu’il donnait à présent de lui-même. Cet homme égal, froid, distant quand il s’agit d’évoquer son passé. Elle se doutait qu’il lui était arrivé quelque chose pour qu’il en arrive là, mais jamais elle ne s’était lancée à fond dans cette recherche secrète de vérité. Car après tout ça ne la regardait aucunement, et s’il avait envie de lui dire cet évènement, il le lui dirait bien un jour, quand il se sentira prêt. Mais pour que ce moment arrive, il faudrait sans doute qu’il se livre un peu à elle. Bien qu’une partie d’elle-même voulait savoir chaque traits de son passé, une autre lui répétait qu’il n’en avait certainement pas envie d’en discuter avec elle, car elle ne représente rien à ses yeux. Elle avait plus de facilité à suivre la première partie cependant, bien que parfois la deuxième prenait le dessus. Elle voulait l’aider, se rapprocher de lui. Peut-être ne pas devenir son psy, mais quelque chose qui ressemblerait à sa confidente. Et là la deuxième partie prenait toujours le contrôle et la faisait reculer. Cette fois, elle ne se laissa pas faire. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Elle savait que cela n’allait pas être facile, mais briser la glace était ce qu’elle voulait. Elle reprit donc, d’un to calme, apaisant, et surtout plus que sincère.
iseult - Tu sais, tu peux avoir confiance en moi. Et puis j'aimerai en apprendre un peu plus sur toi, sincèrement. Il rencontra à nouveau ses yeux. Tout semblait s’immobiliser dans la pièce, même le silence et le temps ne semblait plus bouger, tandis qu’ils se regardaient. Ainsi commençait cette guerre où aucun des deux camps ne lâcherait l’affaire. L’un pour ne pas montrer ce qu’il était, l’autre pour pouvoir le découvrir et se sentir plus proche. Les lèvres légèrement entrouvertes, elle attendit. Un geste, un mot, un discours, des paroles qui lui demandait de partir. C’est ce qu’elle ferait s’il le lui demandait, sans doute. Elle se sentait coupable. Car elle avait l’impression qu’au lieu de l’aider à remonter à la surface, elle le tirait vers le bas pour le noyer dans ce passé qu’il n’aimait pas. Ce qu’elle ne voulait absolument pas. C’est pour ça que s’il lui demandait de partir, elle redeviendrait cette Iseult si obéissante qui ne pose aucuns problèmes majeurs dans son existence. Cette Sugar Baby qui se plie aux règles de Keegan pour ne pas qu’il se braque à chaque fois qu’elle ouvre la bouche, dans l’espoir de le voir sourire ou même rire. Comme lors de cette soirée quand ils parlaient de leurs conceptions d’un restaurant dans leur monde respectif. Tout en oubliant ce moment de malaise dont elle se rappelait alors parfaitement puisqu’elle en ressentait une infime partie à ce moment précis, et ce moment où le serveur était venu tout gâcher pour un mot d’un inconnu pour le jeune homme. Soudain, ce dernier se leva, tout en mesurant sa lenteur, pour se diriger vers son bar. Elle leva doucement la main, comme pour l’empêcher de partir et de s’excuser des paroles qu’elle lui avait lancée, mais elle ne put le retenir qu’il était déjà hors de sa portée. Elle reposa alors sa main sur sa jambe, et baissa légèrement la tête, honteuse. De quoi ? De l’ennuyer comme elle le faisait. Une mèche de ses cheveux vint se mettre devant son visage, comme pour mettre une énième séparation entre eux. Elle entendit le jeune homme sortir la bouteille d’alcool, en verser, puis plus rien. Juste le bruit du verre qu’il reposa sur le bar. Ils restèrent ainsi, loin l’un de l’autre, gardant le silence. Qui fut brisé par Iseult quand elle avala bruyamment sa salive. Elle s’attendait à tout moment à entendre Zayne lui demander de sortir, prit entre la diplomatie et la fermeté. Elle pourra ainsi s’en vouloir seule dans son appartement, bien loin de lui et son monde. Elle s’en voudrait, et elle était certaine que lui aussi lui en voulait. Être aussi têtue n’était aucunement une qualité, mais plutôt un gros défaut. Et lui aussi devait le voir ainsi. Elle garda le silence, et le jeune homme finit par rompre ce silence, toujours le dos face à elle, elle les yeux baissés vers le sol.
keegan - Je suis doué en musique. Ça te va comme anecdote ? Elle ne lui répondit pas. Bien sûr que cette réponse ne lui allait pas. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Mais elle se força à garder le silence, de garder ses lèvres scellées. Sinon elle sentait qu’elle allait aggraver son cas. Et qu’il allait réellement lui demander de s’en aller. Ce qu’elle ne voulait pas. Elle soupira, et releva les yeux vers Keegan, ne ce préoccupant pas de sa mèche qui lui barrait le visage.
iseult - Désolé de t'importuner ainsi. C'est vrai tu n'es pas obligé de me raconter ton passé. Après tout je ne suis que ta Sugar Baby.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Jeu 11 Nov - 23:43 | |
| I dreamed I was missing, you were so scared. But no one would listen. Cause no one else cared
Le temps emporte tout. Qu'on le veule ou non. Il nous prend, ne rend jamais et à la fin on se retrouve comme un con à courir après quelque chose qui n'est plus depuis tellement longtemps que même cette course n'a aucune signification et aucun but précis; Je me prenais à remettre en question une vie de bon et loyaux service entant qu'idiot qui écoute et fait ce qu'on lui dit. Et, je m'en voulais. Je regrettais ces instants précieux où ma mère me bordait alors que le sommeille me fuyait. Je regrettais sa voix si douce qui il y avait de cela quelques temps encore, résonnait à mon oreille. Même le temps avait réussit à me faire oublier son odeur. Il ne me restait d'elle plus que de vague image que les photos me permettaient de conserver. Je m'imaginais de temps à autres des scènes de notre passé commun, mais comment savoir s'il ne s'agissait pas de moi qui m'inventait des souvenirs. La mémoire est une chose bien étrange, les souvenirs s'atténue, les sons, les odeurs. Petit à petit il ne reste plus rien à regretter. Plus rien que ces souvenirs que les années ont finalement réussit à vous voler. Faisant face à ce cadre baissé je me rendais compte à quel point je pouvais m'éloigné de ceux qui m'entourait. Elle avait beau être à quelques mètres de moi, plus nous parlions et plus je mettais de la distance entre nous. Comme si je ne pouvais me permettre de m'approcher de trop près. Je me pris à m'interroger quant à ce qu'Iseult pensait. Que lui traversait il l'esprit ? J'aurais aimé comprendre. Savoir ce qu'elle ressentait face à mes réactions. J'aurais aimé savoir si elle ne demandait pas qu'à s'en aller, fuir ma vie et reprendre son quotidien. Cependant, à chaque fois que l'un de nous s'approcher de l'autre, nous avions un même mouvement de recul. Une peur instinctive de s'ouvrir. J'avais peur d'ouvrir mon coeur, de dévoiler mes pensées pour finir seul, briser et triste à la fin. Je ne pu m'en empêcher. Je ne pu m'empêcher encore une fois de faire un mouvement de recul. Me cacher derrière ma carapace et attendre que l'orage passe. Attendre qu'on oublie celui qui se cachait tout au fond de moi enchaîner par des années d'apprentissage et de domptage quant à mes propres sentiments. Mais, mais à chaque fois qu'elle posait ses yeux sur moi. Qu'elle me regardait sans ciller et que je voyais cette flamme briller d'un éclat presque trop humain pour moi, je me trouvais prit entre deux feu. Prit entre mon désir de la croire, de m'avancer. Et celui de me reculer. De rester à des kilomètres d'elle, de son sourire, de son regard, de tous ce qu'elle représentait. Ce monde, ces sentiments. Je ne pouvais les accepté. Je ne pouvais accepté cette part de moi que je refoulais depuis tant et tant d'années. Il était trop tard, j'étais fichu. Le petit Zayne qui subsistait dans mon inconscient n'avait plus rien avoir avec ce que j'étais désormais. Il se trouvait enchaîner, emmurer, sceller derrière des années et des années d'égarement. Perdu au coeur des ténèbres, je n'avais plus rien à perdre, plus rien à sauvé. Et c'est lui qui dû supporter les horreurs que j'ai faite alors qu'il n'avait plus aucun contrôle sur le Keegan que je devenais.
Mon regard ancré sur le mur en face de moi j'aurais aimé me retourner. J'aurais aimé pouvoir bouger, me mettre à crier. Hurler ma culpabilité, pleuré ces larmes qui n'avait pas coulé lorsqu'il le fallait. J'aurais aimé appelé ce père qui était mort en même temps que ma mère. Mort dans son coeur, mort dans son âme. J'aurais aimé tant et plus, mais je ne faisais rien. Les yeux baissé, je restais immobile à la recherche de cet énergie mêlé de désespoir qui me ferait reprendre un faux sourire avant de repartir pour un tour. Me remettre à jouer sans pensé aux conséquences sans pensées à rien qu'au but que je dois atteindre. Poussant un soupire à fendre l'âme je restais éternellement de dos à la jeune femme. Qu'avais-je peur d'affronté ? Que fuyais-je désespérément ? Son regard ? Son air si intéressé ? Son besoin insatiable de savoir ce que je cachais derrière ma carapace ? Je ne savais pas, mais j'étais effrayé. Me retourné, signifiait cédé et je ne pouvais pas me le permettre. Pas à ce stade. Pas maintenant que je semblait enfin pouvoir tout géré. Je pouvais tout géré, je n'étais pas un raté. Je ne l'étais pas . C'est alors que coupant ma réflexion elle me répondit. Je n'en attendais pas moins d'elle. Je n'attendais pas moi de Pumkine Iseult Fitzgerald. Ce n'était pas pour rien qu'elle était ma sugar baby. Par pour rien que j'étais... Qu'on était, que nous... Nous rien. Il n'y avait pas de nous. Il n'y avait qu'un fossé. Deux personnes qui se toisent se regarde, mais ne font que lancer des paroles en l'air. Et ce fût bien ce que je croyais. Elle se rétracta. Elle préféra ne pas aller à l'encontre de ce que je disais. L'argent fait faire bien des choses. Certaine personne se renie car elles éprouve l'énorme besoin de posséder plus d'argent. Quitte à perdre tout humilité, toute humanité. Il ne s'agit là que d'un détail. On peut vendre son âme au diable lorsqu'il s'agit d'argent. Dans ce monde de fou ça ne parait même pas étrange. " Désolé de t'importuner ainsi. C'est vrai tu n'es pas obligé de me raconter ton passé. Après tout je ne suis que ta Sugar Baby." Me retournant finalement pour lui faire fasse je la vis me regarder ses yeux presque implorant, cette lueur de docilité qui ne collait pas avec son être. Non, Iseult n'était pas ainsi. Elle était belle, forte, farouche et tellement plus que ce que n'importe qui pourrait être. La voir ainsi me désolait. Je m'en voulait de la faire agir ainsi. De lui faire renier cette part d'elle qui me plaisait tant. Voyant une mèche de ses cheveux lui barrer le visage je ne pu m'empêcher de m'approcher. Déposant mon verre sur ma table, je m'asseyais à côté d'elle mon épaule frôlant la sienne afin de replacer cette mèche rebelle derrière son oreille. Je n'avais pas le coeur à rire. Ni même à sourire. J'étais proche certainement. Sûrement bien trop proche. Tant et si bien que j'aurais pu me reculer. Tant et si bien que j'aurais du me reculer. J'aurais dû prendre mes jambes à mon coups. M'enfuir, loin. Très loin d'elle. Très loin de ce qu'elle représentait. De ce que je ne pouvais admettre et qui petit à petit me rongeait. Pourtant je restais là. Assis à côté d'elle, ma main suspendu dans le vide mes doigts frôlant son cou.
Le silence était suspendu. Mes yeux ancré dans les siens j'avais l'impression d'être à des années lumières de la réalité de ce monde si froid qui semblait pourtant vouloir nous séparé à jamais. La vie avait suspendu son cours. Les bruit du monde extérieure était étouffé par je ne savais quelle magie qui m'emportait dans son tourbillon. Dans ses yeux, je n'avais rien à prouver. Rien à justifier. Je n'étais pas parfait. Elle le savait. J'étais loin d'être un prince charmant. Loin de l'image que l'on ce fait du chevalier sur son destrier blanc. Pourtant. C'était moi face à elle à cet instant. Moi qui était parcouru de millier de légère décharge à son contact. Ressentait elle la même chose ? Éprouvait elle ce sentiment troublant qui emportait son coeur dans une tourmente ? Je le craignais. Je le craignais tout autant que je le désirais, tout autant que j'implorais n'importe qu'elle chose compétente dans ce domaine. Les dieux, cupidon. Je me fichais bien de savoir comment. J'étais prit, je le sentais à présent, j'étais fichu. Mes traits légèrement tiré je savais qu'il était trop tard. Trop tard pour reculer. Trop tard pour me rétracter. Néanmoins je ne pouvais pas faire un pas de plus vers elle. J'étais pétrifier. A la porte de ce qu'offre le désir et à des années de pouvoir entré. Jamais je ne m'étais retrouvé en pareille position. Jamais femme ne m'avait tant ébranler. Mais maintenant que c'était le cas, que devais-je faire ? Jouer le jeu. Tenté le tout pour le tout ? Étais-je prêt à tout perdre sans savoir ce que j'allais gagné ? Un tien vaut mieux que deux tu l'auras. Qui m'avait dit cette phrase ? Qui me berçait d'illusion à chacune de ses histoires, ses contes merveilleux où l'on ne voyait que le bon. Que le bien. Si tout pouvait être blanc ou noir. Tout serait tellement plus simple. Mais les nuances de gris m'aveuglait. Je ne pouvais plus porter mes yeux vers le soleil tant mes yeux étaient aveuglé par cette couleur qui transperçaient mon coeur. Mon regard perdu dans le sien je cherchais quelque chose à dire. Quelque chose à faire. Parlé de bonbon ne m'aurait pas paru stupide tant la situation me gênait. Lisait elle ce que je pensais dans mes yeux ? J'en avais peur. Tellement peur... Je pu toutefois dire quelque chose. Me mettre à parler. Trouvé une réponse. "Tu veux sincèrement n'être que cela Iseult ? C'est vraiment ce que tu veux ? " Mon ton était doux. Je ne savais pas ce que la réponse allait m'offrir. Une claque, une étreinte ? Le pouvoir que les mots qu'elle allaient prononcer me terrifiait. Comment une simple phrase pouvait elle me terrorisé au plus profond de moi ? Je n'en savais rien. Je n'en avais pas la moindre idée. C'est pourquoi je laissais mon bras choir à mes côtés rompant ce contact qui m'avait électrisé de part et d'autre de mon corps. Avais-je raison ? Avais-je tord de poursuivre sur cette voie là alors que j'aurais du tout simplement rompre ce contact. Empêcher que les choses ne se compliquent de trop ? Je ne savais pas. Mais j'avais besoin de parler. De sentir la chaleur d'une compagnie. De sa compagnie. Apaisante, baume divin pour mes plaies ancienne. Aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain, j'avais besoin d'être entouré. De sentir cette solitude qui m'éprenait lorsque je n'avais pour compagne d'infortune que ce silence pesant détenteur d'une vérité que je n'étais pas prêt à entendre. J'avais des choses sur le coeur. Bien trop de chose à confesser. Mes douleurs enfantines, mes craintes , mes pêchers. Trop de chose à dire et pas assez de force de courage, de conviction. Pourtant les mots se mirent à sortir. Sortir d'eux même comme du sang s'épanchant d'une plaie béante à gros bouillon rougeâtre. Ce n'était pas voulu. Ce n'était pas réfléchit. Il s'agissait là d'un monologue inconscient, d'un besoin de parler plus fort que moi. Et ça sortait et plus les mots sortaient plus je me rendais compte de ce qui se passait. De ce que j'avais fait jusqu'à présent, de ce que j'avais refoulé ... " Ma mère est morte dans un accident de voiture. J'avais 13 ans et j'étais dans la voiture avec elle. Je n'ai jamais compris pourquoi j'ai survécu, je n'ai jamais comprit comment je n'ai pu conserver de cet accident qu'une cicatrice alors qu'elle est morte. Je n'ai jamais compris pourquoi on la prise elle et pas moi...."
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Ven 12 Nov - 18:14 | |
| ©dodixe & shapeless heart
La façon dont il lui répondit lui prouvait un peu plus qu’elle l’ennuyait. Avec ces questions qu’elle lui posait, demandant des réponses qui ne la regardaient pas. Elle se savait énervante sur ce point là, mais tout ce qu’elle voulait c’était mieux le connaitre, le réconforter quand il ne va pas bien, le faire rire sans craindre à chaque moment de remuer un couteau encore planté dans une blessure qui était prête à s’ouvrir à cause d’elle. Se sentir plus proche pour espérer être un peu plus pour lui, qu’il soit presque dépendant de sa présence parce qu’elle le comprendrait. C’était un désir étrange, voire même égoïste, mais qui n’a jamais ressentit le besoin de toujours se trouver auprès de l’être aimé ? Qui n’a jamais eu envie de se sentir plus important que tout le reste, que l’argent, que les affaires, que les petites choses de la vie que cet être adore ? Se croire capable assez fort pour l’aider à supporter n’importe quel chagrin du passé qui refaisait surface ? Mais, comme depuis le commencement, ce n’était pas ce que lui voulait. Depuis le commencement, elle le connaissait joueur, mystérieux, froid et distant par rapport aux choses qui pourraient avoir un lien avec ce passé. Et Iseult se sentait tellement impuissante quand il devenait fragile, qui pour éviter de se briser en mille morceaux décide de faire comme si tout allait bien, pour éviter que la jeune femme ne s’inquiète, qu’elle ne pose trop de questions. Elle se demandait pourquoi il la gardait encore comme Sugar Baby. En la choisissant, il n’avait sans doute pas deviné qu’elle serait autant attachée à lui, puisqu’elle avait déjà quelqu’un. Que jamais elle ne tomberait dans son piège, sous son charme qu’il tentait de cacher derrière ce personnage qui ne lui allait pas. Dans un sens, ils étaient tout deux liés. Ils cachaient chacun leur identité, leur réelle personnalité pour le bien de tous. Mais eux seuls savaient ce qu’était l’autre. Lui, ce petit garçon qui souriait sur cette photo et qui pour se protéger avait construit brique par brique une muraille indestructible, apeuré par ce monde si cruel. Elle, pour changer son quotidien, vivre un amour qui aurait été impossible sans le sacrifice de son passé et sans la création d’un nouveau, inventé de toute pièce. Ils se comprenaient bien qu’ils tentaient tant bien que mal de s’éloigner l’un de l’autre pour ne prendre aucun risque, séparation qui s’estompait au moindre moment d’inattention pour les rapprocher d’un seul coup, comme un élastique qu’on a étiré et qu’on lâche soudainement. Aussitôt cela fait, ils s’éloignaient à nouveau, bien qu’à chaque reprise cela leur fasse du mal. Keegan était le pilier d’Iseult, celui sans qui elle ne pourrait tenir dans ce monde qui ne l’avait pas vu naitre, qui lui était hostile parfois et qui lui causait des blessures. Et Iseult aidait Keegan dans son propre mensonge, celui d’être indestructible et d’avoir une petite amie sortie de nulle part. Lui était beaucoup plus fort. Habitué à cet univers qui était le sien.
iseult - Désolé de t'importuner ainsi. C'est vrai tu n'es pas obligé de me raconter ton passé. Après tout je ne suis que ta Sugar Baby. Elle abandonna la partie, une fois de plus. Elle ne voulait pas le blesser, elle ne voulait pas qu’il se sente agressé ou harcelé par cet intérêt qu’elle avait envers lui et qu’il ne la rejette. Dire qu’elle n’avait jamais peur quand elle lui posait de telles questions serait mentir. Elle avait l’impression que la prochaine allait être celle qui allait la séparer de lui à tout jamais. Qu’il ne voudrait plus la revoir, plus lui parler ni même la croiser dans la rue. C’est la raison pour laquelle, la plupart du temps, elle se taisait. Enfermait ces sentiments qui débordaient et qui ne demandaient qu’à aller auprès de lui. Faisait tout pour qu’il ne se doute pas que ces battements de cœur étaient pour lui. Elle renfermait tout, pour redevenir cette Iseult des premiers jours, ceux où ils se sont rencontrés, qui ne ressentaient pas encore tout ça. Cette idiote qui croyait être plus forte que son propre cœur, qui pensait pouvoir le dompter et l’empêcher de susurrer le nom de Keegan lorsqu’elle était seule chez elle. Car elle pensait que toute son âme était dirigée par un seul et même homme, Ezra. Stupidement, elle se croyait incapable de pouvoir aimer deux hommes totalement différents. Cette Iseult que Keegan avait choisie parmi tant d’autre. Celle qui tentait par tous les moyens d’arriver à arracher les rennes de son Sugar Daddy, dans un simple jeu qui était censé s’arrêter là. Comment aurait-elle pu prédire que ces yeux allaient la faire craquer pour de bon ? Comment aurait-elle pu voir que son odeur allait la faire chavirer ? Elle n’était qu’une simple mortelle, une marionnette dirigée par ses sentiments et sa raison à la fois, dans un duel sans merci qui ne prendrait fin que lorsque l’un des deux camps allaient vaincre, écraser l’autre à grands coups pour le faire disparaitre.
Elle avait relevé les yeux vers lui. Elle attendait une quelconque réaction de sa part. De l’ignorance, de la colère, de l’indifférence. Qu’il lui demande de partir, qu’il revienne tout en gardant le silence avant de changer de sujet, n’importe quoi, mais qu’il ne reste pas dos à elle. Son cœur se contractait à chaque seconde qu’il passait à ne pas être face à elle, comme s’il lui en voulait d’être aussi têtu, qu’il n’en avait rien à faire de ses excuses. Que cette question est été celle de trop. Celle qu’elle redoutait. Elle serra ses doigts sur sa robe, mal à l’aise, et pourtant elle ne pouvait détacher son regard du dos de Keegan. Tant qu’il ne lui ordonnerait pas de s’en aller pour de bon, il sera toujours sa bouée de sauvetage. Tant qu’il ne lui dirait pas adieu, elle s’accrocherait à ses espoirs qui sont vains, ceux-là même dont elle doutait de la réalisation dans les jours, dans les semaines, dans les années à venir. Elle abandonnerait complètement cette partie que lorsque lui en aura assez d’y jouer avec elle. Qu’il trouvera une autre belle créature, bien plus séduisante et habituée à son monde qu’Iseult. Qu’il l’abandonnera, la poussant ainsi définitivement dans les bras d’Ezra. Elle ne savait ce qu’elle fera quand ce moment sera venu, en tout cas elle ne regrettera rien. Absolument rien. C’est alors qu’il fini par se tourner vers elle, enfin. Elle ne l’avait pas quitté des yeux, et se forçait de le regarder comme elle le faisait par le passé. Sans un seul sentiment qui dépassait de son âme, pour être cette Iseult qu’il avait choisie. Celle qui se pliait à ses moindres désirs sans jamais répondre, ou quand elle le faisait, c’était juste pour leur jeu. Il se rapprocha alors. Le cœur d’Iseult se remit à battre la chamade, tandis qu’elle le suivait des yeux, avançant avec lenteur. Il posa son verre vide sur la table, et il se retrouva à nouveau à côté d’elle. Elle sentit parfaitement qu’il s’asseyait tout près d’elle, leur épaule se frôlant et donnant des décharges électriques à la jeune femme. L’air devint plus rare, elle respirait avec difficulté. Elle vit la main de Keegan se rapprocher de son a joue, pour prendre avec douceur la mèche qui lui barrait le visage et la mettre derrière son oreille. Sa main s’abaissa, mais resta au niveau de son cou qu’il frôlait sans en avoir peut-être conscience. Elle se sentait chavirer à nouveau, visualisant très bien la maigre muraille qu’elle venait tout juste de fabriquer pour ne plus l’importunée comme elle le faisait, se détruire encore une fois, sans une seule possibilité de la reconstruire. Ces doigts sur sa peau étaient évidemment la cause de cet éboulement total, mais les yeux du jeune homme y jouaient une grande partie également. Il replongeait enfin ses yeux dans les siens, comme pour faire passer un message qui n’était pas encore compréhensible pour la brunette. Elle voulait que cette main reste là où elle était, qu’elle continue de faire s’éveiller ces papillons dans son estomac qui ne cessaient de se cogner contre les parois pour lui faire comprendre ce qu’elle ressentait. Qu’il ne fasse plus de pas en arrière, même si Iseult ne savait pas ce qu’elle ferait à ce moment là. Elle s’avancerait sans doute. Pour traverser ce gouffre qui mettait une limite infranchissable entre eux. Elle avait peur certes, mais ne pouvait nier qu’elle voulait franchir cette limite. Quel qu’en étaient les conséquences.
keegan - Tu veux sincèrement n'être que cela Iseult ? C'est vraiment ce que tu veux ? Ces questions ne firent qu’animer un peu plus ses émotions, son cœur qui se déchainait déjà dans sa poitrine qui se gonfler à plusieurs reprises pour essayer de respirer le plus normalement possible. Ce ton était tellement doux, attirant, sincère. Le fait qu'il l'appelle à nouveau « Iseult » ne la laissait évidemment pas de marbre. Il pouvait sans doute le voir dans son regard. Ce contact n’arrangeait aucunement les choses. Et bientôt, elle ferma les yeux et se pencha un peu plus sur le côté pour que les doigts du jeune homme appuient un peu plus sur son cou. Elle se sentait tellement apaisée, toutes ces angoisses s’étaient éloignées comme par magie à ce geste qui était tout pour la jeune femme. Puis elle ouvrit à nouveau les yeux, pour les replonger dans ceux de Keegan, et savait que là, elle ne pourrait plus se cacher derrière un pseudo masque. Ses yeux, le tambourinement qu’il pouvait sentir sous ses doigts, tout ceci était contre elle. Comment pourrait-elle répondre autrement ?
iseult - Bien sûr que non. Cette réponse était une évidence pour elle. L’inverse était impossible. Elle avait prononcé ça dans un souffle. Comme si les doigts du jeune homme avaient le pouvoir de l’empêcher de respirer comme elle le voudrait. Comme il le faudrait pour lui répondre. Elle sentit soudain les décharges s’apaiser doucement, alors qu’elle vit le bras de Keegan descendre pour combler l’espace qui les séparait. Elle ne quitta pas sa main des yeux durant quelques secondes, avant de remonter vers le visage du jeune homme. Il était grave. Sérieux. Elle ne savait pas ce qu’il allait lui raconter, mais en tout cas, ce n’était pas facile pour lui. Oh non loin de là. Iseult plongea ses yeux dans les siens, comme pour chercher ce qui n’allait pas, comprendre avant que les mots ne sortent et qu’il ne souffre en les prononçant. Mais sa voix fut la plus rapide. Il la regardait tout en dévoilant l’un des plus lourds évènements de sa vie.
keegan - Ma mère est morte dans un accident de voiture. J'avais 13 ans et j'étais dans la voiture avec elle. Je n'ai jamais compris pourquoi j'ai survécu, je n'ai jamais comprit comment je n'ai pu conserver de cet accident qu'une cicatrice alors qu'elle est morte. Je n'ai jamais compris pourquoi on la prise elle et pas moi... La voix qu’il utilisa lui brisa le cœur. Les mots qu’il employa lui déchiraient l’âme. L’évènement qu’il racontait, en lui-même, créa une boule au fin fond de sa gorge. Pour la première fois, elle pouvait voir cet enfant souriant sur la photo, celui qui se cachait depuis tant d’années. Il venait de refaire surface face à elle. Elle ne pouvait imaginer la douleur qu’il pouvait ressentir en ce souvenant de cette scène. Lui dire qu’elle comprenait ce qu’il avait sur le cœur serait la pire des stupidités. Elle ne pouvait s’imaginer qu’un seul tiers de ce qu’il ressentait. La mort de quelqu’un était toujours un déchirement, mais la mort d’une mère, c’était le pire des crimes. Surtout s’il était à ses côtés à ce moment qui lui avait changé la vie. Qu’il était lui aussi un acteur de cette scène irrévocable, qu’il ne pourrait jamais modifier. Iseult garda le silence quelques instants, comme si ce qu’il venait de lui dire l’avait cloué sur place. Et c’était vrai. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire. Chaque phrase qu’elle se tournait dans la tête ne lui convenait pas. Jamais elle ne se serait imaginé une telle tragédie, pas à lui. Il ne méritait pas ça. Pas un tel fardeau sur ses épaules. Et soudain, elle se laissa complètement guidée.
iseult - Je suis désolée... Et puis, elle se pencha en avant. Elle posa sa main sur celle de Keegan pour la serrer entre ses doigts, alors que sa tête se posa sur son épaule. Elle se sentait incapable de le réconforter par des mots, alors elle décida de le faire par des gestes. Pour lui prouver qu’elle sera toujours là, auprès de lui, qu’elle ne l’abandonnera pas. Que peut importait l’argent qu’il lui donnerait, elle sera avec lui tant qu’il aura besoin d’elle, même s’il arrêtait de la payer. Pour lui dire qu’elle reviendra toujours s’il l’appelle, qu’il pouvait lui faire confiance, autant qu’elle lui faisait confiance.
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Ven 12 Nov - 21:15 | |
| Rien de ce que vous pouvez faire, Ne fait plus mal qu’un cœur qui aime, Ne fait plus mal qu’un cœur qui saigne, Car l’amour n’est pas partagé…
Les mots, les phrases, les paroles qu'on me portait. Qu'on me jetait à la figure, qu'on murmurait sur mon passage. Toutes ces choses me troublaient. Me blessaient même. Je n'en paraissais pas moins invincible. Je devais l'être. Mon rôle était de vendre du rêve. Jouer des apparences et continuer la danse. Surtout ne jamais s'arrêté. Même lorsqu'on hésite. Surtout. Surtout, toujours avoir l'air sur de soi. Même lorsqu'on est en tord, ce n'est pas un problème, d'autre sont payé pour répondre de vos actes. Toutefois, il arrive un moment où le jeu devient trop dur. Il nous est impossible de continuer à se voilé la face plus longuement. Et dès lors, chaque instants de lucidité. Chaque moment où le monde vous apparaît clairement, devient une pénitence, une punition. Le monde est laid. On se bat, on s'écrase, tout ça pour être au milieu de ces corps enchevêtré que cette guerre sans fin à produit. C'était ça. Ça ne se résumait qu'à cela. Alors, la seule chose qu'on peut faire, c'est semblant. Faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Fermé les yeux, encore un peu. Juste quelques instants histoire de retourné au front plus tard. La vie était une bataille. Une guerre millénaire, sans fin. On n'en voit jamais l'issue et lorsqu'on rend son dernier soupire. Qu'on dépose les armes, on ne gagne pas. On a déjà perdu. Du moins, voila comment je voyais les choses. Une défaite sur commande. Voila ce qu'on nous demandait à la naissance. On nous offrait la vie et on nous offrait l'immense privilège de mourir perdant. J'étais venu m'asseoir à côté d'Iseult afin de remettre sa mèche de cheveux en place. Mon geste suspendu dans les airs je sentais encore la peau de son cou frôler le bout de mes doigts. J'étais littéralement subjugué par elle. Sa personne. son regard, son odeur. Tout en elle m'attirait, me troublait et je voulais en savoir plus. Toujours plus. Même lorsqu'il n'y avait plus rien à apprendre. Je voulais parler son langage, comprendre ses sourires, la signification qu'avait son regard si particulier qui pouvait me désarçonner plus fortement qu'un coup de poing reçut en plein estomac. Mes yeux ancré dans les siens je lui posais alors la question qui était en train de me brûler les lèvres. Cette question même qui me ferait comprendre dans quel mesure elle faisait part de ma vie. Celle qui me permettait de savoir si il ne s'agissait pas que d'un fantasme que je désirais assouvir car elle m'était hors de porté, ou si comme je le craignais j'étais fichu. Mon souffle était erratique, les battements de mon coeur troublé et je crois que sauté d'un pont ne m'aurait pas fait ressentir plus de sensation que ce que j'étais en train de ressentir à ce moment là. Une lueur vive s'alluma dans ses pupilles chocolaté à mes propos. Je ne savais comment comprendre la chose, mais j'imaginais que c'était pour ça que j'appréciais tant cela. Je ne savais pas du tout comment prendre les choses. Tout se trouvait troublé. Ma perception du monde était floue en sa compagnie. Ce qui comptait c'était son regard, sa voix, son sourire. Le reste avait peu d'importance et je me fichais absolument du reste. C'est alors que je pensais à cela, que je craignais sa réponse qu'elle prit parti de fermé les yeux tout en se penchant de telle manière que ma main caresse plus fortement son cou. J'avais l'impression de la voir se faire submerger par une vague. Tout comme moi noyé par la crainte. Elle était seule capable de pouvoir nous sortir de cette situation. Et j'attendais tel un fervent croyant qu'elle me délivre sa parole sainte. Tout les signes étaient là. Son souffle court, l'artère qui battait comme une folle contre mes doigts son regard bien trop impliqué que pou être indifférente à ce que je lui disais. C'est alors que pour mon plus grand soulagement ses paroles rejoignirent les signes que j'avais cru et que j'avais vu : " Bien sûr que non."
Conscient de l'aveu qu'elle venait de me faire, je ne pu tenir ma garde levé plus longuement. Je n'étais pas un surhomme. Il m'arrivait à moi aussi de céder. Surtout que sans qu'elle ne s'en rende compte ses assauts répété étaient les plus virulent auxquelles j'avais du faire face. Mon bras retomba mollement le long de mon corps alors qu'après la satisfaction qui fût quelques instants de passage sur mon visage, je reprenais un sérieux sans faille. Douloureux même Les yeux de la belle dans les miens je me laissais bercer par son regard. Emporté vers des horizons que je ne connaissais pas. C'était donc cela avoué. Expier ces douleurs qui vous rongent de l'intérieure ? C'était nouveau pour moi. Tellement nouveau que je ne comprenais pas tout à fait ce qui se passait en moi. D'abord en y repensant je ressentais ce vide étrange qui m'avait servit de compagnon d'infortune les mois qui avait suivit l'accident. J'étais vide. En parler me tuait littéralement pourtant ma voix ne se brisa pas. Non, je n'étais pas ainsi. Elle était juste froide, témoignait de la douleur que j'avais ressentit depuis cet accident, depuis que je m'égarais de plus en plus loin dans le but de ne jamais me retrouvé. Le souffle devenu court je ne pouvais plus supporter son regard sur moi. Je ne pouvais plus supporter le monde. Je revivais tout. Tout. L'accident, les pneus qui patinent et crissent. Les cris, les larmes, les bruits étouffé. Puis le réveil à l'hôpital, le vide qui vous étreint alors. Vous n'êtes pas vivant. A partir de cet instant, j'étais mort. Longuement ce fût la seule vérité dans mon horizons. La seule vérité qui ai jamais valu la peine. Silencieux je me demandais ce qu'elle allait dire. Je ne voulais pas qu'elle comprenne. Je ne voulais pas qu'elle fasse semblant de comprendre. Elle ne pouvait pas comprendre. Personne ne pouvait le comprendre. On ne peut comprendre sans l'avoir vu. On ne peut comprendre cette horreur sans l'avoir vécu. On ne pouvait décemment comprendre sans avoir senti le fardeau que votre mère vous incombe lorsque son regard plein d'amour témoigne l'espoir qu'elle avait de vous voir avoir une merveilleuse vie alors qu'elle se sait sur le point de mourir. Résignée, abattue. On ne peut pas savoir sans l'avoir vu, sans l'avoir senti, et encore moins vécu. C'est alors que je l'entendis finalement : " Je suis désolée..." Ouvrant les yeux je sentis sa main serré la mienne alors qu'elle posait sa tête sur mon épaule. Ce fût comme si je me faisais emporté par une vague de chaleur. Une chaleur que je n'avais jusqu'alors jamais connu. Je ne pouvais pas dire que ça ne faisait plus mal. Ni même qu'elle avait réussit à cicatriser la plaie. Mais pour une fois. Pour la première fois depuis longtemps je sentais cette culpabilité sur mes épaules diminué un peu. Elle n'avait peut-être rien avoir avec cela. Peut-être était-ce le simple fait de mettre des mots sur ce que je ressentais. Sur cette honte qui me nouait la gorge parfois lorsque je voyais des photos lorsque je voyais notre bonheur bien trop ostentatoire qui nous avait été volé à raison. Cependant, même si ce n'était pas grâce à elle que mon coeur semblait aller un peu mieux. Même si ce n'était en rien un lien direct avec elle, c'était elle qui avait réussit à me mettre en confiance. C'était la belle qui avait droit à tout mes égards et ma considération. C'était à elle que j'avais entrouvert mon coeur même si j'avais du mal à ne pas craindre la suite tout de même. Sa tête contre mon épaule, je décalais légèrement mon bras afin de la serré contre moi. C'était un besoin, un réel besoin de chaleur. De sentir qu'elle était là que je n'étais pas seul cette fois encore. J'étais fragile, tel de la porcelaine. J'avais l'impression que d'un instant à l'autre j'allais me briser en mille morceau. Mais il n'en était rien. Sur l'instant je collais plus avec le Zayne enfant qui se blottissait contre sa mère en pleurnichant pour un rien qu'au Keegan adulte que je m'évertuais de jouer chaque jour de ma vie. J'étais plus proche de cet enfant à l'heure actuel que de cet être froid et sans coeur que je mimais en toutes circonstance. En effet, je m'approchais plus d'un enfant perdu, déboussolé sur le bol de la route. A moitié mort, les phares des voitures l'éclairant de temps à autres alors que les larmes dévalaient en toute vitesse ses joues. Les yeux clos ma joue reposait sur le haut de son crâne, je m'enivrais de sa fragrance alors que ses cheveux me chatouillait légèrement.
Ce fût un instant d'éternité. De ceux qu'on profite sans se rendre compte de l'impact qu'ils auront sur votre vie. De ceux qu'on se prend à chérir des années plus tard en se rendant compte à quel point ils pouvaient avoir de la valeur. Mon coeur créant une douce musique à mes oreilles je sentais mon souffle court insuffler un peu plus de vie en moi à chaque respiration alors qu'elle emplissait mon espace. J'avais baissé les armes, mis à bas mon armure et je me présentais humblement devant elle. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça. Je ne savais pas comment elle avait réussit à déjouer chacun de mes instincts les plus profondément ancré en moi. Mais elle seul était arrivé jusqu'à la. La jeune femme que je tenais dans mes bras semblait être la seule à s'intéressé à moi à cet instant. La seule qui ai jamais tenté de comprendre ce qui se cachait derrière ce regard d'un calcul froid et sans autre émotion que ce qui devait passer par là à cet instant précis. Je cherchais alors mes mots. Quelque chose qui lui aurait fait comprendre que j'étais reconnaissant sans pour autant rentrer dans ces mielleuse cliché qui ne collait absolument pas à ma personne. Mais y pensé était plus simple que de faire. A cet instant j'aurais aimé lui dire une centaine de chose différente. En passant que j'avais une préférence pour les voitures anciennes, jusqu'au fait que plus le temps passait plus j'avais du mal à passé une journée sans nouvelle de sa personne. Jusqu'à lui avouer que j'étais émotionnellement dépendant de la douce fusillade de ses yeux. De son regard de braise qui créait en moi des sensations que je ne pouvais simuler avec personne d'autre. J'aurais aimé lui dire cela et bien plus. Mais j'étais à court de mot. Mon coeur continuait à s'épancher faisant couler des larmes muettes sur ses membranes alors que je gardais éternellement les yeux clos afin de ne laisser cet instant troublé par rien. Je me repris tout de même, ouvrant les yeux tout en lui soufflant très bas dans un murmure semblable à une caresse : "Merci Pumkine, tu ne t'imagines même pas à quel point tu compte pour moi." Ce ne fût qu'une fois ma phrase prononcé que je me rendais compte du lapsus que je venais de faire. Je ne voulais pas lui dire ça. Je voulais juste dire que ça comptait. Que son attention me touchait et que... que... Qu'elle comptait pour moi. Car c'est le cas, mais je ne devais pas le dire, pas l'avouer. Pas... Au lieu de cela je me retrouvais à faire un aveu que je n'avais nullement prémédité et qui me mettait en train rude posture. Les yeux ouvert je me reculais afin de pouvoir la regarder dans les yeux. Savoir ce qu'elle en pensait. Mon bras passé autour de ses épaules glissa le long de son dos jusqu'à retrouvé sa place entre nous alors qu'elle serait toujours ma main avec délicatesse m'irradiant de sa douce chaleur protectrice qui me donnait l'impression de pouvoir lutter contre le monde. Mes yeux à nouveau planté dans les siens je me rendais compte un peu plus à quel point elle m'attirait. Je n'avais d'yeux que pour ses lèvres légèrement rebondi et qui semblait si douce. Celles-ci me chantaient des louanges alors que le sang battait à mes tempes et que j'avais de plus en plus de mal à respirer, ma bouche asséché à cause d'un manque évident de salive qui me fit déglutir. Était-ce permit d'être si belle ? D'être si tentante par les temps qui courrait. A vrai dire je la désirais. Je la désirais pour ce qu'elle représentait. Sa chaleur, sa présence, son caractère et sa personne. Il m'aurait encore été aisé de résister si ça n'avait été que cela. Mais en plus de tout cela elle était belle. Dieu qu'elle était belle. Si belle qu'il m'aurait été aisé de me damner pour elle. Alors, était ce permit, malgré Ezra, malgré les liens qui l'unissait à un autre homme, de vouloir la posséder. De vouloir qu'elle m'appartienne tout entière. Juste posé mes lèvres sur les siennes l'espace d'un instant. Sentir mon visage s'approcher du sien alors que j'appréhendais avec excitation se moment ? Mais qu'étais-je en train de faire ?
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| Sujet: Re: Un jeu délicieusement dangereux | Keegan Dim 14 Nov - 14:46 | |
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Elle le vit se rapprocher. A pas mesurés, lents, comme il savait si bien le faire. Elle ne le quitta pas des yeux, et chaque centimètres de parcourut animait un peu plus ses émotions qu’elle tentait de cacher depuis longtemps. Elle savait qu’elle n’allait pas tarder à craquer. Elle était à un fil de tout révéler, de tout avouer sur ce qu’elle ressentait pour lui. Que cette histoire, qui semblait si facile et tranquille au commencement, allait devenir de plus en plus compliquée et dangereuse. Très dangereuse. Elle se croyait forte, elle se croyait invincible face à ce cœur qui était déjà prit. Mais « le cœur à ses raisons que la raison ignore », et encore aujourd’hui elle se demandait comment elle en était arrivée là. A cette situation si délicate, fragile et difficile à manier. Mais elle ne pouvait rien y faire. Ce sentiment avait germé en elle, avait poussé pour percer la limite de ce cœur, et murissait à chaque seconde passées avec Keegan. Telle une plante qu’elle ne pouvait détruire, car elle était tellement belle. Ce qu’elle ressentait était trop beau pour le cacher, pour le renfermer, le laisser mourir dans l’obscurité de son âme pour l’empêcher de se révéler. Cette plante était trop grande à présent. Et chaque pas qu’il faisait le lui rappelait irrémédiablement. Iseult suivit sa main poser son verre sur la table, avant qu’il ne revienne auprès d’elle. Il se tourna alors dans sa direction, et délicatement attrapa une mèche de cheveux qui lui barrait le visage. Il la fit ensuite glisser derrière son oreille, et plongea à nouveau son regard dans le sien. Il laissa néanmoins sa main en suspend, frôlant plus ou moins consciemment le cou de la jeune femme. Ce qui lui procurait de légères décharges qui l’éveillaient et qui en même temps l’apaisaient. Elle sentit sa respiration s’accélérer au même rythme que son cœur, qui lui semblait vouloir sortir de sa poitrine pour pouvoir tout avouer, tout dire, malgré les conséquences que de telles révélations pourraient entrainer. Le monde n’existait plus à cet instant précis. Ses soucis s’envolaient, tout semblait à présent. L’univers c’était arrêté pour les laisser seuls. L’un à côté de l’autre. De manière à ce que chacun puisse dire ce qu’il avait à dire. Qu’ils s’expliquent. Mais là, ce contact la tourmentait, délicieusement, alors que ses yeux ne quittaient pas ceux du jeune homme.
keegan - Tu veux sincèrement n'être que cela Iseult ? C'est vraiment ce que tu veux ? iseult - Bien sûr que non. Elle avait conscience qu’avec cette réponse donnée dans un souffle, Keegan pourrait alors facilement deviner ce qu’elle ressentait pour lui. Mais elle en avait assez. Assez de devoir cacher ses sentiments. Assez de faire comme si tout allait bien alors qu’elle était face à un problème majeur. De le voir discuter passionnément avec d’autres femmes alors que pour lui, Pumkine Iseult Fitzgerald n’était que sa Sugar Baby. Elle avouait enfin qu’elle ne désirait pas rester avec ce pseudonyme qui lui collait à la peau. Elle voulait être plus. Bien plus. Trop, pour ce qu’elle était déjà. Ce qu’elle avait déjà. Elle ferma les yeux, pour mieux ressentir ces picotements qui provenaient de son cou, et pencha légèrement la tête sur le côté pour que les doigts du jeune homme appuient un peu plus sur sa peau. Il pouvait sans doute sentir son pouls qui battait tout les records de rapidité, mais là, elle ne pouvait se contrôler plus longtemps. C’était beaucoup plus facile de laisser ses désirs nous guider. Surtout quand on sent nos défenses fondre à ce contact qui électrisait la totalité de son corps. Que cette muraille qui avait déjà encaissé beaucoup d’illusion se fendait en deux pour laisser passer ses émotions, qui se glissaient habilement par la brèche. Que son armure disparaissait, ne la protégeant ainsi plus de tout ce qui pourrait l’attaquer et la blesser. Ses actes étaient à double tranchant, elle le savait. S’il acceptait le fait qu’elle l’aime plus qu’il le faudrait, elle aura alors bien fait. S’il la rejetait, elle allait avoir du mal à se relever après ce dernier coup. La situation était dangereuse, elle le savait, mais après tout, elle n’avait plus rien à perdre. C’est ce qu’elle se disait. S’il finissait par la repousser, elle allait laisser passer quelque temps et revenir de plus belle en disant que ses sentiments avaient disparus. Mais quelque chose voulait que ce scénario ne se réalise pas. Et la manière dont il la regardait laissait sous entendre que ce quelque chose allait être plus que heureux.
Puis, elle sentit les doigts quitter sa peau, et Iseult vit le bras de Keegan descendre jusqu’à se poser parfaitement entre eux. Le visage du jeune homme devint alors grave, sérieux. Elle retenait presque son souffle. Il lâcha alors l’un de ses plus lourds souvenirs. Celui de la mort de sa mère. Iseult n’en cru pas ses oreilles. Une telle tragédie ne pouvait se passer dans sa vie, pas à lui. Il lui raconta qu’il avait treize ans ce soir-là, qu’il était avec sa mère dans la voiture, et qu’elle mourut de cet accident alors que lui n’en gardait qu’une simple cicatrice. Ce récit lui fendait le cœur. La vie était injuste, et parfois elle l’était encore plus sur certaines personnes. Certains ont de la chance, vivent leur vie tranquillement sans vivre de décès prématurés des gens qu’ils aiment. Ils imaginent à peine leur existence sans ces personnes, car elles sont encore de ce monde. Et pour d’autre, la vie leur a tout prit. Leur famille, leurs amis. Même leurs animaux ne vivent pas bien longtemps, le temps de s’attacher et une voiture les tue. Ils savent ce qu’est le manque d’une personne aimée qui l’a quitté. Ce sentiment d’impuissance face à cette vie impitoyable et cruelle. Dès notre naissance, nous sommes faits pour mourir. Parfois, nous donnerions notre vie pour que celle d’un autre continue sans fin. Mais la maladie, les chauffards soûlent qui se disent qu’ils peuvent tout de même conduire, les assassinats. Ce monde n’est pas parfait, et Iseult le savait. Elle, elle avait de la chance. Ses parents étaient toujours vivants, et à l’instant précis elle imagina très bien sa mère en train de regarder une de ses séries avec son père à ses côtés qui râle en silence car elle avait déjà vu cet épisode des dizaines de fois. Elle ne pouvait donc pas imaginer la peine que Keegan ressentait depuis plus de dix longues années. Elle pouvait tenter, mais jamais elle ne pourra atteindre ce qu’il avait vraiment sur le cœur. Dire ainsi « je comprends » aurait donc été l’une des pires bêtises qu’elle aurait pu prononcer. Elle ne pouvait pas le comprendre, elle n’avait pas encore vécut la mort d’une mère. Mais, elle comprenait en revanche ce sentiment qui l’habitait depuis ce soir-là. Cette manie de cacher ce qu’il était. Avec un tel passé, il avait évidement eu le besoin de se protéger contre les autres. D’éviter toutes relations qui pourraient le briser à nouveau. Que cet arrachement qu’il avait vécut ne se répète. Qu’un jour, ses amis lui tournent le dos, et qu’il se retrouve à nouveau seul, avec un père qui devait lui aussi être anéantit depuis dix ans. Maintenant qu’elle savait, elle se rendait compte de la raison pour laquelle il avait tant voulu garder une distance entre eux. Etait-il si attaché à elle ? Etait-elle vraiment importante pour lui ? Cette pensée réchauffa le cœur de la brunette, dans un énième élan d’espoir. S’il tenait vraiment à elle, c’était à elle à présent de lui prouver qu’elle sera toujours là. Quoi qu’il arrive, qu’elle se fichait de l’argent qu’il pouvait lui donner pour qu’elle reste auprès de lui, elle restera tant qu’il ne lui demanderait pas de foutre le camp de sa vie. Elle se pencha donc vers lui, lui tenant la main entre ses doigts et posa sa tête sur son épaule.
iseult - Je suis désolée... Elle était heureuse. Heureuse de pouvoir enfin le comprendre, assembler ce puzzle qui n’avait aucun sens sans la pièce qu’il venait de lui livrer. Elle avait l’impression d’avoir été telle une aventurière qui cherchait un trésor. Domptant les pires créatures qu’elle avait rencontrées durant son voyage, déjouant des centaines de pièges, être entrée dans un labyrinthe et d’être enfin arrivée au centre. Au cœur. Et sentir le bras de Keegan venir se poser sur ses épaules pour la serrer contre lui était le trésor. Elle avait terrassée le dragon qui sommeillait en cet homme. Elle s’était battue dès le premier jour, sans relâche, pour essayer de libérer cet enfant qui était prisonnier de cette carapace qu’il s’était forgé. Et aujourd’hui, elle avait enfin accès au vrai Zayne Keegan Reilly. Celui qu’elle cherchait, qu’elle implorait de venir vers elle, qu’elle avait mis en confiance. Maintenant, elle se sentait plus forte, et se sentait capable de pouvoir l’épauler. De pouvoir forger une nouvelle carapace, mais celle-ci les liera l’un à l’autre. Il ne sera plus jamais seul. Il avait trouvé quelqu’un à qui se confier, à qui avouer ses plus lourds secrets sans jamais qu’elle ne le juge. Le passé est le passé. Il a un lien avec le présent. Son passé avait encore de l’influence sur son présent. Elle allait l’aider à surmonter cette peine, surmonter les obstacles de cette vie qui lui ouvrait les bras. Elle vint se blottir un peu plus dans ses bras alors qu’elle sentit la joue du jeune homme se poser sur le sommet de son crâne. Cette étreinte était loin d’être innocente. Elle était le reflet de ce que cachait Iseult depuis longtemps. Elle avait cessé de se battre à l’instant même où les doigts de Keegan avaient frôlés son cou. Ils restèrent quelques instants ainsi, l’un contre l’autre, ne désirant qu’une chose, que le temps s’arrête. Qu’ils restent ainsi même si le monde à l’extérieur continuait de tourner. Que cette villa les protège des intrus, des mauvaises connaissances, des gens faux et méprisables qui habitaient chaque recoin de la ville.
C’était la première fois qu’il baissait lui aussi les armes. Qu’il laissait enfin sortir ces mots qui lui alourdissaient le cœur, qu’il avait peur cependant de prononcer par crainte que le cataclysme ne refasse surface. Qu’il la prenait ainsi dans ses bras, sans penser à une stupide excuse qui allait à nouveau tenir Iseult à distance. Qu’elle pouvait profiter d’un tel moment sans craindre de paroles blessantes qui allaient lui faire mal. Ils s’étaient tout deux mis à nu. Iseult depuis longtemps, et à présent Keegan l’était également. Plus de séparation, plus de fossé. Plus de peur. Ils avaient réussi à tout surmonter. A faire chacun un pas vers l’autre, sans que l’un ne recule. Elle ferma les yeux. Humant le parfum du jeune homme. Ce dernier se mit à parler, doucement, comme si la crainte d’une voix trop forte de brise cet instant. Le souffle de Keegan produisit des milliers de frissons sur Iseult, qui partaient de sa tête pour arriver à l’extrémité de ses doigts de pieds. Et ce qu’il lui dit ne fit qu’affoler son cœur.
keegan - Merci Pumkine, tu ne t'imagines même pas à quel point tu compte pour moi. Lui avouait-il ainsi qu’il tenait à elle comme elle tenait à lui ? Sur le moment, elle n’osa pas le croire. Ancienne défense qui était pourtant sur le point d’être vaincue à son tour. Elle ne pouvait croire qu’une fille aussi banale qu’elle pouvait faire battre le cœur de Keegan. Il avait rencontré des filles bien plus belles, bien plus dociles, bien plus amusantes qu’elle, et ça serait elle qu’il a choisi au final ? Elle ne le cru pas, jusqu’au moment où elle sentit le bras du jeune homme glisser dans son dos pour retrouver sa place entre eux, qu’il se redresse et qu’elle pouvait ainsi voir ce que disait ses yeux. Il ne lui mentait plus. Cette carapace avait bel et bien disparu, et il semblait être libéré d’un tel poids qu’il voulait également se débarrasser d’un autre qui la concernait. Sans doute était-ce vrai. Peut-être qu’il ressentait le même attirement vers elle qu’inversement. Malgré tout ce qui les séparait, malgré Ezra. Sa manie de se dévaloriser de la sorte lui avait peut-être caché des choses évidentes, des paroles en l’air qui ne semblaient rien dire et qui pourtant représentaient beaucoup pour lui. Peut-être lui avait-il déjà avoué qu’il l’aimait, mais qu’elle n’avait pas voulu saisir le message. Elle se rendait compte qu’elle aussi, avait mis une barrière autour d’elle, forgée de mots négatifs la concernant, ces mots qu’elle se répétait pour ne pas tomber dans le piège d’un amour impossible où elle finirait par se noyer, tirée au fond du lac par de fausses illusions. Elle avait elle aussi sa part de responsabilité dans cette situation, mais dès lors que cette barrière avait été détruite, elle ne pouvait plus mentir. Elle ne pouvait plus se mentir à elle-même. Se dire qu’il trouvera forcément mieux qu’elle, que ces doux mots ne lui étaient pas destinés. Elle finit par soupirer, comme pour se donner du courage, et regarda Keegan. C’était à son tour de tout révéler, si elle voulait tenter quelque chose. Si elle voulait devenir ce pilier qui allait soutenir celui qu’elle aimait.
iseult - Tu compte aussi beaucoup pour moi. Et elle se sentit s’approcher de lui. Lentement. Craignant qu’un mouvement brusque ne laisse s’échapper ce moment. Elle laissait son cœur parler, puisqu’il n’y avait plus rien à dire. Les mots étaient inutiles à présent. Elle sentait son souffle se hacher petit à petit, son cœur qui battait dans sa poitrine était la seule chose qu’elle pouvait entendre. Elle voyait le visage se rapprocher au fur et à mesure qu’elle s’avançait. Elle ne pouvait plus reculer, il était trop tard. Elle ne savait pas ce qu’ils feront par la suite, pour sauver les apparences, mais au moins, elle serait à ses côtés. Définitivement. Elle sentait à présent l’haleine de Keegan sur son visage, et elle pouvait deviner qu’il était aussi stressé qu’elle. Aussi gêné. Elle avait l’impression de retrouver cette petite fille timide, qui est sur le point d’avouer ce qu’elle ressent à ce garçon qui n’en avait manifestement rien à faire d’elle et de ses sentiments. Elle déglutit alors silencieusement, alors qu’elle hésita quelques secondes. Puis elle reprit son ascension, gardant ses yeux fixés sur ceux du jeune homme jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus les voir tellement elle était proche à présent. Elle sentait son souffle rencontrer celui de Keegan. Son cœur battait la chamade, ses veines pulsaient sous sa peau. Les papillons redoublaient de vitesse alors qu’elle était à quelques centimètres des lèvres du jeune homme. Puis à quelques millimètres. Son nez rencontra le sien. Elle sentait son front venir se coller au sien. Puis elle avança encore. Le premier contact l’électrisa. Il l’électrisa tellement qu’elle se recula de quelques centimètres. Son cœur rata un battement pour mieux reprendre sa course. Mais elle ne resta immobile pas bien longtemps. Car elle s’avança à nouveau, cette fois un peu plus vite et retrouva les lèvres de Zayne bien plus rapidement. Et cette fois elle ne se recula pas. Elle scella ses lèvres avec celles de Keegan pour de bon. Son souffle se hachait de plus en plus, au fil de l’accélération des battements de son cœur et de celle des papillons dans son ventre. Elle ne lâcha pas la main du jeune homme, mais guida sa main libre vers la joue de ce dernier. Ils entraient maintenant dans un terrain miné. Dangereux. Mais là, ils ne seront plus seuls pour parcourir ce monde. Ils seront deux, dorénavant.
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